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Leçon de Haïti : Se préparer aux tremblements de terre à Constantine

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  • Leçon de Haïti : Se préparer aux tremblements de terre à Constantine

    Leçon de Haïti :


    Se préparer aux tremblements de terre à Constantine




    Constantine a subi trois tremblements de terre au cours du XXème siècle : 1909*, 1947, 1985. C'est-à-dire un tremblement de terre tous les 38 ans. Si l'on tenait compte, et pourquoi pas, de cette périodicité, Constantine pourrait vivre son prochain tremblement de terre en l'an 2023, peut-être avant. C'est loin me direz-vous. Pour un citoyen qui n'est responsable que de sa personne, peut-être. Mais pas pour les décideurs qui ont le devoir de préparer l'avenir dans le long terme. Que pourraient-ils faire?

    • - Au moins imposer les normes anti-sismiques dans toutes les constructions en cours ou en projet, qu'il s'agisse de maisons individuelles ou d'immeubles collectifs.

    • - Assainir tout le tissu urbain qui s'est développé sur les zones de contact entre le bassin du Hamma et le Rocher de Constantine, notamment à Ouinet El Foul, l'ex-avenue Bienfait, et l'ex-avenue Viviani qui avait déjà connu en 1935 un énorme glissement de terrain qui avait failli emporter toute la partie de la ville faisant face à la caserne de la protection civile, d'où les arbres plantés sur les pentes du Remblai qu'il serait criminel d'arracher.

    • - Bien au contraire, raser toutes les constructions illicites et même licites implantées sur les zones de contact et procéder à des reboisements protecteurs.

    • - Et surtout ne pas crier «Allah Ghaleb» lorsque surviendra la catastrophe, alors que rien n'a été entrepris pour se préparer à y faire face.

    • - A mon avis, il faut au moins créer une cellule de crise anti-sismique pour envisager tous les scénarios possibles, et préparer des plans de révision de l'urbanisme dans les zones reconnues à risque.

    * Je ne suis pas tout à fait certain si c'est en 1909 ou en 1907, étant loin des archives de Constantine pour le confirmer.




    COMMENTAIRES:


    1/ De: "n.... a...", France.
    [b][color=black][font=Arial]À:
    Mon cher ami, Vous avez tout à fait raison mais qui en Algérie et à Constantine s'occupe des tremblements de terre. Que fait-on à Orléansville/Chlef, à Oran ou ailleurs ? Je demeure accablé par l'impéritie des pouvoirs publics algériens:
    Incompétence? Insuffisance? Médiocrité? Goût du bakchich et corruption?
    Peut être-tout cela ensemble. Merci de votre inquiétude que je partage également. Amitiés fidèles, Portez vous bien.
    'Am jdid 'am mabrouk. A... N...


    2/De: "boudjema ....", France.
    Cher Abdelkrim,
    Je viens de recevoir ton message "Se préparer aux tremblements de terre à Constantine". Cela m'a fait penser à deux images qui m'ont terrorisé, lors de mon dernier séjour dans notre pays, au mois de septembre dernier.
    La première m'a littéralement arraché des larmes. Comme je l'évoque dans ma "Jeunesse algérienne", j'ai passé quatre années dans le camp de regroupement d'El-Frine. A l'indépendance, ce camp a été choisi pour l'implantation d'un village de la Révolution agraire. Ce fut une transformation heureuse, un habitat adapté au mode de vie local, avec les commodités. Pour le fils de paysans pauvres que je suis, c'était tout à fait positif et même heureux.
    Peu à peu, l'échec de la révolution agraire a entraîné une attaque en règle contre ce village : les constructions anarchiques se sont multipliées, on a construit de hideux monstres de béton qui n'obéissent à aucune règle esthétique ou urbanistique. Le village ressemble aujourd'hui à un quartier de Dresde au moment des bombardements alliés : des ornières, pas de rues, pas de trottoirs, des gravats partout... Un vrai cauchemar. Et j'ai passé à cet endroit les années les plus belles et les plus terribles de mon enfance !
    L'explication qu'on m'a donnée : les gens demandent un permis de construire qui leur est naturellement refusé. Ils passent outre et construisent en dépit des règles et c'est un chantier permanent ! On les menace de destruction, mais l'exécution tarde et finalement ne vient pas, ce qui encourage les gens à se passer d'autorisation. Les pouvoirs locaux sont absolument inexistants, ils n'ont aucune autorité, aucune initiative. Le premier échelon d'autorité est le wali, le second et l'ultime est le Palais de son Excellence. En dehors, le vide!
    Le phénomène s'est généralisé : on a laissé se constituer de véritables cancers "urbains" qui, indépendamment des risques naturels (et le souvenir de Boumerdès n'est pas si lointain !), constitueront des plaies vives absolument antinomiques avec les notions d'urbanité et de dignité humaine.

    La deuxième image, c'est précisément celle de Constantine.
    Lorsque j'y séjournai de 69 à 76, j'aimais marcher et je poussais parfois une pointe vers les "portes " de la cité : vers Le Khroub, Aïn Smara et même du côté de Hamma Bouziane, malgré j'exiguïté de la route. Il y avait alors la ville et les extérieurs, nettement délimités. Lors de mon dernier voyage à la ville de mes amours, une ville qui m'a littéralement ensorcelé, je n'ai rien reconnu : tous les espaces intersticiels qui séparaient la ville des agglomérations voisines ont été diligemment comblés, et pas avec le meilleur !
    C'est un véritable crime contre le pays, et je ne me prive pas de le dire dans la suite de "Une jeunesse algérienne".
    Nous n'avons malheureusement affaire qu'à un mur d'inconscience, d'incompétence et de malhonnêteté…
    J'ai écrit une longue lettre au chef de l'Etat pour attirer l'attention de son entourage sur le problème du plastique (bouteille et sachets) qui représente une véritable plaie pour nos paysages. Nulle réponse, naturellement. Je publierai cette lettre dans "Retour au pays natal" et je t'en enverrai une copie.

    Pour le moment, prions pour notre pauvre et cher pays et pour ses dirigeants. Que leur vienne un peu de sagesse, maintenant que le régime d'économie de marché leur permet de remplir leurs caves et leurs greniers. Car le malheur veut que nous ayons encore besoin d'hommes providentiels.
    Amitiés, et au plaisir de te lire.


    3/ De: "Nourredine ...", Constantine.


    Je ne peux que partager cette inquiétude qu'est la notre- ce souci me guette régulièrement, chaque fois que je travers la ville ancienne et a chaque moment de visite ou plutôt constat de diverse chantiers ; de milliers de logement qui restent sans surveillance de la part des maitres d'œuvres, et sans contrôle de l'administration.

    Je ne peux que saluer ce bon réflexe, d'un ALGERIEN d'un Constantinois qui vit loin de sa ville, un réflexe qui exprime « cumule d'informations et matière diverses » qu'il faut absolument exploiter, faire suivre et alerter les pouvoirs publics et notamment les citoyens

  • #2
    Constantine a subi trois tremblements de terre au cours du XXème siècle : 1909*, 1947, 1985. C'est-à-dire un tremblement de terre tous les 38 ans. Si l'on tenait compte, et pourquoi pas, de cette périodicité, Constantine pourrait vivre son prochain tremblement de terre en l'an 2023, peut-être avant
    il ya longtemps que les chercheurs essayent de trouver un moyen de prédir les séismes.
    Ce que vous proposez ne tient pas la route. Pour faire des prédictions il faut disposer de séries longues sur plusieurs siècles. Se baser sur 3 années me semble insuffisant.
    En attendant on devrait mettre en place un arsenal de mesures pour imposer des techniques de construction antismiques.

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