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Emirates se joue de la crise

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  • Emirates se joue de la crise

    Malgré la crise qui touche Dubai, sa compagnie aérienne nationale affiche des taux de croissance insolents et augmente ses capacités, notamment à Paris, où elle inaugure un vol quotidien en A-380, entre la capitale et l'émirat le plus célèbre du monde.

    Comme si ne rien était. Alors que Dubai subit une des pire crises de son histoire -avec l'explosion de sa bulle immobilière-, Emirates, la plus grande des compagnies du Golfe, poursuit sa folle ascension.

    Loin de réduire la voilure, comme l'ensemble du transport aérien mondial, elle semble, au contraire, mettre les bouchées doubles. Comme en France, où Emirates lance un vol quotidien en A 380. Sans douter du succès de l'opération. Et, en ce début d'après-midi de janvier, le superjumbo en partance pour Dubai est plein. Avec 489 passagers, dont 76 en classe Affaires et 14 en première.

    Surfant sur une croissance annuelle de plus de 20%, la compagnie regorge de projets, avec, par exemple, des ouvertures de ligne à Tokyo, Prague, Amsterdam ou Madrid. En 2010, la compagnie recevra huit avions, parmi les 150 qu'elle a en commande (dont 58 A-380). C'est dire que la crise n'a pas douché leur enthousiasme ! « Je ne vis pas ce que les autres vivent. La demande est toujours là. Nous allons donc poursuivre notre développement », martèle Tim Clark, PDG de la compagnie.

    Rien à voir avec la situation bloquée de Dubai : tout au long de la route principale qui traverse l'émirat, des centaines de grues sont immobilisées au pied de tours à moitié construites. Alors que sur l'aéroport de Dubai, un ballet incessant d'ouvriers oeuvrent sur un nouveau terminal, capable d'accueillir simultanément trente A-380 !

    La raison de cette étrange exception dans le ciel plutôt sombre de l'aérien ? La stratégie d'Emirates, qui a créé un hub -idéalement placé au centre du monde- afin d'aller chercher les Indiens, Africains, Australiens ou Européens et leur faire traverser la planète. Depuis quelques années, Dubai est devenu une immense zone de transit : à côté des 35% de passagers d'Emirates qui s'arrêtent dans l'émirat, 65% de voyageurs ne font que passer par le hub pour atteindre les Maldives, l'île Maurice, l'Inde du Sud ou la Nouvelle-Zélande...

    Certes, Emirates a souffert elle aussi de la désaffection des hommes d'affaires, qui voyagent moins : les ventes ont baissé de prés de 25%. Mais cette désaffection aurait été, selon le transporteur, totalement compensée par une clientèle de loisirs qui voyagent en business. Une aubaine pour les nombreux palaces de Dubai qui affichent, tel le groupe Jumeirah, 95% de taux d'occupation !

    Cette conquête du monde tout azimut permet également de remplacer une destination en perte de vitesse par une autre en augmentation. Les Russes (très friands de Dubai comme les Britanniques) hésitent à venir dans l'émirat ? Depuis peu, les Chinois raffolent de cette destination bling-bling et adorent résider au Burj El Arab, un des hôtels les plus délirants du monde, en forme de voile et doré à l'or fin.

    Quand Emirates arrêtera-t-elle sa course ? Tant qu'elle poursuivra sa croissance annuelle à deux chiffres, tant qu'il y aura des parts de marché à gagner en Inde, en Chine ou en Nouvelle-Zélande, l'insolente compagnie ne s'arrêtera pas, se souciant bien peu des bulles. Sauf celles du Champagne, qu'elle fait éclater en vol, dans les flûtes destinées à une clientèle de plus en plus choyée...

    Corinne Scemama
    L'EXPRESS
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Il arrive souvent au gens du golf de croire que tout ce qui rentre dans le tiroire-caisse est benef. Ils oublient les factures a venir !
    Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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