Les déclarations de Kaâkaâ Katibet El-Hak, lors de son procès jeudi dernier, ont révélés le passé de la première organisation terroriste voulant instaurer une république islamique en Algérie. Ce dernier a fait part de la haine que nourrissaient ses compagnons envers le peuple algérien en général, notamment après la fatwa du terroriste Abou Moundir, qui autorisait le massacre des civils.
- Le terroriste surnommé « Kaâkaâ », « C. M. » dont le procès a eu lieu ce jeudi au tribunal criminel d’Alger, a déclaré que la Fatwa du terroriste Aboul Moundir était en quelques sortes une condamnation à mort de tout le peuple algérien et tous les crimes commis par le groupe islamiste armé (GIA) après 1997, date de l’émission de la Fatwa, doivent être assumés par ce dernier en personne pour avoir contribué au massacre des milliers d’innocents.
- Selon les déclarations de Kaâkaâ, il serait le commanditaire de l’assassinat du troisième émir du groupe islamiste armé (GIA), Abou Tourab à la demande de quelques chefs influents à l’intérieur du groupe. Antar Zouabri a ensuite été désigné quatrième émir de l’organisation (GIA) qui a fait des milliers de victimes parmi les civils et les forces de sécurité.
- Kaâkaâ avait rejoint les groupes armés en 1994 comme élément de soutien. Il suivait les mouvements des forces de sécurité. Il a été arrêté en 1996 et soumis à des interrogatoires avant d’être relâché dans le cadre de la liberté provisoire et rejoignit immédiatement les groupes armés avec lesquels il participa à sa première opération contre une caserne militaire dans la région de Beggoura où ils tuent 10 soldats et prirent des armes et des tenues militaires.
- Une série d’embuscades sont alors tendues aux les forces de l’armée. Une attaque contre une villa des forces spéciales échoue, une embuscade tenue aux éléments de la garde communale. Selon Kaâkaâ, toutes les opérations étaient organisées contre toutes les institutions de l’état.
- Les opérations terroristes visaient les autorités jusqu’à l’émission de la Fatwa qui autorisait le massacre de tous. C’était en quelques sortes une condamnation à mort de tous le peuple algérien. Les massacres commençaient alors et les terroristes, selon les dires de Kaâkaâ, tuaient sans distinction et sans merci à l’instar des massacres de Ben Talha et Raïs où 1000 personnes ont été sauvagement tuées.
- L’accusé poursuit ses déclarations sur les massacres perpétrés par les groupes terroristes qui ont égorgé 19 enfants âgés entre 3 et 4 ans à Beggoura, à l’image du Pharaons qui tuait les enfants d’Israël. Lors d’une descente, ils tuèrent 11 personnes d’une même famille à Larbaâ. Une femme et sa fille ont été, elles aussi tuées et des dizaines d’autres femmes violées puis tuées.
- Une jeune fille de la région de Beggoura, kidnappée par le groupe de Kaâkaâ avec 12 autres femmes, raconte qu’elles ont été violées par les terroristes. La jeune fille a été la cuisinière des terroristes pendant deux mois et a réussi à s’enfuir, alors que les autres femmes, y compris sa mère, ont été tuées. C’est elle qui a donné le nom de Kaâkaâ. La jeune fille a aussi déclaré qu’elle avait trouvé des dizaines de cadavres de femmes violées près du campement des terroristes. Kaâkaâ Katibet El-Hak a été arrêté à El Harrach en compagnie d’autres terroristes qui ont réussi à prendre la fuite. Ils se dirigeaient vers une clinique privée dans le but d’opérer Kaâkaâ au pied droit, blessé dans l’explosion d’une bombe.
- Kaâkaâ a été arrêté en possession d’une arme et d’une bombe. Le parquet a requis contre lui la peine de mort pour les crimes qu’il a commis suite à ses aveux devant les services de sécurité qu’il a essayé de renier devant le tribunal, ne reconnaissant que l’assassinat d’une jeune dans la région de Larbaâ.
- Ennahar/ Moussa Bounira
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