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Le pétrolier Repsol réévalue ses réserves mondiales de 25%

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  • Le pétrolier Repsol réévalue ses réserves mondiales de 25%

    C'est un coup dur pour le pétrolier espagnol Repsol qui doit réévaluer à la baisse ses réserves de 25% en raison des incertitudes générées en partie par la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures promulgué en Bolivie. La mesure touche essentiellement la production de gaz en Bolivie et en Argentine et à moindre degré au Vénézuela.

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    Pour le pétrolier espagnol Repsol, c'est une très mauvaise nouvelle. Le groupe vient de se voir contraint de réduire d'un quart ses réserves mondiales estimées à 1,25 milliard de barils équivalent pétrole (bep). Une révision drastique qui touche essentiellement ses réserves de gaz naturel, dont la plus grande partie se trouve en Bolivie (52%, soit 659 millions de bep), en Argentine (41% soit 509 millions de bep), et dans une moindre mesure au Venezuela. Mais rien à voir avec les déboires de Shell qui, il y a tout juste un an, était obligé de revoir à la baisse ses réserves mondiales à la suite d'erreurs portant sur les estimations physiques de ses stocks.

    Lors d'une conférence de presse, Antonio Brufau, président de Repsol a expliqué que cette réévaluation à la baisse était dictée principalement par les « incertitudes » générées par la promulgation d'une nouvelle loi sur les hydrocarbures en vigueur en Bolivie. Adoptée avant l'arrivée au pouvoir du président de gauche Evo Morales, cette législation alourdit les impôts sur les revenus des compagnies pétrolières en portant à 50% les impôts et royalties sur la production d'hydrocarbures. Si l'on considère que cette redevance peut être exigée en nature, cette décision restreint d'autant les réserves physiques du groupe espagnol. « Certains champs gaziers et projets ne sont plus viables d'un point de vue commercial » a concédé Antonio Brufau. En conséquence : « Des investissements de 400 millions d'euros ont été gelé de façon temporaire », a-t-il déclaré en ajoutant que son groupe souhaitait continuer d'investir « à long terme ».

    Par ailleurs, Andres Soliz, le nouveau ministre bolivien des hydrocarbures, a annoncé au début de la semaine qu'il allait enregistrer les réserves de gaz de pétrole du pays comme nationales. Ainsi, le président Evo Morales semble suivre et imiter à la lettre son alter ego vénézuélien Hugo Chavez qui, après des années d'ouverture à tous crins, a finalement décidé de nationaliser de facto le secteur pétrolier : « Nous voulons que le capital privé soit dans le pays, mais qu'il respecte notre cadre légal », avait d'ailleurs déclaré il y a quelques semaines Rafael Ramirez, le ministre de l'Energie vénézuélien. Chez Evo Morales, la fermeté est identique : « Nous n'allons pas confisquer les biens des compagnies étrangères, mais exercer le droit de propriété sur le sous-sol et en surface », a-t-il martelé. La Bolivie accueille bien sûr d'autres compagnies pétrolières, à l'instar du français Total. Lequel qualifie de mineur les blocs sur lesquels ils sont partenaires avec Repsol. Total y a réalisé une production de 17.000 bep par jour en 2004 pour une production mondiale de 2,6 milliards de bep en moyenne. Le groupe ne s'estime pas inquiet, mais enfin… : « Tout le monde regarde ce qui se passe ».

    En Argentine, les réductions des réserves ne remettent pas en question la présence du groupe pétrolier, a affirmé Antonio Brufau : « Une partie très importante de la réduction correspond à des réserves reclassées en probables ou possibles », au lieu de prouvées, a précisé le patron du groupe pétrolier espagnol. Au Vénézuéla, qui représente 4,7% de cette révision, la décision du groupe espagnol fait suite à un changement du cadre légal qui se traduira par la formation d'entreprises mixtes avec le groupe public vénézuélien PDVSA, car « passer de 100% à 40% de parts dans une entreprise suppose une réduction des réserves ». Le groupe pétrolier estime que cette mesure n'aura, sur ses résultats 2006, qu'un impact limité, estimé entre 170 et 180 millions d'euros après impôts.

    Par L'Expansion
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