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Davos a accouché des BRIC

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    Les BRIC est le nouvel acronyme qui a pris naissance à Davos et qui représente les nouveaux moteurs de la croissance mondiale qui ensemble répresentent 30% de la hausse du P.I.B. global ce sont le Brésil, La Russie, L'inde et La Chine avec une attention toute particulière à l'empire du Milieu la Chine.

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    Le Forum économique mondial de Davos a accouché d'un nouvel acronyme avec lequel il va falloir compter : les BRIC. Autrement dit, le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Ces pays figurent en effet au top des pays jugés les plus attractifs selon un sondage réalisé par PricewaterhouseCoopers auprès de 1410 dirigeants d'entreprises de 45 pays. Sans surprise, la Chine arrive en tête de ce palmarès avec 78% des suffrages, devant l'Inde (64%), la Russie (48%) et le Brésil (46%). Ce qui correspond d'ailleurs à la hiérarchie des performances qui ressort d'une étude de Goldman Sachs prenant en compte 13 paramètres, pas uniquement économiques, dont la stabilité politique ou le taux de pénétration d'Internet. Retombée concrète de ces bonnes appréciations, 71% des patrons interrogés par PricewaterhouseCoopers ont indiqué avoir l'intention de développer leur activité dans au moins un de ces quatre pays.

    « Les Bric ont une influence sur l'économie mondiale bien plus importante que nous ne le pensions » a pour sa part estimé Jim O'Neil, le directeur de la recherche économique globale de Goldman Sachs. La demande nationale des Bric a représenté près de 35% de la demande domestique mondiale sur la période 2000-2004 contre 40% pour les Etats-Unis. Et ils ont contribué à près de 30% de la croissance mondiale contre 33% pour les Etats-Unis. Autrement dit, ils ont greffé un quatrième piston au moteur de l'économie globale qui n'en comptait que trois : l'Amérique, l'Europe et le Japon. Or ce piston risque d'être sollicité en 2006 compte tenu de la croissance molle du Vieux continent et du ralentissement prévisible de la première économie mondiale.

    Le bloc des Bric a toutefois un leader incontestable, la Chine. Alors que le Brésil aura dû se contenter d'une croissance modeste autour de +2,5% en 2005, que la Russie aura carburé à +6,4% et que l'Inde est sur un rythme de +8%, l'Empire du milieu vient d'annoncer une progression de son PIB de 9,9% l'année dernière. Et a revu en hausse son estimation pour 2004 à +10,1%. Des nouveaux calculs qui font suite à la réévaluation de +16,8% de la valeur du PIB chinois, intervenue en décembre, afin de mieux prendre en compte les services. En conséquence de quoi, le PIB chinois a été recalculé à 1971 milliards de dollars en 2004. Soit le sixième rang mondial derrière le Royaume-Uni (2140 milliards) et la France (2000 milliards). Autrement dit encore, compte tenu de la croissance modeste enregistrée par ces deux pays en 2005 (respectivement 1,8% pour le premier et entre 1,5 et 1,6% pour la seconde), la Chine est vraisemblablement devenue la quatrième puissance économique mondiale l'année dernière.

    Si elle ne pèse encore que 5% du PIB mondial, elle contribue pour plus de 20% à elle seule à la croissance de ce PIB, fait par ailleurs remarquer Min Zhu, vice-président de la Bank of China. Et elle est loin d'avoir épuisé son potentiel de croissance qu'il évalue entre 8,8 et 9,3% pour 2006. Il lui faut toutefois apprendre à maîtriser ce dynamisme jusqu'à présent trop axé sur les exportations et les investissements et pas assez sur la consommation intérieure. Or, là encore, le potentiel est là. Jacob Frenkel, vice président du géant américain de l'assurance AIG, constate ainsi que l'épargne représente 45% du PIB, contre seulement 10% aux Etats-Unis.

    Reste à expliquer cette réussite insolente. « Le fait que la Chine ne soit pas une démocratie représente un avantage», ne craint pas d'affirmer Jim O'Neill. « Une bonne partie de sa croissance est suscitée par des décisions gouvernementales » explique-t-il. Avant d'ajouter : « c'est la principale explication des meilleures performances de la Chine par rapport à l'Inde ».

    Par L'Expansion
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