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ÉGYPTE : Le futur gendre, une espèce en colère

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  • ÉGYPTE : Le futur gendre, une espèce en colère

    Pour obtenir la main d’une jeune fille, le futur marié doit tout acheter, de la maison aux petites cuillères. Face à des exigences faramineuses, un appel à la grève du mariage est lancé, raconte Al-Hayat.


    ÉGYPTE Le futur gendre, une espèce en colère Pour obtenir la main d’une jeune fille, le futur marié doit tout acheter, de la maison aux petites cuillères. Face à des exigences faramineuses, un appel à la grève du mariage est lancé, raconte Al-Hayat. “Je veux bien que les choses ne se fassent pas en un jour, mais trop, c’est trop.” Au lieu de parler d’amour et de tendresse, Haitham a des mots durs quand il évoque ses fiançailles avec Sarah, conclues il y a quatre ans mais qui n’ont toujours pas abouti au mariage. La faute incombe au père de Sarah et aux conditions qu’il pose pour donner son accord définitif. “C’est insensé, s’emporte Haitham. Les beaux-pères s’attendent à ce que leurs gendres achètent absolument tout pour le futur ménage. Maintenant, il faut même apporter une antenne parabolique pour avoir la permission de se marier. Très franchement, si je n’étais pas très amoureux de Sarah, j’aurais déjà laissé tomber.”

    Lui arrive encore à tenir, mais d’autres dans la même situation n’en peuvent plus d’être pressés comme des citrons. Furieux, ils ont créé un groupe sur Facebook. Leur mot d’ordre : “Laisse-la devenir vieille fille !” “Nous ne nous laisserons plus faire. Plus personne ne nous obligera à nous couvrir de dettes pour pouvoir nous marier.” Le nombre des internautes inscrits ne cesse d’augmenter. S’inspirant d’une campagne lancée en Arabie Saoudite, ils appellent à une grève du mariage d’une durée de trente jours à partir du 1er mars prochain. “Nous voulons changer les mauvaises habitudes qui provoquent l’inflation du coût du mariage et qui transforment celui-ci en l’affaire du plus offrant.”

    Cette logique matérialiste se répercute dans les statistiques gouvernementales sur le célibat, qui constitue une véritable bombe à retardement. Cela aurait déjà bloqué toute la société s’il n’y avait un certain nombre de parents sensibles à la voix de la raison. Fawzi Mustapha est l’un d’eux. Père de trois filles et originaire d’une famille rurale très traditionnelle, il s’est débarrassé de quelques coutumes depuis qu’il vit au Caire. “Mes frères restés à la campagne ne marient leurs filles qu’à l’homme qui aura fourni toute la liste : la dot, la parure en or, la robe de mariée, l’électroménager… Vivre au Caire m’a aidé à me débarrasser de ces lourdeurs. Sinon, cela aurait pu empêcher mes filles de se marier.” Il s’est contenté de demander l’essentiel : la garantie d’un logement. “Mais le couple peut l’acquérir petit à petit. Le mari de ma fille cadette n’en avait pas. J’ai contribué à l’achat en payant la moitié, ce qui veut dire que l’appartement leur appartient en copropriété”, précise-t-il. S’agissant de la fête de mariage, là encore, des compromis sont trouvés. Petit à petit. Auparavant, le mariage n’était reconnu qu’après une fête qui durait des journées entières et où il fallait inviter tout le monde. C’était alors la course aux salles de fête et aux hôtels, de luxe ou non, selon les moyens de chacun. Thamer, 28 ans, a réduit les frais de réception pour pouvoir acheter une télévision et un lecteur DVD… non sans mal : “Au bout de deux années de préparatifs, j’ai failli rompre les fiançailles parce que mes beaux-parents insistaient pour avoir une fête dans un hôtel chic en plus d’une télévision et d’un lecteur DVD. Je leur ai dit qu’il fallait choisir. Mais que faire ? C’est la loi du plus fort.” Certaines choses, elles, ne sont pas négociables. Shaima, 26 ans, explique : “Je me suis fiancée à un jeune médecin. C’est une histoire d’amour. Je sais bien que sa situation financière est moyenne. Nous acceptons de vivre chez sa mère jusqu’à ce que Dieu veuille bien que nous trouvions un appartement. En revanche, on repoussera le mariage jusqu’à ce qu’il ait suffisamment d’argent pour m’acheter une parure.” Il faut savoir que le prix d’une parure équivaut au versement d’un premier apport pour l’achat d’un appartement. Shaima est bien consciente de l’inconvénient de vivre sous la tutelle de sa belle-mère, mais cela lui semble moins grave que le fait de se marier sans parure.

    Confrontées aux difficultés économiques, certaines familles cherchent la sécurité du logement pour leurs filles, d’autres s’affranchissent de la rigueur des traditions, d’autres encore font tout pour rester en accord avec les coutumes des anciens… ou simplement pour garder la face, quitte à emprunter la parure de la mariée à un voisin afin d’éviter les on-dit des invités. Reste que l’appartement, la télévision, la parabole, la ménagère de trente-six mille pièces… ne garantissent pas le bonheur du ménage. Surtout s’il croule sous les dettes.


    El Hayat.

  • #2
    A la place de ces hommes, je quitterais ces filles dans l'espoir d'en trouver une qui soit moins vénale.

    Je connais une fille qui a exigé de son fiancé de s'endetter pour lui offrir tout ce qu'elle voulait pour le mariage.Elle voulait avoir un superbe mariage marocain avec plein de robes traditionnelles, de bijoux... Résultat: après le mariage, elle voulait le quitter car il n'avait plus beaucoup d'argent à dépenser pour elle sachant qu'il remboursait ses dettes.

    Dès qu'elle a trouvé un boulot où il y avait des gars au portefeuille plein, elle s'est mise à mépriser son mari et elle a fini par le tromper avec l'un de ceux-là.
    Dernière modification par saadiakabyle, 17 janvier 2010, 21h34.

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    • #3
      Dès qu'elle a trouvé un boulot où il y avait des gars au portefeuille plein, elle s'est mise à mépriser son mari et elle a fini par le tromper avec l'un de ceux-là.
      Voila se que ca fait d'épouser une paire de fesses sans penser au future et aux conséquances !

      Le mariage d'une nuit, mérite méditation d'une année, dixit notre proverbe!

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