Plusieurs jours après l’explosion survenue à Climat de France, tous les témoignages recueillis sur les lieux convergent vers la thèse de l'explosion due à une fuite de gaz, alors que d'autres indices relevés visuellement «tendraient plutôt pour une explosion due à une bombe».
Aucune source sécuritaire n'a confirmé cette thèse d'une manière officielle mais la plupart des révélations ou sous-entendus faits «exacerbent la thèse de la bombe».La raison du gaz est écartée. Plusieurs indices et comportements tendraient à retenir la thèse d'une bombe qui «aurait explosé suite à une mauvaise manipulation de la part d'un individu».
«Un groupe terroriste y aurait-il installé un atelier de fabrication de bombes artisanales ?», serions-nous tentés de penser. Il y a d'une part Sonelgaz qui, lors d'un point de presse, a confirmé cela en rassurant que «les colonnes montantes n'ont pas été défaillantes et ne présentaient aucune fuite de gaz». D'autre part, comment expliquer, dans le cas de l'explosion d'une bombonne de gaz, l'absence de débris de cette bombonne ? Les témoignages ont fait état de deux déflagrations successives.
«Y aurait-il eu deux bonbonnes de gaz ?», sommes-nous tentés de dire. Ajouter à cela que la Protection civile n'a, à aucun moment, fait mention de gaz et s'est seulement attelée à assister les victimes sur les lieux et évacuer d'autres vers les hôpitaux voisins. Sur les lieux de l'accident et suite à l'explosion, aucun incendie ne s'est déclaré comme cela devrait se passer à la suite d'une explosion de gaz.
Par ailleurs, et selon une source bien informée, «les étages du dessus ont été littéralement soufflés alors que si c'était du gaz, l'onde de choc aurait été circulaire, c'est-à-dire qu'elle aurait affecté les étages du dessus et du dessous». Un autre indice exacerbant la thèse de l'explosion d'une bombe. Aucune source n'a apporté une information concrète et fiable sur les origines de cette explosion. Néanmoins, il est à se demander les raisons qui ont poussé les autorités à dépêcher les artificiers sur les lieux.
Peut-être pour assister les équipes de secours. Il est une certitude que beaucoup de questions demeurent en suspens. En outre, une source médicale fait état d'autopsies faites sur les 5 victimes. Pourquoi des autopsies, alors que ces dernières sont décédées des suites de l'explosion ? Une question qui mérite d'être posée.
A celle-ci, une source médicale nous a tout d'abord confirmé le recours, par des médecins légistes, à des autopsies. On apprendra de source anonyme que «les résultats obtenus au terme de ces investigations médicales n'auraient présenté aucune trace de gaz sur les tissus des victimes». Partant, si cette information venait à être rendue publique par les services de sécurité et d'une manière officielle, il y aurait lieu de s'interroger sur les origines de cette explosion.
Lors du drame, «deux jeunes personnes auraient été interpellées par les services de police». Bien qu'une rumeur circulant parmi les locataires faisait état de l'arrestation de pilleurs par les policiers, le responsable de la sûreté de wilaya de la police judiciaire, présent sur les lieux, a apporté un démenti du bout des lèvres. En définitive, il y a lieu de s'interroger sur les raisons qui auraient poussé les autorités à diligenter une enquête «que mèneraient les services de la police scientifique».
Cela dit, et au vu de l'absence de preuves concrètes ou de déclarations confirmant ou infirmant la thèse de la bombe ou d'un atelier de fabrication, toutes les supputations sont permises. Seuls les résultats de l'enquête feront la lumière sur les zones d'ombre entourant cet incident.
letempsdzPar D. Mentouri