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Doing Business 2010 : Le Maroc améliore un peu son climat d’affaires

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  • Doing Business 2010 : Le Maroc améliore un peu son climat d’affaires

    Jeudi, 21 Janvier 2010 18:18

    Enième rapport, énièmes remontrances avec leur cortège de recommandations. Depuis quelques mois, le climat des affaires intéresse. Pourquoi cet intérêt si désintéressé de voir le Maroc mis à niveau ?

    Climat d’affaires, le mot est revenu en leitmotiv tout au long de ces douze derniers mois. Et pour cause, la crise « aidant », le Sud attire les investisseurs, mais ces derniers ne veulent pas payer les pots cassés de la bureaucratie, de la corruption, de la concurrence déloyale, des lenteurs administratives et ainsi de suite.

    La montée au front de plusieurs organisations internationales comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et quelques organisations régionales. Toujours est-il que le classement du Doing business publié par la Banque mondiale est considéré à tort ou à raison comme un « thermomètre » de l’environnement des affaires.

    Peut mieux faire !

    La bonne nouvelle pour le Maroc est que le climat d’affaires s’améliore. Il gagne deux places et est désormais classé à la 128ème place. Le haut du podium est revenu à Singapour, un pays réputé pour la libre entreprise. Toutes proportions gardées et à économies comparatives, le Maroc fait figure de mauvais élève. La Tunisie par exemple occupe la 69ème place, le Bostwana la 38ème et le Ghana (87ème place). C’est dire qu’il n’y a pas de raisons de se lancer des fleurs, mais plutôt d’avoir des pleurs.

    La seule consolation est que le Royaume est le deuxième pays au Maghreb où il est facile de faire des affaires. Le Maroc est également bien noté pour les facilités de crédits. Il est passé de la 131ème place à la 87ème en l’espace d’un an. Néanmoins, ce chiffre qui risque d’être biaisée par la hausse des crédits d’équipements doit être manipulé avec des pincettes.

    Là où le bât blesse, c’est au niveau du formalisme de notre administration. Le rapport Doing business épingle le Maroc quant à l’octroi de permis de construire (perd 7 places), à la protection des investisseurs (une place de perdue) et au « commerce transfrontalier » (régression de la 68ème à la 72ème place).

    A cet égard, le Maroc a peut être été pénalisé par les mesures de sauvegarde prises pour protéger certaines industries nationales.
    Autre griefs de l’institution financière internationale, la lenteur du transfert de propriété où nous passons de la 118ème place à la 123ème et le non paiement des impôts (le Maroc passe de la 120ème place à la 125ème). Le couperet de la Banque mondiale est par contre tombé concernant la création d’entreprises où le Maroc perd 57 places malgré la politique de facilitation des démarches et la création des guichets uniques (d’ailleurs salués par la Banque). A ce propos, il convient de souligner que le Maroc, en termes de guichets uniques et de leurs retombées, vient après un pays comme le Burkina Faso.

    Pas de recette miracle

    Une donnée qui contraste néanmoins avec le nombre de réformes facilitant la création d’entreprise en Afrique du Nord et au Moyen-Orient qui obtient un indice moyen (23), mais qui reste en dessous de l’Afrique subsaharienne. Peut-être est-ce parce que dans ces pays, les réformes viennent d’être entamées ? La question mérite débat. Le Maroc s’est maintenu au niveau des autres indicateurs comme l’embauche des travailleurs et la fermeture d’entreprises (67ème place).

    Pour ne pas être taxés de pessimistes, les experts de la Banque mondiale ont toutefois reconnues les efforts consentis par le Maroc pour améliorer le climat des affaires ces dernières années. A notre actif, figure en bonne place la publication de nouvelles « circulaires garantissant aux emprunteurs la possibilité de consulter leurs informations dans les registres sur le crédit, constituant aussi la base pour la création de nouveaux registres privés ».

    Les efforts du Maroc pour alléger le fardeau fiscal des entreprises a été également salué. Le Maroc a en effet décidé de faire un effort au niveau de l’impôt sur les bénéfices et l’Impôt sur les sociétés qui a été ramené de 35 à 30%. L’amélioration de l’échange des données électroniques au niveau des frontières a également permis de faciliter les procédures douanières et de permettre aux importateurs et aux exportateurs d’économiser et du temps et de l’argent.

    « Le Maroc est en train de rassembler différentes entités intervenant aux frontières au moyen d’un réseau communautaire du port afin d’accélérer le dédouanement des marchandises », souligne le rapport.
    Avec l’ouverture des frontières qui avance sur ses grands chevaux, les organismes internationaux ont subitement pris à cœur et à bras le corps les défaillances de nos économies. Après l’ajustement structurel, l’on nous somme de nous ajuster culturellement. Or, le libre jeu du marché a prouvé ses limites et si le sud a besoin de se développer, il ne tient pas forcément à payer une facture sociale des plus salées.


    le reporte


    Le rapport intégral Doing Business 2010

    http://www.doingbusiness.org/documen...ull-report.pdf

  • #2
    très belle article du reporter pour une fois

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    • #3
      « Le Maroc est en train de rassembler différentes entités intervenant aux frontières au moyen d’un réseau communautaire du port afin d’accélérer le dédouanement des marchandises », souligne le rapport.
      Quelqu'un a-t-il plus de renseignements sur ce point? Est-ce un guichet unique pour exportation de produits...?

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      • #4
        ayoub7 : Quelqu'un a-t-il plus de renseignements sur ce point?

        Bonjour ayoub7

        Le journaliste parle de Badr (La dernière version)

        voici de quoi il parle :

        http://siteresources.worldbank.org/I...nt1_french.pdf

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