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Vers la création d'une entité de recouvrement des impayés en Algérie

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  • Vers la création d'une entité de recouvrement des impayés en Algérie

    En Algérie, le niveau des prêts bancaires non remboursés préoccupe les banquiers qui envisagent de créer une entité de recouvrement des impayés. Les PME pourront bénéficier d’un crédit bonifié unique de 3 %.

    Le niveau des prêts bancaires non remboursés est alarmant, supérieur à 25 % des crédits accordés. Hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le délégué général de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers Abef), Abderrahmane Benkhalfa, a affirmé que ce niveau est «préoccupant ». Ce qui, concède Abderrahmane Benkhalfa, explique quelque part la vulnérabilité du tissu entrepreneurial, mais aussi la frilosité des banques à accorder facilement des financements nouveaux. Certes, Abderrahmane Benkhalfa a refusé de confirmer un taux général de 25 % d’impayés ou un montant de 100 milliards de dinars, estimant que les niveaux d’impayés diffèrent d’un secteur à un autre. Néanmoins, ce montant des créances non performantes est sous la «vigilance » des banques, dira-t-il. En ce sens, les banquiers envisagent de créer une entité de recouvrement des créances non performantes. Et cela d’autant que les créanciers recourent «très faiblement à la justice» et règlent leurs contentieux à l’amiable.

    Le crédit doit rester «sain», orthodoxe, mais…

    Pour autant, les banques continueront d’accorder des crédits dits «sains» aux entreprises, selon M. Benkhalfa, qui estime que l’octroi de prêts concourt à la profitabilité et au chiffre d’affaires des banques dont les ressources s’accroissent. Car si le crédit doit rester orthodoxe, adossé à des garanties et à la «fiabilité» de l’entreprise, affirme le représentant de l’Abef, il faut ne pas, cependant, empêcher les entreprises d’améliorer leur compétitivité, efficience et processus de croissance. A charge, cependant, relève M. Benkhalfa, de «décriminaliser» la prise de risque bancaire, de ne pas pénaliser une «faute administrative» commise par des banquiers qui ne sont que des «intermédiaires ». Soit, il faut encourager la «bonne prise de risques de financement, requalifier juridiquement le risque bancaire et stabiliser la réglementation économique, administrative. De même, les entreprises doivent améliorer leur compétitivité et agir pour diminuer le niveau des impayés».

    Plus de 1 000 milliards de dinars pour les PME

    En contrepartie, les entreprises bénéficieront davantage de mesures de soutien. Outre l’élargissement du dispositif de garantie des crédits, l’appui à la mise à niveau et l’octroi de prêts non rémunérés pour les très petites entreprises, les PME devraient bénéficier d’un taux bancaire bonifié unique de 3 %. Un groupe de travail étudie cette possibilité, le coût et modalités de ce financement, dira le délégué général de l’Abef, dans le cadre d’une véritable feuille de route et suite aux recommandations de la dernière réunion tripartite. Et cela même si les crédits déjà accordés aux PME dépassent actuellement les 900 milliards de dinars, voire 1 000 milliards de dinars sur un portefeuille global de 2 700 milliards de dinars alloués à l’économie. Ce financement de la PME croit fortement, de 16 à 17 %, et nécessite l’implication de tous les acteurs concernés, une synergie entre les entreprises, les banques et le soutien de l’Etat.

    par Le soir
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