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Grippe aviaire : Ce que vous devez savoir

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  • Grippe aviaire : Ce que vous devez savoir



    En observant cette conception graphique, j'ai apprécié le talent et la créativité de son auteur, qui a su traduire par une image parlante, le risque qu'encoure le monde de se faire "percuter" par la volaille.. et puisque apprécier n'empêche pas d'émettre des critiques.. je me demandais toutefois, pourquoi le bec du poulet est-il pointu vers l'Europe plutôt que de l'être vers le sud-est asiatique.. ? est-ce une simple coïncidence ou la traduction d'une crainte encastrée d'une éminente pandémie..
    Dans tous les cas, ce sujet a fait et continue à faire la une de l'actualité santé ces derniers mois. On évoque souvent les cas suspects, confirmés ou décès; les mesures prises à l'échelle mondiale.. mais qu'en est-il de la maladie elle même?
    de quoi s'agit-il? comment la maladie se transmet-elle à l'homme et comment la reconnaître? quels moyens préventifs à prendre sur le plan individuel?

    Ce topic est là, pour tenter d'apporter, d'une manière simplifiée, une réponse à ces question, et essayer de compléter ainsi les divers topics intéressants de notre forum, qui ont eu pour thème, ce sujet d'actualité et de préoccupation dans le monde..
    Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

  • #2
    De quoi s'agit-il?

    La grippe aviaire est une maladie contagieuse provoquée par des virus qui normalement n'infectent que les oiseaux et plus rarement le porc.

    Toutes les espèces d'oiseaux, sauvages ou domestiques sont susceptibles d'être contaminées par le virus de la grippe aviaire.

    Identifiée pour la première fois en Italie il y a plus de 100 ans, les cas sont depuis décrits dans le monde entier.

    Le terme d'épizootie est utilisé pour caractériser cette épidémie qui ne frappe pratiquement qu'une seule espèce animale, en l'occurrence les volailles.

    La grippe aviaire ou "grippe du poulet" est particulièrement contagieuse et létale chez le poulet et la dinde. Bien que les virus de la grippe aviaire sont hautement spécifiques d'espèces mais ont, en de rares occasions, franchi la barrière d'espèce et infecté l'homme.

    Toute la problématique de cette infection est ainsi liée à la possibilité d'atteindre d'autres espèces..

    Quel est l'agent pathogène de cette maladie?

    l'agent pathogène est un virus qui appartient à une famille dite Orthomyxoviridae. Dans une famille de virus, on peut avoir plusieurs types, ou genres, le virus en question appartient au genre Influenzavirus.

    Et c'est quoi le "H" et le "N" dans "H5/N1" ?


    En fait, deux composants antigéniques majeurs caractérisent les virus influenza : les antigènes internes (qui définissent les types) et les antigènes externes (qui définissent les sous-types).

    Les antigènes internes définissent, parmi les Influenzavirus, 3 types de virus : A, B, et C. seul le type A a été isolé chez les oiseaux.

    Quant aux antigènes externes, qui rappelons-le, définissent les sous-types. Ils sont représentés par l'hémagglutinine "H" et la neuraminidase "N". Un sous-type étant donc caractérisé par une forme d'hémagglutinine et une forme de neuraminidase données.




    Actuellement seize hémagglutinines (H1 à H16) et neuf neuraminidase (N1 à N9) sont recensées chez les oiseaux. Seuls des virus des sous-types H5 et H7 peuvent être hautement pathogènes.

    Mais tous les virus des sous types H5 et H7 ne sont pas hautement pathogènes et tous ne provoqueront pas systématiquement une pathologie grave chez les volailles.

    D'après ce que l'on sait actuellement, il semble que les virus H5 et H7 sont introduits dans les élevages de volailles sous la forme faiblement pathogène. Lorsqu'ils peuvent circuler dans les populations de volailles, des mutations peuvent intervenir, généralement en quelques mois, et les virus deviennent alors hautement pathogènes.

    C'est pour cela que la présence d'un virus H5 ou H7 chez les volailles est toujours un sujet de préoccupation, car à partir de ces sous-types, émergent fréquemment des souches hautement pathogènes..
    Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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    • #3
      Comment le virus se propage-t-il ?

      Les oiseaux aquatiques sauvages considérés comme le réservoir naturel de tous les virus grippaux de type A ont probablement été porteurs des virus grippaux de sous-type H5 et H7 depuis des siècles, sans conséquences apparentes, du fait qu'il s'agit généralement de virus faiblement pathogènes et n'ayant pas subi de mutation le transformant en souche hautement pathogène.

      Cependant, le contact (direct ou indirect) entre les oiseaux domestiques et les oiseaux sauvages a souvent été incriminé dans l'origine des épizooties, et de nombreux indices font penser que les oiseaux migrateurs(sauvages) peuvent introduire dans les élevages de volailles(domestiques), des virus H5 et H7 faiblement pathogènes, qu'une mutation rend ensuite hautement pathogènes.

      Les volailles domestiques, poulets et dindes notamment, sont particulièrement sensibles aux épidémies de grippe rapidement mortelle. Et même les oiseaux qui survivent à cette infection, excrètent le virus pendant 10 jours au moins, par voie orale et dans les fèces, ce qui facilite sa propagation à plus grand échelle, notamment sur les marchés de volailles vivantes et par les oiseaux migrateurs.





      L'O.M.S (organisation mondiale de la santé) rapporte que de la mi-décembre 2003 jusqu'au début février 2004, des flambées chez les volailles provoquées par le virus de sous-type H5N1 ont été signalées par huit pays d'Asie, à savoir dans l'ordre chronologique : la République de Corée, le Viet Nam, le Japon, la Thaïlande, le Cambodge, la République démocratique populaire lao, l'Indonésie et la Chine. La plupart de ces pays n'avaient jamais auparavant connu de flambée de grippe aviaire à virus hautement pathogènes.

      En effet, jamais auparavant dans l'histoire de cette maladie autant de pays n'ont été touchés en même temps avec des pertes aussi importantes.

      L'agent étiologique, le virus de sous-type H5N1 s'est révélé spécialement tenace. Malgré la mort ou l'abattage de quelque 150 millions d'oiseaux selon les estimations, le virus est actuellement considéré comme endémique dans de nombreuses parties de l'Indonésie et du Viet Nam et dans certaines parties du Cambodge, de la Chine, de la Thaïlande et peut-être aussi de la République démocratique populaire lao. Il faudra probablement plusieurs années pour maîtriser la maladie chez les volailles..

      Quelles conséquences sur la santé humaine?

      La persistance très répandue du virus H5N1 chez les populations de volailles, comme on l'a vu, plus haut, constitue un double risque pour la santé humaine:

      Le premier est le risque d'une infection directe quand le virus passe des volailles à l'homme, en provoquant une pathologie très grave.

      Le deuxième risque, plus préoccupant encore, est celui de la transformation du virus - si des occasions suffisantes se présentent - en une forme hautement infectieuse pour l'homme qui se propage facilement d'un sujet à l'autre. Une telle transformation pourrait constituer le point de départ d'une flambée mondiale (une pandémie).
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      • #4
        Comment l'homme peut-il s'infecté, où a t-on observé des cas humains?

        Le premier cas documenté d'infection humaine s'est produit à Hong Kong en 1997, lorsqu'une souche H5N1 a provoqué une affection respiratoire sévère chez 18 personnes et la mort de 6 d'entre elles.

        On considère actuellement que l'infection humaine résulte principalement d'un contact direct avec des volailles infectées ou des surfaces et des objets contaminés par leurs déjections. D'ailleurs, jusqu'ici, la plupart des cas humains sont survenus dans des zones rurales ou périurbaines où de nombreuses familles élèvent quelques volailles qu'on laisse souvent divaguer, voire pénétrer dans les habitations ou fréquenter les aires de jeu des enfants.

        On considère que l'exposition intervient surtout lors de l'abattage, du plumage, du dépeçage et de la préparation des volailles avant la cuisson. Rien n'indique toutefois que les volailles ou les oeufs bien cuits puissent être une source d'infection.

        Au cours de la flambée actuelle, des cas humains confirmés au laboratoire ont été signalés dans les pays suivants:
        Vietnam, Thaïlande, Cambodge, Indonésie, Chine (provinces de
        Hunan, Liaoning, Jiangxi, Sichuan ou Anhui) et la Turquie.



        Ces notions vont nous être utiles afin de mieux comprendre les critères établis pour déterminer les cas suspect d'atteinte par la grippe aviaire, chez lesquels, des analyses de laboratoire seront établis afin de poser le diagnostic avec certitude..


        Comment reconnaître la maladie chez l'homme ?


        Le diagnostic est posé avec certitude lorsque des analyses biologiques visant à déterminer l'infection par le virus de la grippe aviaire, reviennent positives chez les personnes considérés comme étant "cas-possible" d'infection.

        Un cas possible est définit comme suit (Rq: cette définition est soumise à modification, selon l'évolution des connaissances scientifiques, celle que nous allons aborder ici correspond à la définition la plus récente avant publication de ce topic, diffusée le 18-01-06 par l'institut de veille sanitaire)

        1/ Patient de retour du Vietnam, de Thaïlande, du Cambodge, d'Indonésie, de Chine (provinces de Hunan, Liaoning, Jiangxi, Sichuan ou Anhui) ou de Turquie [autrement dit: Pays où des cas humains ont été enregistrés, comme exposé plus haut] présentant un syndrome respiratoire aigu avec:

        - fièvre (>38°)
        - toux
        - et/ou dyspnée (difficulté ou gêne à respirer) et ayant eu dans les 7 jours avant le début de ses signes :

        • soit une exposition professionnelle avec :

        - des élevages de volailles dans une zone où existait une épizootie de virus H5N1;

        - des prélèvements biologiques, d'origine animale ou humaine, infectés ou présumés infectés par le virus H5N1 ;

        - des humains ou animaux infectés, ou présumés infectés, par le virus H5N1.

        • soit un ou plus des facteurs suivants :

        - contact prolongé, répété et/ou à moins d'un mètre avec des volatiles (poulet, canard, oie, dinde, pintade, caille…, oiseaux d'élevage ou sauvages), vivants ou morts, ou leurs fientes;

        - contacts très proches et répétés dans ces zones avec un cas humain confirmé de grippe H5 ou fortement suspecté (détresse respiratoire aigue sévère ou décès inexpliqués).


        2/ Patient présentant au décours d'un syndrome grippal une détresse respiratoire aiguë et revenant depuis moins de 7 jours d'un pays où sévit l'épizootie liée au virus H5N1.

        Ces pays sont à ce jour :
        Cambodge, Chine, Indonésie, Roumanie, Russie (districts fédéraux de Sibérie et d'Oural, régions de Toula et Tambov), Thaïlande, Turquie, Ukraine et Vietnam. Une mise à jour est disponible sur le site de l'OIE (http://www.oie.int/)


        De nombreux laboratoires dans le réseau mondial de l'OMS disposent des installations d'un niveau de biosécurité suffisant et des réactifs pour les exécuter et ils en ont une grande expérience, pour déterminer les cas de grippe aviaire humaine.
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        • #5
          Traitement curatif: les antiviraux (Tamiflu®, Relenza®)

          Deux médicaments (appartenant à la classe des inhibiteurs de la neuraminidase) à savoir:
          l'oseltamivir (nom de spécialité Tamiflu);
          et le zanamivir (nom de spécialité Relenza)
          permettent de réduire la gravité et la durée de la grippe saisonnière.

          En cas d'infection humaine à H5N1, ces produits peuvent améliorer aussi les perspectives de survie s'ils sont administrés rapidement, mais les données cliniques dont on dispose sont limitées. Le virus H5N1 devrait être sensible aux inhibiteurs de la neuraminidase.

          On considère que les inhibiteurs de la neuraminidase seraient efficaces à condition d'être administrés dans les 48 heures suivant le début des symptômes.

          Les principales contraintes relatives à ces deux médicaments - qui sont considérables - concernent la capacité de production limitée et le prix prohibitif pour de nombreux pays. Avec la capacité de production actuelle de l'oseltamivir, qui a récemment quadruplé, il faudrait dix ans pour produire de quoi traiter 20 % de la population mondiale. La fabrication de l'oseltamivir est une opération complexe qui demande du temps et elle ne peut facilement être transférée à d'autres établissements.

          Selon l'OMS, il serait sage pour les pays de constituer à l'avance des stocks suffisants d'antibiotiques.




          Cependant Le tamiflu® ne sera pas forcément efficace..

          Le National Institute of Hygiene and Epidemiology, Hanoi, Vietnam publie dans la prestigieuse revue Nature une communication qui identifie un virus H5N1 mutant resistant à l'oseltamivir (Tamiflu®). Le virus isolé le 27 février 2005 sur une adolescente vietnamienne était cependant partiellement résistant puisqu'une on a obtenue la guérison, suite à une augmentation de la dose du même traitement.


          Cependant, son utilisation large, en dehors des indications de l'autorisation de mise sur le marché, est un facteur qui favorise l'apparition de résistance, dans ce sens, il y'a eu émergence d'une résistance virale générale au Tamiflu au Japon, où il a été constaté que les médecins prescrivent couramment ce médicament pour lutter contre la grippe humaine commune.

          Le Relenza® (zanamivir), autre inhibiteur de la neuramidase, est un antiviral alternatif qui pourra avoir tout son intérêt en cas de résistance avérée au Tamiflu®.

          Citant enfin une classe plus ancienne d'antiviraux: les inhibiteurs de la protéine M2 à laquelle appartiennent l'amantadine et la rimantadine, et qui pourrait être utilisée contre une grippe pandémique, mais une résistance à ces médicaments peut apparaître rapidement, limitant sensiblement leur efficacité contre la grippe pandémique. Certaines souches de H5N1 en circulation sont totalement résistantes à ces deux inhibiteurs de la protéine M2. Toutefois, en cas d'apparition d'un nouveau virus par réassortiment, ces produits pourraient être efficaces.

          Suite à l'incertitude quant à l'efficacité des traitement curatifs dont on dispose actuellement, le meilleur traitement de cette maladie réside en sa prévention..
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          • #6
            Mesures préventives:

            Les mesures prises dans le monde, par différents états et organisations concernées ont fait et font encore le sujet de plusieurs articles de presse, et déjà abordé dans plusieurs topics de notre forum, et peuvent être consulté. Dans ce topic on se contentera d'aborder les mesures individuelles qui concernent ou peuvent concerner chacun et qui mérite d'être connues..


            * Qu'en est t'il de la consommation de volailles et produits de volaille ?

            Dans les zones touchées par des flambées, les volailles et produits de volaille peuvent être consommés à condition d'être bien cuits et correctement manipulés pendant la préparation. Le virus H5N1 est sensible à la chaleur. Aux températures où s'effectue normalement la cuisson (70o C en tout point de l'aliment), le virus sera détruit.

            Avant de consommer de la viande de volaille, il faudra s'assurer que toutes les parties sont bien cuites (la chair ne doit plus être rose); les oeufs devront eux aussi être bien cuits (les jaunes ne doivent pas être liquides).

            Le consommateur doit être conscient du risque de contamination croisée: Les fluides provenant de volailles ou de produits de volaille crus ne doivent jamais entrer en contact lors de la préparation, ni être mélangés avec des produits qui seront consommés crus.

            Lorsqu'elles manipulent des volailles ou produits de volaille crus, les personnes qui préparent les aliments devront se laver soigneusement les mains et nettoyer et désinfecter les surfaces qui entrent en contact avec ces produits. L'emploi de savon et d'eau chaude suffit.



            * Les masques de protection respiratoire :

            Un appareil de protection respiratoire jetable filtrant contre les particules, communément appelé « masque » de protection respiratoire, est destiné à protéger celui qui le porte contre l'inhalation d'agents infectieux transmissibles par voie « aérienne ». Il le protège aussi contre le risque de transmission par voie « gouttelettes » .

            Par ordre croissant d'efficacité, il existe trois classes d'appareils de protection respiratoire jetables : FFP1, FFP2, FFP3.

            L'efficacité prend en compte l'efficacité du filtre et la fuite au visage. La protection apportée dépend de la classe de l'appareil choisi et de son bon ajustement au visage.

            Les appareils de protection respiratoire sont des équipements de protection individuelle qui relèvent de la directive européenne 89/686/CEE. La conformité de ces appareils aux exigences essentielles de la directive précitée est attestée par le marquage CE dont le sigle, suivi du numéro d'un organisme notifié, figure sur l'appareil lui-même. En outre sont mentionnés :
            - EN 149 4
            - FFP1ou FFP2 ou FFP3



            BONNES PRATIQUES D'UTILISATION

            * Ajuster les masques ou appareils de protection respiratoire : dépliage complet , liens bien serrés ou élastiques bien en place, pince-nez ajusté.

            * Une fois en place, ne pas manipuler le masque ou l'appareil de protection respiratoire car il existe un risque de détérioration de celui-ci et de contamination des mains.

            * Se laver les mains après avoir enlevé le masque ou l'appareil de protection respiratoire .

            * Eliminer le masque ou l'appareil de protection respiratoire utilisé dans la filière des Déchets d'Activité de Soins à Risques Infectieux.

            Attention, un masque ou un appareil de protection respiratoire filtrant contre les particules ne protège pas contre l'inhalation de gaz ou de vapeurs (désinfectants, gaz anesthésiques...) Porter un masque avec une couche imperméable, s'il existe un risque de projections de liquides biologiques.

            Rappelons enfin qu'il convient aussi de consulter les notices d'emploi fournies par les fabricants.
            Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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            • #7
              * Conseils aux voyageurs

              Avant le départ :

              Il vous est recommandé :

              - de prendre contact avec votre médecin traitant pour optimiser la préparation sanitaire de votre voyage (la question de l'intérêt de la vaccination anti-grippale saisonnière pourra, notamment, y être abordée).

              - de prendre des renseignements sur la situation sanitaire locale en consultant ce site d'informations quotidiennes sur les pathologies émergentes www.promedmail.org et/ou le site de la société internationale de maladies infectieuses http://www.isid.org


              Pendant le voyage:

              Pour une meilleure saisie des recommandations suivantes, ça serait intéressant de revoir le mode de contamination de l'être humain, abordé plus haut, dans le post # 4

              Afin d'éviter tout risque de contamination, il vous est conseillé :

              * de ne pas approcher des élevages de volailles, des marchés d'animaux vivants des fermes ou des zoos (et de porcs) des combats de coqs,

              * de ne pas manipuler les cadavres d'oiseaux et éviter le contact avec leurs déjections (l'attention des chasseurs est particulièrement attirée),

              * de ne pas ramener de volaille vivante à son domicile,

              * de vous laver les mains régulièrement avec de l'eau savonneuse ou avec des solutions de lavage hydro-alcooliques (à prendre avec soi dans ses bagages),

              * d'éviter de marcher pieds nus ou en sandales dans les marchés ou à proximité d'élevage de volailles (penser à laver soigneusement les pieds des enfants).

              Sur le plan alimentaire, il vous est demandé :

              * d'éviter la consommation de produits alimentaires crus ou peu cuits,

              * d'isoler la viande de volaille crue des aliments cuits ou prêts à la consommation,

              * de ne pas utiliser la même planche à découper ni le même couteau pour préparer les viandes crues et les aliments cuits ou prêts à la consommation,

              * d'éviter de gober les œufs, de na pas utiliser d'œuf cru ou à la coque dans des aliments qui ne seront pas cuits,

              * de laver scrupuleusement à l'eau et au savon toutes les surfaces et tous les ustensiles ayant servi à la préparation des aliments,

              * de se laver les mains soigneusement après la manipulation des produits crus avant cuisson.

              Après le retour:

              En cas de syndrome grippal (fièvre, fatigue, douleurs musculaires, maux de tête, toux, écoulement nasal) et/ou d'une conjonctivite, il vous est conseillé de prendre contact avec votre médecin traitant ou du Service d'Aide Médicale Urgente de proximité.

              * Le vaccin contre la grippe humaine

              Des vaccins efficaces contre un virus pandémique ne sont pas encore disponibles. Des vaccins sont produits chaque année pour lutter contre la grippe saisonnière, mais ils ne protègent pas contre la grippe pandémique. Si un vaccin contre le virus H5N1 est en cours de mise au point dans plusieurs pays, on n'en est pas arrivé au stade de la production commerciale et aucun vaccin ne devrait être largement disponible avant un délai de plusieurs mois suivant le début d'une pandémie.


              Cependant, si un vaccin sert à procurer une immunisation active, la connaissance d'un minimum à propos d'une maladie donnée, et le respect des conseils médicaux, protège considérablement, et est de ce fait, un autre moyen "d'immunisation".. espérons que ce topic à apporté des notion utiles dans ce sens..

              Merci de votre lecture.


              ------
              Principales sources du topic:

              * Médecine Interne: Principes pratiques, Traduction française de la 18° édition, Ed. Maloine.
              * Articles de l'O.M.S sur la Grippe aviaire.
              * Documents de L'institut de veille sanitaire, à l'usage des professionnels de santé.
              * Fiche de L'AFFSA sur la grippe aviaire.
              * Conférence d'enseignement sur les maladies infectieuses, Faculté de médecine d'Alger.
              Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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              • #8
                Merci Thizry pour ce tres enrichissant article....

                Envoyé par Thiziry
                l'oseltamivir, qui a récemment quadruplé, il faudrait dix ans pour produire de quoi traiter 20 % de la population mondiale.
                .....

                ......Si le virus ne prend pas une forme encore plus complexe qu'il l'est en ce moment.

                Pas drole, cette grippe, esperons qu'elle sera éradiqué avant que ça fasse des ravages...

                Commentaire


                • #9
                  Bonjour,

                  Merci beaucoup Thiziry pour vos efforts. C'est tres interessant "resumé complet, riche" et beaucoup d'informations", c'est tout ce dont on a besoin pour avoir une idee assez claire et complete sur cette maladie..VRAIMENT MERCI.

                  Commentaire


                  • #10
                    Malheureusement ...

                    Tous les experts sont d'accord sur deux points:

                    1. Personne ne sait s'il y aura ou il n'y aura pas d'épidémie ... et pourtant beaucoup agissent comme si l'Épidémie aurait déjà commencé!

                    2. Aucun médicament existant sur le marché aujourd'hui n'EST FAIT pour protéger ni guérir cette éventuelle maladie.

                    *** Pour le Tamiflu, tout le monde s'accorde pour dire qu'il risque de n'avoir absolument aucun effet ... sur la maladie.

                    Seuls les chinois (si je ne me trompe) sont en train de développer un "vaccin ?", "sérum ?" ... car pour avoir quelque chose qui pourrait AIDER, il faut d'abord avoir en main le virus et faire des cultures à partir desquelles, grâce aux anticorps obtenus, on pourra développer quelque chose.

                    Personnellement je ne pense même pas que CETTE ÉPIDÉMIE AURA LIEU !
                    Alors, je ne m'inquète pas.
                    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par avucic
                      je ne pense même pas que CETTE ÉPIDÉMIE AURA LIEU
                      Quand tu parles d'épidémie, cela concerne, je suppose une épidémie qui toucherait les populations? Parce que l'épidémie est là pas en france mais dans les pays d'Asie notament le vietnam qui est très touché, la chine qui met un voile et le soulève de temps en temps etc...
                      Au niveau de l'épidémie qui toucherait les populations c'est lorsqu'il y aura eu mutation du virus et surtout que la barrière des espèces aura été franchis. Et celà tous les experts te diront que cela arrivera un jour, c'est uniquement le quand qui est la grande inconnue ce peut etre demain, dans 100 ans mais cela arrivera.

                      Merci Thiziry et bravo pour ce magnifique dossier qui permet de mieux connaitre le H5N1. Il permet d'éclaircir certains points obscurs. Tu as dus passer un temps fou à préparer et rédiger tout celà.

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                      • #12
                        La médecine étant une science en évolution continue, la mise à jour d'un article s'avère capitale, pour une information scientifique fiable et crédible..

                        Si le dernier post dans ce topic remonte au 26/01, le virus de la grippe aviaire, ne s'est, pour sa part, pas hiberné.. Dans ce qui suit, un recapitulatif sur ses "victimes", selon les données fournies par l'O.M.S.

                        On va essayer d'aborder la situation animale (l'épizootie), puis la situation humaine.

                        1- Situation de l'épizootie A(H5N1) (épidémie animale)

                        Depuis le début de l'épizootie (décembre 2003), 41 pays ou territoires ont notifié des infections chez des oiseaux sauvages ou d’élevage :

                        (Il est important de connaitre ces pays, afin de prendre les précautions et mesures préventives, abordées dans ce topic, concernant le voyage vers les pays où une épidémine animale a été constatée).

                        Allemagne, Arabie Saoudite, Autriche, Azerbaïdjan, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Cambodge, Chine, Chypre, Corée du Sud, Croatie, Egypte, Ethiopie, France, Géorgie, Grèce, Hong Kong, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Italie, Japon, Kazakhstan, Koweït, Laos, Malaisie, Mongolie, Niger, Nigeria, Pakistan, Roumanie, Russie, Slovaquie, Slovénie, Suisse, Thaïlande, Turquie, Ukraine et Vietnam.

                        Dernière modification par thiziry, 13 mars 2006, 21h00.
                        Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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                        • #13
                          2- Situtaion des cas humains:

                          Depuis le début de l’année 2006, de nouveaux cas sont survenus en Asie, cela concerne la Chine (7 cas, 5 décès) etl'Indonésie (11 cas dont 10 décès). Par ailleurs, 14 cas humains dont 6 décès ont été confirmés par le laboratoire de référence de l’OMS dans 2 pays du moyen orient : la Turquie (12 cas, 4 décès) et l'Irak ( 2 cas , 2 décès).


                          Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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                          • #14
                            Ci-après, je propose pour commentaire, un tableau récapitulatif des cas humains confirmés biologiquement, avec le nombre de décès appropriés, jusqu'à ce jour (le 13-03-06), qui vient d'être publié par l'O.M.S:



                            Quel commentaires faites-vous, sur la base de ces chiffres ?

                            Bien à vous.
                            Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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                            • #15
                              Bonjour,

                              Personne sur F.A, ne peut formuler un commentaire, sur le bilan OMS des cas et décès par grippe aviaire ?

                              J'espère qu'un des forumeur, me donnera la preuve du contraire, par un éventuel essai. ce n'est pas du tout "sorcier" !

                              Autrement, je l'interprétrai moi-même, inch'Allah.
                              Dernière modification par thiziry, 16 mars 2006, 11h50.
                              Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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