Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les produits informatiques plus chers à Oran

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les produits informatiques plus chers à Oran

    Moins perceptibles pour bon nombre d’entre nous en Algérie, les prix des produits informatiques n’en ont pas moins enregistré une hausse importante ces derniers mois.

    Du simple au double, voire au triple, cette augmentation a touché la plupart des composants informatiques, à l’exemple de l’écran dont le coût a grimpé de 8 000 à 11 000 DA, du lecteur DVD qui est aujourd’hui proposé à 2 200 DA, du disque dur qui a connu une hausse de 1 000 DA ou encore de la mémoire DDR de 1 giga dont le prix a été multiplié par 3 (2 000 DA au lieu de 700) :

    «Cette tendance à la hausse s’explique à la fois par le taux de change, l’application du crédit documentaire et l’augmentation des prix chez les fournisseurs étrangers eux-mêmes», indique un importateur oranais qui a l’habitude de s’approvisionner en Europe, contrairement à certains de ses confrères qui préfèrent le marché asiatique :

    «Aujourd’hui, le graveur DVD que je payais 12 euros coûte 18 euros, poursuit-il. Ajoutez-y les facteurs change et temps et vous comprendrez pourquoi les prix des produits informatiques ont grimpé.»

    A l’instar d’autres importateurs dans d’autres secteurs d’activité, notre opérateur met en cause le paiement par crédit documentaire -loi mise en application l’été dernier pour protéger la production nationale- qui impose, selon eux, de lourdes contraintes portuaires et douanières

    «Ces contraintes, déplore notre importateur, sont souvent aggravées par le manque de formation des personnels au port et aux douanes. Il est arrivé qu’au port d’Oran, on m’exigeât un certificat de conformité émanant d’un bureau de certification dont le siège se trouve en France. Pour gagner du temps, je proposais de m’adresser au représentant de ce bureau qui se trouve, fort heureusement, à Oran ; ce qui me fut refusé parce que, m’expliqua-t-on, les banques algériennes refusaient la certification “oranaise”. N’est-ce pas là une autre aberration ?»

    Les contraintes du Crédoc surviennent au moment même où les pouvoirs publics avaient, enfin, décidé d’inverser les TVA aberrantes imposées sur les
    PC et les composants informatiques : «Curieusement, continue encore notre importateur, nous étions tenus de verser 7% de TVA sur les PC, portables ou unités centrales, et 17% sur les composants, ce qui est d’un parfait illogisme étant donné que les composants sont très demandés et que les prix des ordinateurs montés localement allaient être inaccessibles. Ce n’est qu’avec l’adoption, récemment, de la loi de finances complémentaire que la tendance a été inversée.»

    Cette situation a fait que l’année 2009 a été déficitaire pour un certain nombre d’importateurs de produits informatiques, à l’image de notre interlocuteur (exerçant dans le domaine depuis 12 ans) qui avoue que son chiffre d’affaires de l’année dernière à baissé de 1% par rapport à 2008 : «Ce qui est une première puisque, depuis que j’ai commencé, en 1998, le CE a toujours été positif. Il est vrai que le marché a connu une crise sans précédent l’année dernière.»

    Par La Tribune
Chargement...
X