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Le James Brown algérien a composé l’hymne des supporters
«One two, free (libre) et viva l’Algérie»...Elle a fait vibrer les rues de Lyon ou de Marseille quand l’Algérie s’est qualifiée pour la Coupe du monde de football en novembre dernier. La chanson de Jimmy Oihid (on prononce warid) « One two free », est même devenue l’hymne des supporters dans le monde entier.
Mais le «James Brown algérien » comme on le surnomme dans le milieu de la musique, qui vit depuis plus de vingt ans à Dagneux sur la Côtière, remet les pendules à l’heure. « Il y a une polémique sur Internet concernant cette chanson. Certains disent qu’elle a été écrite en 1975, d’autres groupes balancent des trucs qu’ils viennent tout juste d’enregistrer. La vérité c’est que cette chanson est le titre d’un album que j’ai fait en 95 ». Jimmy explique d’ailleurs la genèse du morceau. « En 82, avec Cheb Hasni (très grand chanteur de raï assassiné en 94 ndrl), on avait fait un concert pour la Somalie au stade du 5-janvier à Alger. J’ai joué cette chanson et les jeunes se la sont appropriée parce qu’elle parlait d’eux mais aussi de la pauvreté qui règne partout en Afrique ».
Mais ce qui le réjouit, c’est le soutien récent et inattendu apporté par Omar Betrouni, ailier droit mythique de la sélection algérienne des années 70. « Mon père qui vit encore là-bas m’appelle un jour. Il avait lu dans « Le buteur » qui est l’équivalent de l’équipe en France, des propos tenus par cette légende du Maghreb. Il confirmait que j’étais bien à l’origine de cet hymne repris dans tous les gradins. Il a rétabli la vérité, donc pour moi l’affaire est réglée ».
Pas complètement en fait car le ministère de la Culture algérien lui a demandé un remix spécial pour accompagner les Fennecs dans leur périple en Afrique du Sud. « Je travaille dessus en ce moment ; je vais la faire plus rapide, avec des cuivres, un son gnawa et des enfants qui reprendront en chœur le refrain ».
Un concert en Afrique du Sud lors du Mondial est même en discussion. Jimmy raconte que « One two free » était joué dans les consulats d’Algérie en France pendant les élections présidentielles: « Je sais que ma chanson peut véhiculer des sentiments nationalistes. Mais c’était avant tout un cri d’amour pour un pays à l’époque écrasé par le terrorisme ».
Sur scène, Jimmy arbore fièrement deux maillots fétiches. L’un ramené du musée de son idole Bob Marley, à Kingston-Jamaïque. Et l’autre aux couleurs de l’Algérie. Là encore, la position de l’artiste est sans équivoque. « C’était pour dire à mes compatriotes, je suis en France mais je pense à vous.
Régis Barnes
Le Progrès
Mais le «James Brown algérien » comme on le surnomme dans le milieu de la musique, qui vit depuis plus de vingt ans à Dagneux sur la Côtière, remet les pendules à l’heure. « Il y a une polémique sur Internet concernant cette chanson. Certains disent qu’elle a été écrite en 1975, d’autres groupes balancent des trucs qu’ils viennent tout juste d’enregistrer. La vérité c’est que cette chanson est le titre d’un album que j’ai fait en 95 ». Jimmy explique d’ailleurs la genèse du morceau. « En 82, avec Cheb Hasni (très grand chanteur de raï assassiné en 94 ndrl), on avait fait un concert pour la Somalie au stade du 5-janvier à Alger. J’ai joué cette chanson et les jeunes se la sont appropriée parce qu’elle parlait d’eux mais aussi de la pauvreté qui règne partout en Afrique ».
Mais ce qui le réjouit, c’est le soutien récent et inattendu apporté par Omar Betrouni, ailier droit mythique de la sélection algérienne des années 70. « Mon père qui vit encore là-bas m’appelle un jour. Il avait lu dans « Le buteur » qui est l’équivalent de l’équipe en France, des propos tenus par cette légende du Maghreb. Il confirmait que j’étais bien à l’origine de cet hymne repris dans tous les gradins. Il a rétabli la vérité, donc pour moi l’affaire est réglée ».
Pas complètement en fait car le ministère de la Culture algérien lui a demandé un remix spécial pour accompagner les Fennecs dans leur périple en Afrique du Sud. « Je travaille dessus en ce moment ; je vais la faire plus rapide, avec des cuivres, un son gnawa et des enfants qui reprendront en chœur le refrain ».
Un concert en Afrique du Sud lors du Mondial est même en discussion. Jimmy raconte que « One two free » était joué dans les consulats d’Algérie en France pendant les élections présidentielles: « Je sais que ma chanson peut véhiculer des sentiments nationalistes. Mais c’était avant tout un cri d’amour pour un pays à l’époque écrasé par le terrorisme ».
Sur scène, Jimmy arbore fièrement deux maillots fétiches. L’un ramené du musée de son idole Bob Marley, à Kingston-Jamaïque. Et l’autre aux couleurs de l’Algérie. Là encore, la position de l’artiste est sans équivoque. « C’était pour dire à mes compatriotes, je suis en France mais je pense à vous.
Régis Barnes
Le Progrès
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