75% des jeunes âgés entre 16 et 29 ans
62% de ceux âgés entre 16 et 24 ans et
49% de ceux âgés entre 16 et 19 ans
sont au chômage.
Le chômage touche fortement les jeune et surtout les trés jeunes (16 - 19 ans). Ce n'est pas l'âge de la scolarisation encore?
-----------------------------------
Lorsque votre appartement est inondé d’eau ce n’est pas en épongeant sans arrêt l’eau qui y est déversée que vous arrêterez l’inondation. Il faut, bien sûr, localiser la fuite et la réparer et vous n’aurez plus d’eau à éponger. En tout cas l’eau qui provenait de la fuite
ne vous importunera plus.
Cette métaphore illustre parfaitement la problématique du chômage qui sévit dans notre pays et éclaire sur les échecs des tentatives engagées à ce jour pour le réduire, puis le juguler. Expliquons-nous: nous savons que la population la plus touchée par le chômage, en Algérie, est celle des jeunes. 75% des jeunes âgés entre 16 et 29 ans sont au chômage, soit 3 jeunes sur 4! Le chômage touche 62% de ceux âgés entre 16 et 24 ans et 49% de ceux âgés entre 16 et 19 ans (1 jeune sur 2!). Or les jeunes de la classe d’âge 16-24 ans sont censés être au lycée ou à l’université. Dans notre pays, ils sont sur le marché du travail et gonflent considérablement les chiffres du chômage. L’une des principales sources du chômage (l’origine de la fuite d’eau dans notre exemple) est donc dans notre pays, l’école (et l’université).
Les déperditions scolaires sont considérables: 500.000 exclus du système scolaire chaque année. En 2001, près de 2 millions de jeunes, âgés entre 6 et 18 ans, n’étaient pas insérés dans le système scolaire, si l’on en croit les chiffres repris par le Conseil national économique et social dans sa session de juillet 2005. 75% des jeunes âgés de 18 ans se trouvent en dehors du système scolaire. Le rendement interne de notre système éducatif est tout simplement catastrophique et ne cesse de régresser! Le taux de réussite au bac était de 43% en 1963, 59% en 1969. Il atteint aujourd’hui difficilement et lors des meilleures moissons 30%!
Ainsi, chaque année l’école «libère» des colonnes de jeunes en échec scolaire qui viennent «encombrer» le marché du travail et envoient à l’économie, des demandeurs d’emploi sans qualification que celle-ci est bien évidemment incapable d’absorber.
Au plan qualitatif, on sait que la formation dispensée à nos jeunes par notre système scolaire et universitaire n’est pas qualifiable. Notre école délivre des diplômes mais pas des qualifications. Elle fonctionne dans un système d’offre et non pas de demande et bien évidemment nos entreprises et nos administrations ne trouvent pas sur le marché du travail, les ouvriers, ni les employés qualifiés dont elles ont besoin. L’école est sans connexion avec l’économie. C’est une machine qui fonctionne pour elle-même. De son côté, le système de la formation professionnelle est totalement inefficient du point de vue du marché de l’emploi.
Le secteur du bâtiment et des travaux publics à titre d’exemple, secteur fortement «pourvoyeur d’emplois est confronté à un grand déficit de main-d’oeuvre qualifiée». Le président du Forum des chefs d’entreprises évaluait récemment à 500.000 maçons, le déficit que connaît le secteur. Dans le même temps, le taux d’abandon scolaire dans le secteur de la formation professionnelle est élevé: de l’ordre de 14% en 2003 selon les chiffres du CENS (plus élevé que le taux d’échec). Et le phénomène touche même la formation dans les domaines du bâtiment et des travaux publics pourtant fortement demandeurs. Ainsi l’école produit des chômeurs à la fois par son rejet, sur le marché du travail, chaque année, d’un nombre considérable de jeunes de 16 à 18 ans (déperditions) et par la production de diplômés non qualifiés qui ne trouvent pas d’emplois.
Il n’appartient pas à l’économie de «corriger» le mauvais fonctionnement du système éducatif. Une partie importante du chômage trouve sa solution dans un meilleur rendement interne et externe de l’école. Au fait, où est passée la réforme du système éducatif?
Le quotidien d'Oran
62% de ceux âgés entre 16 et 24 ans et
49% de ceux âgés entre 16 et 19 ans
sont au chômage.
Le chômage touche fortement les jeune et surtout les trés jeunes (16 - 19 ans). Ce n'est pas l'âge de la scolarisation encore?
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Lorsque votre appartement est inondé d’eau ce n’est pas en épongeant sans arrêt l’eau qui y est déversée que vous arrêterez l’inondation. Il faut, bien sûr, localiser la fuite et la réparer et vous n’aurez plus d’eau à éponger. En tout cas l’eau qui provenait de la fuite
ne vous importunera plus.
Cette métaphore illustre parfaitement la problématique du chômage qui sévit dans notre pays et éclaire sur les échecs des tentatives engagées à ce jour pour le réduire, puis le juguler. Expliquons-nous: nous savons que la population la plus touchée par le chômage, en Algérie, est celle des jeunes. 75% des jeunes âgés entre 16 et 29 ans sont au chômage, soit 3 jeunes sur 4! Le chômage touche 62% de ceux âgés entre 16 et 24 ans et 49% de ceux âgés entre 16 et 19 ans (1 jeune sur 2!). Or les jeunes de la classe d’âge 16-24 ans sont censés être au lycée ou à l’université. Dans notre pays, ils sont sur le marché du travail et gonflent considérablement les chiffres du chômage. L’une des principales sources du chômage (l’origine de la fuite d’eau dans notre exemple) est donc dans notre pays, l’école (et l’université).
Les déperditions scolaires sont considérables: 500.000 exclus du système scolaire chaque année. En 2001, près de 2 millions de jeunes, âgés entre 6 et 18 ans, n’étaient pas insérés dans le système scolaire, si l’on en croit les chiffres repris par le Conseil national économique et social dans sa session de juillet 2005. 75% des jeunes âgés de 18 ans se trouvent en dehors du système scolaire. Le rendement interne de notre système éducatif est tout simplement catastrophique et ne cesse de régresser! Le taux de réussite au bac était de 43% en 1963, 59% en 1969. Il atteint aujourd’hui difficilement et lors des meilleures moissons 30%!
Ainsi, chaque année l’école «libère» des colonnes de jeunes en échec scolaire qui viennent «encombrer» le marché du travail et envoient à l’économie, des demandeurs d’emploi sans qualification que celle-ci est bien évidemment incapable d’absorber.
Au plan qualitatif, on sait que la formation dispensée à nos jeunes par notre système scolaire et universitaire n’est pas qualifiable. Notre école délivre des diplômes mais pas des qualifications. Elle fonctionne dans un système d’offre et non pas de demande et bien évidemment nos entreprises et nos administrations ne trouvent pas sur le marché du travail, les ouvriers, ni les employés qualifiés dont elles ont besoin. L’école est sans connexion avec l’économie. C’est une machine qui fonctionne pour elle-même. De son côté, le système de la formation professionnelle est totalement inefficient du point de vue du marché de l’emploi.
Le secteur du bâtiment et des travaux publics à titre d’exemple, secteur fortement «pourvoyeur d’emplois est confronté à un grand déficit de main-d’oeuvre qualifiée». Le président du Forum des chefs d’entreprises évaluait récemment à 500.000 maçons, le déficit que connaît le secteur. Dans le même temps, le taux d’abandon scolaire dans le secteur de la formation professionnelle est élevé: de l’ordre de 14% en 2003 selon les chiffres du CENS (plus élevé que le taux d’échec). Et le phénomène touche même la formation dans les domaines du bâtiment et des travaux publics pourtant fortement demandeurs. Ainsi l’école produit des chômeurs à la fois par son rejet, sur le marché du travail, chaque année, d’un nombre considérable de jeunes de 16 à 18 ans (déperditions) et par la production de diplômés non qualifiés qui ne trouvent pas d’emplois.
Il n’appartient pas à l’économie de «corriger» le mauvais fonctionnement du système éducatif. Une partie importante du chômage trouve sa solution dans un meilleur rendement interne et externe de l’école. Au fait, où est passée la réforme du système éducatif?
Le quotidien d'Oran
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