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Le haschisch devient phénomène culturel en Egypte

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  • Le haschisch devient phénomène culturel en Egypte

    Fumer un joint n’est pas mal vu dans la société. La consommation ne cesse d’augmenter. Et la fumée bleue, qui réunit des Égyptiens de tous bords, abolit les clivages sociaux.

    Si la plupart des peuples préparent de bons plats, décorent leurs appartements et allument des bougies pour le nouvel an, nombre d’Egyptiens saisissent l’occasion pour se retrouver avec leur meilleur ami, le haschisch. Selon les statistiques de la commission des Affaires sanitaires du Parlement, la population a dépensé en 2008 des dizaines de millions d’euros pour cette drogue, estimation fondée sur les quantités saisies par la police. Or celles-ci ne représentaient qu’environ 10 % des quantités disponibles sur le marché. Au début de l’année 2009, le ministère de l’Intérieur a par ailleurs indiqué que la valeur des saisies de haschisch avait augmenté de 124 % en une année, ce qui veut dire que la consommation a probablement augmenté d’autant.

    Les consommateurs ne sont pas considérés comme des drogués, mais comme de simples fumeurs. Car, dans la culture populaire égyptienne, le haschisch passe pour un "ingrédient complémentaire" du tabac. Par ail*leurs, les hommes en fument plus que les femmes, ce qui s’explique par la conviction largement partagée – et erronée – que le haschisch est un aphrodisiaque. Quand quelqu’un organise un mariage, il prévoit de la musique, prépare de bons plats… et se procure du haschisch. Ce qui, au demeurant, n’est pas difficile. Tout le monde sait où en trouver. Chacun connaît le marchand du quartier, et c’est rare que celui-ci se fasse dénoncer à la police. On ne l’appelle pas “trafiquant de drogue”, ce qui paraîtrait disproportionné à tout le monde, mais “dealer”. Personne ne s’étonne lorsqu’un jeune vous demande : “Où est-ce que je peux trouver le dealer du quartier ?” Quant au grossiste, il est appelé doulab [placard].

    Les grosses sommes d’argent en jeu pourraient faire penser que beaucoup d’acheteurs sont des bandits ou des personnes à deux doigts de basculer dans la criminalité. Or il suffit de faire un tour chez des adeptes du pétard pour se rendre compte qu’il s’agit de fonctionnaires, de journalistes, d’ingénieurs… réunis dans un nuage de fumée bleue qui efface les clivages sociaux. Mais, si le haschisch occupe une place de choix parmi les drogues en Egypte, il n’a pas pour autant l’exclusivité. D’autres pratiques sont largement répandues, comme l’inhalation d’essence, de cirage de chaussures, de gaz de briquet ou encore de fumée de fourmis brûlées. Sans parler de la bissa, plus récente. C’est un mélange d’héroïne et de calmants dissous dans du jus de citron. [A propos d’héroïne], on peut rappeler l’énorme succès de ¼ Gram. Ce roman d’Issam Youssef raconte l’histoire d’un jeune homme qui de*vient toxicomane après avoir pris 250 milligram*mes d’héroïne avec des amis. Il dé*crit le monde de la drogue sans emphase. La première édition de son livre [sorti en 2008] a été épuisée en moins d’un mois. Les différentes drogues arrivent par vagues et suivent les modes. L’opium a la faveur des chauffeurs de poids lourds, l’essence, la colle et l’acétone – faciles à obtenir et peu onéreuses – sont consommées par les enfants de la rue, et les comprimés sont très répandus parmi les professions libérales. A la fin des années 1970, c’est la marijuana qui s’est fait sa place parmi les étudiants et dans les classes populaires. Son succès s’explique par son prix abordable et par la facilité avec laquelle on peut la cultiver. Quant aux journalistes, artistes et autres professionnels de la création, ils sont depuis des lustres adeptes du haschisch. Le plus célèbre d’entre eux a été Sayyid Darwish [1892-1923], chanteur et compositeur, qui a consacré un air aux “fumeurs” : “Le plus courageux des beys ou des pachas, du mal du haschisch, il n’en dira pas.” Dans une autre chanson, il se moque de la cocaïne, drogue arrivée avec les Anglais à l’époque coloniale.

    Le cinéma illustre bien la place que le haschisch a conquise en Egypte. Dans les films des années 1970, on voyait souvent quelqu’un qui, dans un état hystérique, cherchait à se procurer sa dose. Aujourd’hui, la scène typique serait plutôt celle d’un monsieur tout à fait normal qui se la procure et la fume en compagnie de ses amis. Ainsi, selon des études officielles, 6 mil**lions d’Egyptiens en consommeraient de manière régulière. Ils ont inventé toutes sortes de noms pour les différentes variétés. Certaines sont appelées “Saddam”, d’autres “Obama”, tout comme il y a eu du “F-16” pendant la deuxième Intifada [en septembre 2000]. “Nancy” et “Haïfa” [d’après le nom de deux chanteuses de va*riétés libanaises] sont particulièrement prestigieuses. D’un autre côté, le mot “haschisch” sert parfois de prénom. D’après les re*gistres officiels, il y aurait 168 Egyptiens qui le portent, 7 qui s’appellent Boudra [poudre], 3 qui ré*pondent au nom d’Opium et 2 à celui de Chamma [schnouff].

    Al Mustaqbal

  • #2
    Voilà les raisons pour lesquelles les egypchiens alimentent leur rage contre toute la nation algérienne.

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    • #3
      j'ai pas compris ce que tu veux dire milka ,quel est le rapprochement entre le chichon les algeriens et les egyptiens ............simple curiosite

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      • #4
        Quand l'hystérie d'une grande partie des médias et de la population d'Égypte est provoquée par la consommation abusive de hashich jusqu'à toucher les véritables fondements de la nation algérienne alors on ne peut que s'apitoyer de la situation déplorable que vit tout un peuple qui se considère à tort ou à raison la mère du monde arabe.

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        • #5
          Salam milka, est-ce que le haschich est légal en Egypte? Voit-on le même cas de consommation de drogue élevé dans d'autres pays arabes?

          Qu'en est-il pour l'Algérie?

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          • #6
            Voilà les raisons pour lesquelles les egypchiens alimentent leur rage contre toute la nation algérienne.


            non les egyptiens qui sont comme ça ç'est a cause de chicha, j'ai vu ça aussi chez les marocains qui fume le chicha ils sont comme ces chiens qui insulte les maghrebins. hacha
            المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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            • #7
              "l'herbe te feras mieux passer les moments sans argent que l'argent les moments sans herbe"

              "tout a été dit , tout reste a penser"
              Alain

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              • #8
                kaghemoussa salut , cava? j'aime bien ton avatar
                c'est quoi ca ton nom kaghmoussa, wach c'est karmoussa en francais???

                "l'herbe te feras mieux passer les moments sans argent que l'argent les moments sans herbe"

                mdr ,,et ça c'est hadith sahih
                المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                • #9
                  Attarikh: Salam milka, est-ce que le haschich est légal en Egypte? Voit-on le même cas de consommation de drogue élevé dans d'autres pays arabes?

                  Qu'en est-il pour l'Algérie?
                  La consommation de la drogue douce en l'occurrence le haschich est tolérée en Égypte mais sa commercialisation ne doit pas dépassée un certain seuil sinon elle sera considérée comme un trafic illicite à grande échelle et son auteur sera poursuivi et condamné à de lourdes peines.

                  En Algérie toute consommation, commercialisation, production ou transport de produits stupéfiants sont strictement interdits par la loi et considérés comme delits graves. Les psychotropes et le cannabis sont des drogues consommées les plus consommées chez nous.

                  Le haschich consommé en Algérie qui est devenu aussi un pays de transit, provient essentiellement du Maroc qui est le premier producteur mondial.

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                  • #10
                    Merci Milka pour ces infos. Mais comment se fait-il qu'en Egypte le haschich soit légal (même en proportions limitées)? C'est un pays musulman ajouté au fait que le haschich est illégal dans pas mal de pays dans le monde.

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                    • #11
                      Attarikh, j'ai pas dit que la drogue est légale en Égypte mais bien tolérée. Il faut bien qu'une grande proportion de la population, rongée par le chômage, l'oisiveté, l'inflation et une natalité galopante, soit "endormie" aussi longtemps que possible pour que le pouvoir s'occupe tranquillement de ses "bonnes affaires".
                      Au maroc aussi, pays producteur et exportateur de haschich, la consommation est tolérée et même le pouvoir en place encourage les petits agriculteurs a le produire à défaut d'autres récoltes. Il faut bien aussi que ses paysans s'occupent de leurs terres qui sont leurs seules richesses.

                      Je te rappelles aussi qu'en Hollande, il en existe des "coffée shop" des endroits ou l'en peut acheter et consommer le plus légalement du monde du cannabis. Ces magasins sont officiellement tolérés par l'État des Pays Bas depuis 1976.
                      Dernière modification par milka, 22 janvier 2010, 23h07.

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                      • #12
                        le hachiche rends les gens ''peace'' à l'inverse des autres drogues.....mais attention il faut pas en abuser.

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                        • #13
                          Merci!

                          J'étais au courant pour la Hollande.

                          Désolé je n'avais pas fait attention au terme "toléré", c'est que les facteurs aggravants que tu cite sont loin d'être étrangers au fait de consommer cette drogue qui fait tout de même pas mal de ravage au niveau de la santé mais aussi psychologiquement et socialement.

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