L’exploitation commerciale, c'est-à-dire la mise en service effective du métro du d’Alger ne pourra intervenir avant 2012. Amar Tou, le ministre des Transports, qui, il y a trois jours, en faisait l’annonce, rallonge le tunnel dont les Algériens ont cru pouvoir voir le bout au plus tard en 2010. Un autre espoir de malmené !
La prévision, la toute dernière, livrée par le ministre des Transports n’aurait pas mérité que l’on s’y arrête si elle ne balayait, du coup, cette autre datant d’un passé pas lointain et qui nous préparait à voyager en métro dès la fin 2009. En effet, Amar Tou, tout comme le défunt Mohamed Maghlaoui avant lui, répétait à chaque inspection qu’il effectuait dans les galeries du métro que la livraison et la mise en exploitation de la rame allaient s’opérer dans les délais, sans d’éventuelles rallonges. Et ces délais, rappelés à chaque occasion aussi bien par le ministre que par l’entreprise du métro d’Alger, situaient la fin 2009 comme une borne supérieure. Ceux qui ont avalé la couleuvre ne composteront pas de sitôt leur ticket de métro. Deux années encore à attendre. Enfin si aucun retard, désormais légendaire s’agissant du métro, ne vient encore repousser la nouvelle échéance annoncée par Amar Tou à plus tard. Ce qui est valable pour cette ligne horizontale de métro l’est aussi pour la ligne de tramway qui doit prolonger nos «travelling» de la station «les Fusillés» jusqu’à Dergana, dans la lointaine banlieue Est d’Alger. Renvoyés brutalement à nos illusions, au détour d’une virée ministérielle dans l’Oranie, nous devons encore nous préparer à délier nos maigres bourses d’emprunteurs de transport en commun. Le ministre des Transports, toujours depuis Oran, a asséné que les prix de transport urbain allaient être revus à la hausse. Mais que fait-on de l’argent qui nous est soustrait à travers l’institution de la taxe pour les véhicules neufs ? Cette taxe ne devait-elle pas servir au subventionnement des titres de transport public, le métro et le tramway y compris ? Le ministre des Transports doit nous expliquer pourquoi nous devons encore payer plus cher un titre de transport pour lequel nous payons déjà à travers la taxe véhicules neufs. Le Fonds national de promotion des transports collectifs, institué dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2008 et alimenté, entre autre la taxe véhicules neufs, a engrangé à la fin 2009 la cagnotte de plus de 15 milliards de dinars. A l’horizon 2012, date annoncée pour la mise en service du métro d’Alger, cette cagnotte devra, si l’on prend les 15 milliards de dinars comme recette moyenne annuelle, tripler. Ce gisement fiscal, en exploitation depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire 2008, est censé garantir un titre de transport accessible au commun des voyageurs. Or, avec les augmentations annoncées par le ministre des Transports, ça ne sera visiblement pas le cas.
S. A. I. (Le Soir d'Algérie).
La prévision, la toute dernière, livrée par le ministre des Transports n’aurait pas mérité que l’on s’y arrête si elle ne balayait, du coup, cette autre datant d’un passé pas lointain et qui nous préparait à voyager en métro dès la fin 2009. En effet, Amar Tou, tout comme le défunt Mohamed Maghlaoui avant lui, répétait à chaque inspection qu’il effectuait dans les galeries du métro que la livraison et la mise en exploitation de la rame allaient s’opérer dans les délais, sans d’éventuelles rallonges. Et ces délais, rappelés à chaque occasion aussi bien par le ministre que par l’entreprise du métro d’Alger, situaient la fin 2009 comme une borne supérieure. Ceux qui ont avalé la couleuvre ne composteront pas de sitôt leur ticket de métro. Deux années encore à attendre. Enfin si aucun retard, désormais légendaire s’agissant du métro, ne vient encore repousser la nouvelle échéance annoncée par Amar Tou à plus tard. Ce qui est valable pour cette ligne horizontale de métro l’est aussi pour la ligne de tramway qui doit prolonger nos «travelling» de la station «les Fusillés» jusqu’à Dergana, dans la lointaine banlieue Est d’Alger. Renvoyés brutalement à nos illusions, au détour d’une virée ministérielle dans l’Oranie, nous devons encore nous préparer à délier nos maigres bourses d’emprunteurs de transport en commun. Le ministre des Transports, toujours depuis Oran, a asséné que les prix de transport urbain allaient être revus à la hausse. Mais que fait-on de l’argent qui nous est soustrait à travers l’institution de la taxe pour les véhicules neufs ? Cette taxe ne devait-elle pas servir au subventionnement des titres de transport public, le métro et le tramway y compris ? Le ministre des Transports doit nous expliquer pourquoi nous devons encore payer plus cher un titre de transport pour lequel nous payons déjà à travers la taxe véhicules neufs. Le Fonds national de promotion des transports collectifs, institué dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2008 et alimenté, entre autre la taxe véhicules neufs, a engrangé à la fin 2009 la cagnotte de plus de 15 milliards de dinars. A l’horizon 2012, date annoncée pour la mise en service du métro d’Alger, cette cagnotte devra, si l’on prend les 15 milliards de dinars comme recette moyenne annuelle, tripler. Ce gisement fiscal, en exploitation depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire 2008, est censé garantir un titre de transport accessible au commun des voyageurs. Or, avec les augmentations annoncées par le ministre des Transports, ça ne sera visiblement pas le cas.
S. A. I. (Le Soir d'Algérie).
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