Bonsoir, il n'y a pas que des Beurs qui partent malheureusement aux Moyen Orient et en Asie mais beaucoup de Francais de souche et d'Europeens, la politique economique et integrante de la France a ete catastrophique, la preuve
De plus en plus de jeunes Français d’origine maghrébine quittent l’Hexagone pour travailler notamment aux Emirats. L’Hebdo en a rencontré un quatre jours avant son départ. Par Michel Beuret.
Driss, 26 ans, est parti à Dubaï aux Emirats arabes unis. Même au bénéfice d’une bonne formation, ce Français d’origine maghrébine n’a pas trouvé de travail en France. Son nom aux consonances arabes est un handicap supplémentaire sur un marché du travail déjà très bouché. Alors Driss s’en est allé. Je l’ai rencontré quatre jours avant son départ. Renseignements pris dans la banlieue, il est loin d’être le seul à avoir fait ce choix, entre résignation et enthousiasme.
Pourquoi tu pars?
Pour avoir une expérience à l’étranger. J’y resterai un an ou deux. Pour la religion aussi, j’aimerais en savoir plus. Et puis les Emirats arabes unis sont islamiques et j’ai envie d’apprendre à lire et écrire l’arabe littéraire. Je ne parle que le dialecte marocain.
Pourquoi Dubaï?
On dit que c’est un pays qui se développe à fond, qu’il y a des opportunités professionnelles. J’ai entendu un jour un auteur du Guide du Routard qui conseillait aux jeunes diplômés en recherche d’emploi de tenter leur chance à l’étranger et parmi les destinations qu’il recommandait, il y avait Dubaï. Et puis, c’est un pays du Moyen-Orient et je ne connais pas cette région. J’en profiterai pour visiter le Liban et Qatar.
Quelle est ta formation?
J’ai passé trois ans en Angleterre où j’ai appris la langue et obtenu un master en e-commerce.
Tu as eu des problèmes pour trouver un emploi en France?
Oui. J’ai postulé en France avant même de rentrer d’Angleterre. Je voulais revenir dans mon pays, j’avais passé trop de temps au UK. J’ai donc postulé dans la région parisienne, j’ai fait pas mal d’offres. Je suis bilingue anglais-français, j’ai un master. Mais je suis un jeune de cité, un Maghrébin. Alors, on m’a conseillé de postuler en changeant mon nom. Par fierté, je ne veux pas.
Est-ce que tu pars fâché?
Non, tu sais c’est devenu tellement commun d’être traité comme ça en France, on est habitués. On se dit tous qu’on peut rien faire contre ça. Alors partir, c’est un peu notre revanche. L’idée de Dubaï est venue parce que les portes se fermaient en France. Mais ça me brise le cœur de quitter ma famille.
Tu connais des gens là-bas, tu y es déjà allé?
Non j’y suis jamais allé. En fait, je n’ai que trois contacts sur place.
Est-ce que comme toi, d’autres beurs partent à l’étranger, notamment à Dubaï?
Oui, j’en connais plein (les jeunes qui nous entourent pendant l’interview opinent du chef).
Quel message tu donnes à ceux qui restent?
Il faut montrer qu’on n’est pas des bons à rien. A l’Etat, aux recruteurs, aux racistes.
Envisages-tu de partir pour toujours?
Oui, c’est bien possible. A Dubaï, comme aux Etats-Unis ou au Canada, on te juge juste sur tes compétences. Pas en France.
Certains pourraient se dire, chic tous les Arabes quittent la France…
Je leur réponds: ceux qui ont des diplômes partent, les brûleurs de voitures, eux, ils restent.
http://www.hebdo.ch/index.cfm
De plus en plus de jeunes Français d’origine maghrébine quittent l’Hexagone pour travailler notamment aux Emirats. L’Hebdo en a rencontré un quatre jours avant son départ. Par Michel Beuret.
Driss, 26 ans, est parti à Dubaï aux Emirats arabes unis. Même au bénéfice d’une bonne formation, ce Français d’origine maghrébine n’a pas trouvé de travail en France. Son nom aux consonances arabes est un handicap supplémentaire sur un marché du travail déjà très bouché. Alors Driss s’en est allé. Je l’ai rencontré quatre jours avant son départ. Renseignements pris dans la banlieue, il est loin d’être le seul à avoir fait ce choix, entre résignation et enthousiasme.
Pourquoi tu pars?
Pour avoir une expérience à l’étranger. J’y resterai un an ou deux. Pour la religion aussi, j’aimerais en savoir plus. Et puis les Emirats arabes unis sont islamiques et j’ai envie d’apprendre à lire et écrire l’arabe littéraire. Je ne parle que le dialecte marocain.
Pourquoi Dubaï?
On dit que c’est un pays qui se développe à fond, qu’il y a des opportunités professionnelles. J’ai entendu un jour un auteur du Guide du Routard qui conseillait aux jeunes diplômés en recherche d’emploi de tenter leur chance à l’étranger et parmi les destinations qu’il recommandait, il y avait Dubaï. Et puis, c’est un pays du Moyen-Orient et je ne connais pas cette région. J’en profiterai pour visiter le Liban et Qatar.
Quelle est ta formation?
J’ai passé trois ans en Angleterre où j’ai appris la langue et obtenu un master en e-commerce.
Tu as eu des problèmes pour trouver un emploi en France?
Oui. J’ai postulé en France avant même de rentrer d’Angleterre. Je voulais revenir dans mon pays, j’avais passé trop de temps au UK. J’ai donc postulé dans la région parisienne, j’ai fait pas mal d’offres. Je suis bilingue anglais-français, j’ai un master. Mais je suis un jeune de cité, un Maghrébin. Alors, on m’a conseillé de postuler en changeant mon nom. Par fierté, je ne veux pas.
Est-ce que tu pars fâché?
Non, tu sais c’est devenu tellement commun d’être traité comme ça en France, on est habitués. On se dit tous qu’on peut rien faire contre ça. Alors partir, c’est un peu notre revanche. L’idée de Dubaï est venue parce que les portes se fermaient en France. Mais ça me brise le cœur de quitter ma famille.
Tu connais des gens là-bas, tu y es déjà allé?
Non j’y suis jamais allé. En fait, je n’ai que trois contacts sur place.
Est-ce que comme toi, d’autres beurs partent à l’étranger, notamment à Dubaï?
Oui, j’en connais plein (les jeunes qui nous entourent pendant l’interview opinent du chef).
Quel message tu donnes à ceux qui restent?
Il faut montrer qu’on n’est pas des bons à rien. A l’Etat, aux recruteurs, aux racistes.
Envisages-tu de partir pour toujours?
Oui, c’est bien possible. A Dubaï, comme aux Etats-Unis ou au Canada, on te juge juste sur tes compétences. Pas en France.
Certains pourraient se dire, chic tous les Arabes quittent la France…
Je leur réponds: ceux qui ont des diplômes partent, les brûleurs de voitures, eux, ils restent.
http://www.hebdo.ch/index.cfm
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