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Scandale des marchés de l’autoroute est-ouest : Amar Ghoul mis en cause

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  • Scandale des marchés de l’autoroute est-ouest : Amar Ghoul mis en cause

    Resté jusqu’ici à l’ombre du scandale, le directeur des nouveaux programmes (DNP) relevant de l’Agence nationale des autoroutes, Mohamed Khelladi, jette un pavé dans la mare en accusant gravement le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, dans l’une des plus grosses affaires de corruption. Cité comme témoin, le responsable, un ancien officier de la Gendarmerie nationale, a participé non seulement à l’enquête préliminaire dirigée par les officiers de police judiciaire dépendant du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) en révélant des informations compromettantes sur certains responsables du ministère des Travaux publics, mais également sur les sociétés chinoises et japonaises qui ont décroché les marchés.


    Ses révélations ont fait tache d’huile, ce qui probablement lui a valu d’être relevé de ses fonctions, le 13 décembre 2009, par le ministre des Travaux publics. Une semaine plus tard, M. Khelladi, selon des sources proches du dossier, a rédigé un rapport détaillé et documenté sur l’implication direct de M. Ghoul dans l’affaire. Pour nos interlocuteurs, la fin de fonctions de M. Khelladi « n’a absolument rien à voir avec sa compétence ou sa manière de gérer son département ». Ils expliquent que « trois jours après cette décision, il a été reçu par Amar Ghoul qui lui a proposé un poste au sein de son cabinet. Il le soupçonnait de rouler pour les services de renseignement, alors il a tenté de le récupérer en lui promettant la protection du président de la République. Il lui a proposé de travailler au sein de son cabinet pour organiser un portefeuille de 40 entreprises dépendant du secteur des Travaux publics ». En contrepartie de ce poste, le ministre lui aurait également demandé « de ne plus témoigner » sur cette affaire et « de garder le silence » sur son chef de cabinet (sous contrôle judiciaire), sur le directeur général de l’Agence des autoroutes et sur trois directeurs régionaux des programmes. « Mais Khelladi a rejeté l’offre parce qu’il n’a jamais été intéressé par les postes de responsabilité », notent nos interlocuteurs, affirmant que le rapport remis au juge comporte des révélations extrêmement graves.

    Il s’agirait, selon eux, d’une dizaine de dossiers parmi lesquels celui du recours à certains sous-traitants en contrepartie de commissions. Selon nos sources, ces pratiques ont fait l’objet de lettres signées par M. Khelladi et transmises au ministre des Travaux publics, lui demandant de mettre en place une commission d’enquête d’autant que des rumeurs faisaient apparaître ce dernier comme directement concerné. « Le ministre n’a pas voulu prendre en compte cette demande. Il n’a fait que transférer le courrier au directeur général de l’ANA, alors que deux cadres dirigeants de cette agence ont des liens directs avec les sous-traitants mis en cause », indiquent-ils. Plus grave, nos sources affirment que le responsable de la direction des nouveaux programmes a levé le voile sur des « contrats illégaux » dont ont bénéficié certains transporteurs  ; il aurait cité le cas de ceux qui ont paralysé par un mouvement de grève les bases des sociétés chinoises à Relizane, indiquant qu’« ils ont été imposés aux chantiers chinois par le ministre en personne et que le responsable du tronçon Est, désigné par Amar Ghoul, a sous-traité avec des entreprises alors qu’elles n’avaient même pas introduit de dossiers ou informé la direction centrale ». En fait, ce que M. Khelladi voulait démontrer, à en croire nos sources, c’est que le département qu’il dirigeait chapeautait trois directions régionales (Est, Ouest et Centre) dont les responsables, « tous du MSP », ont été désignés par le ministre « avec lequel ils travaillaient directement sans passer par lui dans le but d’imposer des sous-traitants préalablement choisis au détriment de la qualité des travaux ». L’ancien directeur des nouveaux programmes, ajoutent nos interlocuteurs, est également revenu sur le marché lié à la réalisation du tronçon Centre, dont le montant relatif aux charges aurait été revu à la baisse de plus de 15 milliards de dinars, ce qui, pour M. Khelladi, « prouve qu’il y a eu des surfacturations » pour certains marchés. Mieux, d’après lui, « la corruption dans ce domaine se pratique dans l’évaluation de la quantité de matériaux de construction, souvent surévaluée, mais aussi dans la tarification unilatérale ».

    Les sous-traitants proches du ministre et du MSP

    Pour ce qui est du volet technique, le rapport, soulignent nos sources, fait état de graves défaillances. Ainsi, M. Khelladi aurait cité le cas des matériaux non conformes aux normes européennes achetés à des prix excessifs. Un autre cas est relatif à l’instruction signée par Amar Ghoul à l’issue d’une visite de chantier, imposant le remplacement de toutes les glissières métalliques longeant les autoroutes et les routes nationales par d’autres en béton, sans aucune étude technique. En fait, révèlent nos sources, cette décision a été prise « pour donner les marchés à des sociétés appartenant à son entourage et celui du MSP et qui exercent dans le domaine sans aucune autorisation ». Pour ce qui est du paiement des situations, l’ex-DNP aurait accusé le ministre de s’être « empressé » de les régulariser « sans pour autant s’assurer de la qualité » des travaux réalisés. Il aurait affirmé, à propos du contrôle technique, que les négociations avec les laboratoires de suivi et de contrôle de qualité ont été menées par le secrétaire général de l’ANA et leur choix a été opéré sur instruction du ministre et de son chef de cabinet sans qu’il en soit informé alors que cela relève de ses prérogatives.

    Plus grave encore, nos interlocuteurs précisent que M. Khelladi, aurait eu « des preuves sur des commissions versées par un bureau d’études de l’Ouest au ministre ». A propos de la gestion du projet d’autoroute, l’ex-DNP aurait levé le voile sur des défaillances en matière de moyens humains et matériels mis en œuvre pour la réalisation. A ce sujet, il aurait cité le cas du groupe japonais bénéficiaire de la réalisation du tronçon Est qui, selon lui, ne serait qu’« une entreprise fictive » qui n’a même pas les moyens humains nécessaires à la hauteur de l’importance du marché. M. Khelladi aurait saisi par écrit le ministre en 2007, mais aucune mesure n’a été prise, précisant que la responsabilité incombe néanmoins au comité d’évaluation technique des marchés au niveau de l’ANA. Plus grave, pour l’ex-responsable, le groupe japonais aurait versé d’importantes commissions et fait appel à des sous-traitants qui auraient été pour beaucoup dans le retard dans l’achèvement des travaux. La cerise que M. Khelladi aurait mise sur le gâteau concerne la facture des travaux supplémentaires, qui aurait atteint les 7 milliards de dollars, payée sur instruction du ministre. Pour lui, ajoutent nos interlocuteurs, la responsabilité incombe aux responsables de l’ANA qui auraient négligé le volet lié au respect des délais de réalisation et donc les surcoûts induits par les retards. Autant de révélations qui risquent de faire changer le cours de ce scandale.


    Par Salima Tlemçani

    El watan

  • #2
    Il ne serait pas surprenant que le ministre Amar Ghoul soit impliqué dans cette magouille, ne serait-ce que par complicité passive. Les accusations de M. Khelladi à l'encontre du ministre des travaux publics sont très graves et pour la plupart plausibles. Toutefois, Salima Tlemçani et M. Khelladi se décribilisent complètement avec çà :
    La cerise que M. Khelladi aurait mise sur le gâteau concerne la facture des travaux supplémentaires, qui aurait atteint les 7 milliards de dollars, payée sur instruction du ministre.
    En lisant cela, on a l'impression qu'il suffit qu'un ministre en donne l'ordre pour que des sommes colossales sortent des caisses de l'Etat pour aller là ou il veut.

    Une connaissance sommaire du Code des marchés publics algérien nous révèle que les travaux supplémentaires sont autorisés au maximum à hauteur de 20% du montant du marché. Dans le cas de l'autoroute Est-Ouest, le montant des travaux supplémentaires pour toutes les entreprises intervenantes, ne doit donc en aucun cas dépasser les 2,2 milliards US. Sans compter que le lancement et le constat de tels travaux ne dépendent pas de la seuls volonté du ministre, mais sont soumis à des procédures précises et font intervenir une multitude de centres de décision et de validation.

    A mon avis, dans le cas des grands projets, comme l'autoroute Est-Ouest, la magouille niche dans les procédures d'urgence, décidées pour respecter un calendrier de réalisation établi pour servir les calculs politiques du maître d'El Mouradia. La réalisation de l'autoroute Est-Ouest devait s'achever avant la fin du 2ème mandat de Bouteflika et lui servir ainsi comme tremplin pour une Ouhda Thalitha. Dès le départ, il était évident qu'il était impossible de respecter une telle échéance. Certainement, que, sous prétexte de gagner du temps, on a ignoré les procédures légales d'attribution des marchés (de sous-traitance ou de travaux annexes) et ouvert ainsi la porte à toutes sortes de malversations.
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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    • #3
      excuse moi mais ca se voit que tu ignore comment fonctionnent nos "MINISTRES" (sans te vexer) ils fonctionnent presque tous comme ca pour pas se mouiller et c'est des instructions pour la plus part verbales sans aucunes preuve "on ne sait jamis dit on"
      la plus part des ministres font ca pour pas se mouiller et au pire des cas faire sauter des fusbiles ( DG,DAG,sous-directeur etc etc ) de beaux exemples sont actuelment relayés par la presse et ca va continuer jusqu'a ce que ca se calme en HAUT et que cette petite gueguerre cesse entre "EUX".
      en fait des hommes comme ce monsieur khelladi sont rares et generlament des qu'il les reperent ils font tous pour soudoyer et apres si il veulent pas ils les ecartent.deux solutions ou bien ils s'en sortent indemene ou bien ils essaient de les salires avec des affaires comme ca ca peut meme aller jusqu'a ilmpliquer leur familles et proches
      eh oui c'est la politique a l'algerienne
      PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

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      • #4
        @taurus
        Je sais que les hauts responsables (walis, ministres...) préfèrent donner des instructions verbales pour ne pas laisser de traces et, comme tu le soulignes, pour pouvoir faire sauter des fusibles si la tension monte. Mais il y a des limites et pour certaines choses, ils sont obligés de respecter les procédures légales, du moins au plan de la forme.

        Affirmer qu'il y a eu 7 milliards de dollars de travaux supplémentaires sur un marché de 11 milliards de dollars, c'est tout simplement incongru. Ajouter qu'ils ont été réglés sur "simple" instruction du ministre, c'est sombrer dans le ridicule.
        Le maximum autorisé pour tout le projet de l'autoroute Est-Ouest, est 2,2 milliards $. Au delà, il faut lancer de nouveaux appels d'offres avec tout ce qui suit... Même un ministre, ou même Bouteflika, ne peut pas déroger aux dispositions du Code des marchés publics dans ce domaine. Trop de personnes, trop de niveaux et trop d'administrations sont impliqués dans des questions de ce type. On ne sort pas, en l'espace de quelques mois, 7 milliards de dollars comme on sort une pièce pour payer un café. L'information fera vite le tour du pays. Même si Boutef, le DRS et autres "pouvoirs occultes" conjuguent leurs efforts pour étouffer l'affaire, ils n'y parviendraient pas.

        Je ne mets nullement en doute les accusations de M. Khelladi à l'encontre de Amar Ghoul. Mais l'affirmation au sujet du montant des travaux supplémentaires risque de faire tomber, aux yeux des professionnels du secteur, tout le reste comme un château de cartes.
        Si la journaliste et M. Khelladi avaient donné in montant en deçà des 20% du montant total du projet, on aurait pu leur accorder un certain crédit.
        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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        • #5
          >>>En lisant cela, on a l'impression qu'il suffit qu'un ministre en donne l'ordre pour que des sommes colossales sortent des caisses de l'Etat pour aller là ou il veut.

          On peut savoir comment la ministère de la culture s'est pris pour payer l'année de l'Algérie en France ou ou encore pour rire un peu Alger capitale arabe de la culture ?

          Les exemples ne manquent pas où le ministre fanfaronne d'abord dans la presse avant de "sortir" l'argent des caisses sans faire de bruit.

          Il arrivera le jour où cette bande de criminels fera appel au "Rechk" comme dans les grandes fêtes des beguarras pour financer leur fanfaronnades.

          Rechk : appel à "cotisation" souvent lancé par un berrah qui cite les noms afin de chauffer les esprits bien atteints par l'alcool et la hash pour financer les chansons genre "Fi Khater El Si Kda".

          Le bateau prenait l'eau de toutes parts, il y a déjà bien longtemps qu'on le sait, mais là c'est vraiment un naufrage auquel on assiste comme démunis.

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          • #6
            @citoyen

            C'est vrai qu'il y a certains ministères où, vu la nature des activités qu'ils financent, il suffit , dans certaines circonstances, juste de se pencher pour se servir. Tu as donné celui de la Culture pour ce qui est des festivals et autre Alger capitale de la culture arabe, j'ajoute le ministère de la solidarité nationale... Et même là, il faut vraiment y mettre les formes pour prendre sans être pris. Mais ce n'est pas de cela que je parle.

            Le cas dont je parle est celui des travaux supplémentaires dans un marché de travaux publics. La malversation est toujours possible (c'est même une importante "niche" de corruption). Mais ce n'est pas un tiroir caisse qu'on ouvre pour se servir. Mes reproches vont surtout à la journaliste. Quand on cherche à dénoncer la magouille, il faut d'abord être crédible. Mais Mme Tlemçani, en s'appuyant sur les dires de M. Khelladi, nous sort une énormité pas possible. Allez dire ceci :
            La cerise que M. Khelladi aurait mise sur le gâteau concerne la facture des travaux supplémentaires, qui aurait atteint les 7 milliards de dollars, payée sur instruction du ministre.
            à un professionnel du BTP et vous verrez sa réaction. Soit ce sera un gros rire bien franc, soit il vous tournera le dos en vous disant que vous le prenez pour un imbécile.

            Le caractère superficiel de l' "investigation" de la journaliste, l'amène a affirmer des choses qui risquent de décrédibiliser l'ensemble de son discours. Et cela est navrant.
            "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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            • #7
              Je ne vois pas où est le rapport entre la limite de 20% en matiere de travaux supplémentaires censée être appliquée au marché de base (ou au devis) et le montant d'un marché golbal (marché de base plus les avenants) qui lui est théoriquement illimité.

              Le domaine des travaux publics et du batiment en Algerie est un veritable nid de crabes. Beaucoup des ressources du pays y sont dilapidés au profit d'une faune d'intervenant dont leur nombre est inimaginable.

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              • #8
                bon pour l autoroute

                c vrai qu elle n est pas completement finie
                ya les aires les stations d essence etc

                mais pas un surcout de 7 milliards de dollars
                2 ans d importation alimentaire
                avec je fiabilise a vie notre dependance alimentaire
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                • #9
                  >>>Mais ce n'est pas un tiroir caisse qu'on ouvre pour se servir. Mes reproches vont surtout à la journaliste. Quand on cherche à dénoncer la magouille, il faut d'abord être crédible. Mais Mme Tlemçani, en s'appuyant sur les dires de M. Khelladi, nous sort une énormité pas possible. Allez dire ceci :

                  Effectivement la journaliste tente de dramatiser par des raccourcis, mais dans le monde du BTP lorsque les projets sont executés par les gros, il arrive souvent que les rallonges soient affectées par petits bouts, d'autant plus que tout le monde sait que initialement l'étude du tracé été totalement incomplète ce qui a obligé les maîtres d'oeuvre à se débrouiller sur le terrain. Pour cela, et pour pouvoir avoir un jugement de ciconstances équitable, il faut analyser les clauses du contrat.

                  Quelques abérations sur ce projet :
                  -Fin 2008, la polémique concernant le tracé de cette autoroute dans la région d'el Tarf n'est pas prête de finir, ceci prouve que le tracé définitif n'a pas été arrêté.
                  -Fin 2009, le tracé de la région Benm'Hidi dans la même wilaya est modifié et à ce jour n'est pas complètement finalisé, motif les inondations
                  -Le tunnel de Zbarbar (lot centre) pose d'énormes problèmes techniques alors que l'étude est censée être finanlisée depuis 2006.
                  -Lot centre toujours, il semblerait que le tracé suit un cours d'eau très actif qui pourrait à terme altérer les appuis du bitume (des travaux supp ont été demandé aux chinois, facturés ou pas on n'en sait rien, toujours est-il que les travaux ont été visiblement exécutés.
                  -Les glissières de sécurité font probablement partie des avenants étant donné que l'ancienne technique est totalement abandonnée dans le monde, combien cela a couté !!!!!
                  -Le tunnel de constantine a falli s'effondrer à deux reprises pour cause de nature instable du sol (drôle ce n'est pas le seul tunnel dans le secteur, les italiens et avant les français en ont réalisé deux sans aucun dégat constaté)
                  -Le tunnel d'El Kantour même problème, le tracé du tunnel a été modifié et on se retrouve avec un bout tube supplémentaire qui ne sert à rien, mais qui a été probablement facturé (la aussi il faut analyser les contrats pour en savoir plus !).
                  -Etc

                  Il faut voir aussi qui paye, c'est l'état, les collectivités locales chargées de récéptionner les travaux (wilaya, dairas), le ministère, direction des travaux publics, (sur quel budget ou serait-on devant plusieurs budgets répartis entre tous ce beau monde, bref tout ceci est opaque.

                  Mais une chose est sûr la banque d'Algérie pourrait voir les mouvement de fonds et peut agréger les sommes.

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                  • #10
                    Je ne vois pas où est le rapport entre la limite de 20% en matiere de travaux supplémentaires censée être appliquée au marché de base (ou au devis) et le montant d'un marché golbal (marché de base plus les avenants) qui lui est théoriquement illimité.
                    en plus de ce qu'a cité citoyen comme aberration et lacunes je pense que 7Md de dollars est une peut excessif mais le montant pourrait lui aussi l'etre (excessif )
                    PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

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                    • #11
                      Des extraits du Décret présidentiel n° 02-250 du 24 juillet 2002, modifié et complété, portant réglementation des marchés publics :
                      Article 89 – Le service contractant peut recourir à la conclusion d'avenants au marché dans le cadre des dispositions du présent décret.

                      Article 90 – L'avenant constitue un document contractuel accessoire au marché qui, dans tous les cas, est conclu lorsqu'il a pour objet l'augmentation ou la diminution des prestations et/ou la modification d'une ou plusieurs clauses contractuelles du marché initial.
                      Les prestations, objet de l'avenant, peuvent couvrir des opérations nouvelles entrant dans l'objet global du marché.
                      En tout état de cause, un avenant ne peut modifier, de manière essentielle, l'objet du marché.

                      Article 91 – L'avenant obéit aux conditions économiques de base du marché.
                      Au cas, où il ne peut être tenu compte des prix contractuels fixés au marché pour les opérations nouvelles prévues dans un avenant, de nouveaux prix peuvent, le cas échéant, être fixés.

                      Article 92 – L'avenant ne peut–être conclu et soumis à l'organe de contrôle externe des marchés compétent que dans la limite des délais contractuels d’exécution.
                      Néanmoins, cette disposition ne s'applique pas dans les cas suivants :
                      — lorsque l'avenant au sens de l'article 90 ci–dessus est sans incidence financière et porte sur l’introduction et/ou la modification d'une ou plusieurs clauses contractuelles autres que celles relatives aux délais d'exécution.
                      — lorsque des raisons exceptionnelles et imprévisibles indépendantes de la volonté des deux parties entraînent la rupture substantielle de l'équilibre économique du contrat et/ou le déplacement du délai contractuel initial.
                      – lorsque, exceptionnellement, l'avenant a pour objet de clôturer définitivement le marché.
                      Les avenants prévus aux alinéas 2 et 3 ci–dessus sont en tout état de cause, soumis au contrôle externe a priori de la commission des marchés compétente.

                      Article 93 – L'avenant, au sens de l'article 90 ci–dessus, n'est pas soumis à l'examen des organes de contrôle externe a priori, lorsque son objet ne modifie pas la dénomination des contractants, les garanties techniques et financières, le délai contractuel et lorsque son montant ou le montant cumulé des différents avenants, qu'il soit en augmentation ou en diminution et ne dépasse pas :
                      — 20% du marché initial, pour les marchés relevant de la compétence de la commission des marchés du service contractant ;
                      – 10% du marché initial, pour les marchés relevant de la compétence des commissions nationales des marchés.

                      […]

                      Article 126 – II est institué une commission nationale des marchés.

                      Article 127 – Les attributions de la commission nationale des marchés sont :
                      — la participation à la programmation et à I orientation des commandes publiques, conformément à la politique définie par le gouvernement ;
                      — la participation à l'élaboration de la réglementation des marchés publics ;
                      — le contrôle de la régularité des procédures de passation et d'attribution des marchés d'importance nationale.

                      Article 128 — En matière de programmation et d’orientation des commandes publiques, les commissions nationales des marchés émettent toute recommandation permettant une meilleure utilisation des capacités nationales de production et de services, tendant notamment à la rationalisation et à la standardisation des commandes publiques.

                      Article 129 — En matière de réglementation, les commissions nationales des marchés :
                      — proposent toute mesure de nature à améliorer les conditions de passation des marchés. En outre, elles contribuent à la mise en œuvre de toute mesure nécessaire à l'amélioration des conditions de conclusion et d'exécution des marchés ;
                      — examinent, préalablement à leur adoption, les cahiers des clauses générales, les cahiers des prescriptions communes et les modèles de marchés-types de travaux, fournitures, d'études et de services ;
                      — examinent tout recours introduit par le cocontractant avant toute action en justice, sur les litiges nés à l'occasion de l'exécution d'un marché ;
                      — formulent tout avis sur les projets d'homologation des indices de salaires et matières utilisées dans les formules de révision des prix ;
                      — sont saisie des difficultés nées de l'application des présentes dispositions relatives au contrôle externe et veille à l'application uniforme des règles édictées par le présent décret.
                      A cet effet, elles peuvent être consultées par l'organe de contrôle ou le service contractant ; elle élabore et propose un règlement intérieur-type régissant le fonctionnement des commissions des marchés, visé à l'article 124 du présent décret.

                      Article 130 — En matière de contrôle, la commission nationale des marchés de travaux se prononce sur :
                      — tout marché de travaux dont le montant est supérieur à quatre cent millions de dinars (400.000.000 DA) ainsi que tout avenant à ce marché ;
                      — tout marché contenant la clause prévue à l’article 93 du présent décret et dont l’application est susceptible de porter le montant initial à celui fixé ci-dessus et au-delà ;
                      — tout avenant qui porte le montant du marché de base au seuil fixé ci-dessus et au-delà.

                      Art. 130 bis – En matière de contrôle, la commission nationale des marchés de fournitures, études et services se prononce sur tout marché :
                      — de fournitures dont le montant est supérieur à cent millions de dinars (100.000.000 DA) ainsi que tout avenant à ce marché ;
                      — d’études et de services dont le montant est supérieur à soixante millions de dinars (60.000.000 DA) ainsi que tout avenant à ce marché ;
                      — tout marché contenant la clause prévue à l’article 93 du présent décret et dont l’application est susceptible de porter le montant initial à ceux fixés ci-dessus et au-delà ;
                      — tout avenant qui porte le montant du marché de base aux seuils fixés ci-dessus et au-delà

                      Art. 131. —La commission nationale des marchés de travaux est composée comme suit :
                      du ministre chargé des finances ou son représentant, président ;
                      — du représentant du ministre chargé des finances (division des marchés publics), vice-président ;
                      — de deux (2) représentants du ministre chargé des finances (direction générale du budget, direction générale de la comptabilité) ;
                      — du représentant du ministre de la défense nationale ;
                      — du représentant du ministre des affaires étrangères ;
                      — du représentant du ministre de l’intérieur et des collectivités locales ;
                      — du représentant du ministre des travaux publics ;
                      — du représentant du ministre des transports ;
                      — du représentant du ministre des ressources en eau ;
                      — du représentant du ministre de l’habitat et de l’urbanisme ;
                      — du représentant du ministre du commerce ;
                      — du représentant du ministre de l’industrie et de la promotion des investissements ;
                      — du représentant du ministre de la petite et moyenne entreprises et de l’artisanat ;
                      — du représentant du ministre de tutelle du service contractant, lorsque celui-ci n’est pas représenté au sein de la commission.

                      La commission nationale des marchés de fournitures, études et services est composée comme suit :
                      — du ministre chargé des finances ou son représentant, président ;
                      —du représentant du ministre chargé des finances (division des marchés publics), vice-président ;
                      — de deux (2) représentants du ministre chargé des finances (direction générale du budget, direction générale de la comptabilité) ;
                      — du représentant du ministre de la défense nationale ;
                      — du représentant du ministre des affaires étrangères ;
                      — du représentant du ministre de l’intérieur et des collectivités locales ;
                      — du représentant du ministre du commerce ;
                      — du représentant du ministre de l’éducation nationale ;
                      — du représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
                      — du représentant du ministre de l’enseignement et de la formation professionnels ;
                      — du représentant du ministre de l’industrie et de la promotion des investissements ;
                      — du représentant du ministre de la petite et moyenne entreprises et de l’artisanat;
                      — du représentant du ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière ;
                      — du représentant du ministre de tutelle du service contractant, lorsque celui-ci n’est pas représenté au sein de la commission ».
                      En cas d’absence ou d’empêchement de leurs présidents, les deux commissions nationales des marchés sont présidées par les deux vice-présidents sus-mentionnés.
                      JORADP N° 52 du 28/07/2002
                      JORADP N° 62 du 09/11/2008
                      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                      • #12
                        benam, à ton avis, qui pourrait controler et exiger des comptes de ce que fait l'état aujourd'hui?

                        L'Algérie est devenue à force de corruption et d'opportunistes mis dans des postes clés, un pays où l'état n'a pas de compte à rendre au citoyen et où la justice ferme les yeux et étouffe elle même les scandales.

                        Alors dis moi juste, qui pourrait venir sermonner Amar Ghoul si il ordonne le payement d'une facture de 7 milliards de dollars, surtout quand cela concerne l'un des seuls projets présidentiels que les gens attendent?

                        Déjà, les accusations et révélations d'aujourd'hui, sortent simplement parcequ'il y a une guerre de clans au sein du pouvoir, et où chaque clan fait tomber les pions de l'autre en médiatisant leurs magouilles.
                        Qu'ils s'entretuent, ça nous arrange......
                        Dernière modification par absent, 23 janvier 2010, 01h29.

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                        • #13
                          @Moha

                          Il y a comme un malentendu.

                          Ce qui m'a fait tiquer, c'est ceci :
                          La cerise que M. Khelladi aurait mise sur le gâteau concerne la facture des travaux supplémentaires, qui aurait atteint les 7 milliards de dollars, payée sur instruction du ministre.
                          Avec cette affirmation, Mme Tlemçani et M. Khelladi ont soit trop dit, soit pas assez.

                          Pour le reste, je suis tout à fait d'accord avec toi.

                          Pour Amar Ghoul, je l'ai déjà dit mais mollement, il est complètement impliqué dans cette magouille, ne serait-ce que par complicité passive. Dans le meilleur des cas pour lui, il a laissé faire pour préserver sa carrière politique et les intérêts de son parti. Et dans l'article, il est bien précisé que M. Ghoul a utilisé son poste de ministre pour distribuer des contrats à des membres de son parti, le MSP / HMS. Et ne serait-ce que pour ça, il doit être poursuivi par la justice (quelle justice, direz-vous ?)

                          "Qu'ils s'entretuent, ça nous arrange..."
                          Tout à fait. Doit-on pour autant rester spectateurs ? Dans leur guéguerre, "ils" n'hésiteront pas à jeter le bébé avec l'eau du bain si cela "les" arrange. Sans compter que l'on ne sait pas tout ce que cela cache.

                          Il y a un grand danger derrière ce déballage et cette guerre ouverte au sein des appareils de l'Etat : livrer le pays à plus de prédation et à plus de dépendance. Dans ces conditions, porter des accusations fantaisistes ou mal étayées est tout à fait contre-productif et servira ceux-là mêmes qu'on veut combattre.
                          Qu'on se rappelle les opérations "mains propres" qui ont surtout couvert un bradage éhonté de larges pans du secteur public, avec en prime une poussée fiévreuse de l'affairisme et de la prédation. On n'a pas hésité à jeter des milliers de cadres honnêtes en prison, à les salir et à les briser.

                          L'une des attitudes qui me paraissent les plus adéquates dans cette bouillabaisse, est celle qui consiste à, comme le dit le proverbe algérien, mener le menteur jusqu'à la porte de la maison. Sans lui laisser d'occasion de se défiler.
                          "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                          • #14
                            Ce qui m’inquiète c’est le silence de Bouteflika, 1er magistrat du pays, face à ces scandales qui touchent des ministres de son gouvernement. Aucun mot. Rien ! Silence radio sur cette opération "mains propres".
                            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                            • #15
                              il faut d'abord qu'il ait la force de penser et de parler, son dopage ne peut assurer que quelques heures d'apparition en public.

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