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Le Maroc renouvelle sa détermination à éradiquer la corruption

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  • Le Maroc renouvelle sa détermination à éradiquer la corruption

    Le ministre de la Modernisation du secteur public Mohammed Saâd Alami récemment nommé a entamé ses nouvelles fonctions en s'engageant à lutter contre la corruption au Maroc. Combattre la corruption "nécessite une réflexion profonde entre tous les acteurs, tant gouvernementaux et institutionnels qu’associatifs", a-t-il annoncé lors d'une réunion mardi 12 janvier, après avoir convoqué une commission interministérielle chargée d'assurer le suivi du plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la corruption.

    Tous les acteurs doivent travailler dans les domaines de l'éducation et de la sensibilisation du public pour faire baisser les niveaux de corruption dans le pays, a ajouté le ministre.

    Cette commission a élaboré une série de recommandations destinées à renforcer la lutte contre la corruption. Elle a en premier lieu décidé de lancer une campagne de communication autour de l’instance centrale de prévention de la corruption, de recourir à la sensibilisation dans les établissements scolaires et les colonies de vacances, et de sensibiliser les élèves aux dangers de bureaucraties corrompues.

    Les différentes administrations devraient être plus accessibles au public, a recommandé cette commission. Elle a également mis en avant une proposition de créer une ligne téléphonique pour recevoir les plaintes de citoyens utilisant les services locaux, et de permettre aux Marocains de déposer leurs plaintes par voie postale ou électronique. Les ministres ont également appelé à la création d'un code d'éthique qui s'applique à l'ensemble des fonctionnaires.

    Tous ont reconnu la nécessité de rendre les services plus transparents et plus accessibles au public et de tenir les agences gouvernementales plus responsables et redevables des normes d'éthique. Ils se sont également prononcés en faveur de l'adoption de procédés électroniques pour mettre un terme aux actions corruptives.

    Le secrétaire général de Transparency Morocco, Rachid Filali, s'est félicité des recommandations de cette commission, mais a tenu à souligner que des mesures réelles devaient être prises.

    "Si la commission… effectue un travail de suivi et prend des décisions concrètes, l’initiative peut être qualifiée de louable", a-t-il déclaré mardi à Rabat. "Il est temps de sortir de la phase du discours et de mettre en place des mesures concrètes."

    Abdesselam Aboudrar, président de l'instance centrale de lutte contre la corruption, souligne que beaucoup reste à faire pour éradiquer la corruption de la société.

    "La conjugaison des efforts de tous les acteurs de la société s’impose, car l’éradication du fléau ne se fera pas du jour au lendemain, mais nécessitera des années", a-t-il déclaré à Magharebia mardi à Rabat.

    Le Maroc travaille à éradiquer la corruption depuis 2005, lorsque la gouvernement avait lancé son premier plan d'action pour traiter ce problème. Depuis lors, il a mis en place un centre anti-corruption qui fournit des statistiques et aide les dénonciateurs et d'autres personnes qui souhaitent porter plainte.

    Le Maroc obtient de manière régulière de faibles scores au classement international de la corruption, et est classé 89ème sur 180 pays à l'indice de Transparency International, basée à Berlin. TI avait auparavant classé le Maroc 72ème lors de son indice 2007.

    Le sociologue Ahmed Smiki estime que la corruption au Maroc n'est pas un défi insurmontable.

    Bien que les études et les enquêtes d'opinion montrent que les Marocains pensent que la corruption s'aggrave, Akesbi a expliqué que "les mesures concrètes qui sont prises pour mettre un terme" à ces pratiques sont des signes encourageants.

    L'économiste Azzedine Akesbi est très favorable à cette initiative ministérielle, a-t-il expliqué à Magharebia mercredi à Rabat.

    "Le fait que le ministre entame son action avec le dossier de la corruption présente un signal très fort de l’importance du dossier et de la volonté des autorités d’aller de l’avant en la matière".

    Par Siham Ali pour Magharebia à Rabat – 17/01/10
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
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