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Banques en Algérie: la face cachée

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  • Banques en Algérie: la face cachée

    En présentant son rapport annuel devant le Parlement, vers la fin de l’année dernière, le gouverneur de la Banque d’Algérie, souvent enclin à faire valoir les points positifs, n’a pas d’autre choix que de se soumettre à la dure réalité.

    Les banques publiques ou privées en Algérie ne respectent pas la règlementation en vigueur relative au contrôle interne et à la détection des malversations. En effet, en dépit du durcissement de la législation, la supervision bancaire n’est pas au beau fixe.

    La lutte acharnée contre le blanchiment d’argent n’arrive pas encore à donner les résultats escomptés. La preuve en est qu’au titre du commerce extérieur, la Banque d’Algérie a révélé que les procès-verbaux d’infraction établis par ses services sont en augmentation. Ils sont au nombre de 81 pour la seule année 2008, alors que ceux établis l’année d’avant ne dépassaient pas les 21. Il n’est donc pas exclu que pour 2009 les chiffres soient revus à la hausse.

    En ce sens que les importations ont connu leur apogée. Avec tout ce que cela suppose comme octroi de crédits en milliards qui ne sont pas tous remboursés.

    Plus grave, et l’aveu vient du secrétaire général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), 25% de crédits n’ont pas été remboursés. Un aveu qui renseigne sur le manque de contrôle et les dysfonctionnements dans les établissements bancaires. Cela sans compter que l’on ne sait pas si les crédits octroyés ont été accompagnés de garanties suffisantes couvrant les risques encourus par les banques.

    A moins que l’on attende la découverte du pot aux roses à travers d’autres scandales financiers comme ceux d’El Khalifa Bank, de la BCIA ou encore du dernier en date, celui de la BNA. Des milliers de milliards sont brassés par les délinquants en col blanc. Des crédits continuent à être consentis sans contrôle strict des garanties présentées.

    A propos de contrôle, il faut noter que les banques en Algérie ne s’en encombrent pas .


    Sinon, comment expliquer que quotidiennement la presse rapporte des faits liés à des détournements rendus possibles par l’absence de compétences et d’audits.

    Selon les experts, cinq éléments peuvent expliquer ce genre de défaillances permettant les détournements aussi bien en monnaie locale qu’en monnaie étrangère : «La complicité active ou passive de l’encadrement, la permissivité de la réglementation notamment en matière de transfert de devises vers l’étranger, l’inertie pour ne pas dire l’absence de contrôle interne, le dysfonctionnement du système d’information et enfin une justice lente et non spécialisée.»

    D’après un commissaire aux comptes intervenu lors d’un des forums de notre confrère El Moudjahid, «le contrôle n’obéit pas à l’exercice du métier en tant que tel, mais plutôt à la recherche des poux sur la tête d’un chauve». En plus clair, le contrôle intervient lorsqu’on veut régler des comptes entre groupes de pression ou d’influence.

    Cela dénote la fragilité des banques mais aussi la permissivité de la législation.


    En effet, les textes règlementant le système bancaire comportent des failles, qui sont utilisées par les délinquants pour se remplir les poches. D’autre part, la frilosité des pouvoirs publics à instaurer un système de contrôle des deniers dans les différentes affaires de domiciliation ou d’ouverture des comptes ouvre la voie au blanchiment d’argent.

    La disposition de la loi de finances pour 2009 relative à l’utilisation du chèque lorsque la transaction dépasse les 50 000 DA a été tout bonnement abrogée par un décret exécutif. Les responsables ont invoqué l’absence d’organisation du marché et de visibilité dans ce même domaine. Le gouvernement avait promis qu’un autre décret serait pris mais avec la révision à la hausse du montant exigé pour l’utilisation du chèque.

    Entre-temps, les sachets noirs continuent d’affluer dans les banques même si certaines se sont résignées à élaborer des déclarations de soupçons transmises à la Commission de traitement du renseignement financier. Le retard dans la transmission des écritures entre sièges et les chèques de cavalerie sont l’autre élément qui ouvre la voie au détournement, comme cela a été le cas dans l’affaire de la BNA qui a vu 3 200 milliards de centimes partir en fumée avec une facilité déconcertante.

    Par Faouzia Ababsa, La Tribune

  • #2
    ou en sont les banques algérienne dans l'application des normes Bale I et II?
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

    Commentaire


    • #3
      La plus part sont en normes Bâle II méthode standard et certaines sont passées à la méthode IRB Foundation.

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