Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Recrudescence de la tuberculose en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Recrudescence de la tuberculose en Algérie

    En Algérie, le citoyen prend à la légère la tuberculose

    Les difficultés respiratoires, les taux font aujourd’hui de plus en plus peur à de nombreuses personnes qui craignent d’attraper la tuberculose. Si les signes de cette maladie ne sont pas visibles pour elles, elles le sont pour les médecins, lesquels ne cessent de rappeler que cette maladie touche les poumons et se propage par voie aérienne et autres.

    La transmission de l’infection se produit lorsqu’une personne atteinte tousse, crache et projettent dans l’air les germes de la maladie (bacilles tuberculeux).Cette maladie très dangereuse se propage rapidement puisqu’une personne atteinte peut infecter en moyenne 10 à 15 autres personnes en l’espace d’une année. Selon les études de l’OMS, on compte une nouvelle infection par le bacille tuberculeux chaque seconde et qu’un tiers de la population mondiale est actuellement atteinte. Les sujets infectés ne développent pas nécessairement une tuberculose d’autant que le système immunitaire oppose un «rempart» au bacille tuberculeux qui peut rester inactif pendant des années. Les personnes infectées et ayant un système immunitaire affaibli sont plus susceptibles de développer la maladie.

    Partout dans le monde, des programmes de lutte contre cette maladie sont suivis, mais l’Algérie dispose également de sa propre politique de lutte pour stopper la propagation des bacilles tuberculeux.

    Des centres de dépistage sont opérationnels dans l’ensemble des wilayas du pays, et leur rôle consiste à effectuer les analyses permettant de s’assurer de l’existence de l’infection et ce, pour engager les dispositions de traitement.

    Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, les services de dépistage sont aujourd’hui implantés dans les structures sanitaires de proximité, ce qui permet d’assurer une bonne couverture du territoire de cette wilaya connue pour ses communes éloignées et sa population éparse. Selon certains médecins, le comportement de la population peut favoriser le développement de cette maladie d’autant que l’hygiène est parfois inexistante dans les endroits très fréquentés tels que les cafés. L’utilisation des verres jetables semble le meilleur moyen de minimiser le risque dans ces endroits, d’après nos sources quidisent qu’il faut lancer des campagnes de sensibilisation régulières permettant de rappeler aux citoyens les dangers de cette maladie et les mesures à prendre pour éviter la contamination.

    En somme, la tuberculose continue de se propager en silence vu le comportement de la population, lequel montre l’absence d’hygiène et de dispositions permettant à la personne de se protéger contre cette maladie. Voir aujourd’hui dans les rues et les cafés des jeunes se partager un café en le sirotant dans le même verre signifie qu’il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre la tuberculose.

  • #2
    Des conditions socio-économiques défavorables demeurent un facteur à grand risque pour contracter le bacille de la tuberculose. Aussi les spécialistes mettent-ils en relief les risques de contamination par ce bacille chez les personnes âgées et le degré prégnant chez les personnes atteintes par le virus HIV. De plus, selon les scientifiques, la tuberculose fait désormais partie des infections nosocomiales en milieu hospitalier. Maladie à déclaration obligatoire, la tuberculose place la barre un peu haute en Algérie où l’on totalise plus de 25 000 sujets, dont 10 000 contagieux. Soit une augmentation de 20% au cours de ces 10 dernières années, selon des sources médicales ayant mené des enquêtes.

    Mais en dépit de ces statistiques effarantes, quelques voix au sein de la santé publique affirment qu’il n’y a pas vraiment péril en la demeure à comparer ces chiffres à ceux enregistrés en Afrique à titre d’exemple. Cependant, soutiennent-elles, la lutte engagée pour réduire la prévalence à l’échelle nationale demeure le cheval de bataille des spécialistes et ce, afin de respecter les exigences de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a décrété la tuberculose comme étant une urgence médicale, et entend bien réduire le taux de mortalité dû à cette infection pulmonaire. Cette volonté se traduit notamment par l’encouragement, voire par la mise en place de structures sanitaires «extra-hospitalières» qui pourraient prendre en charge des cas émanant des zones éloignées. Il s’agit des unités de contrôle.

    A travers le territoire algérien, chaque wilaya en est dotée et Constantine en compte cinq. Dans cette wilaya, il nous est difficile d’établir une liste exhaustive concernant le nombre de tuberculeux au terme de l’année 2009. Bien que les unités de contrôle des tuberculeux et des maladies respiratoires (UCTMR) accueillent de nouveaux cas. Le traitement ambulatoire, bien que justifié, décourage souvent les patients. Soit par manque d’une prise en charge régulière allant de la consultation à la radiologie, soit par simple lâchage de la part des sujets atteints.

    Ce déséquilibre n’est pas sans conséquence directe sur la propagation directe de la pathologie, estime un médecin affilié à l’une des UCTMR.

    Pour pallier cette anomalie, les services compétents adressent aux malades répertoriés des correspondances en vue de les alarmer sur leurs rendez-vous ratés, en vain. C’est du ressort des structures de santé, notamment des directions de wilaya d’intensifier des campagnes de sensibilisation et revoir leur copie des «patients» indifférents aux germes pour minimiser la propagation de la maladie qui sévit toujours.

    Toutefois, certains agents paramédicaux aguerris imputent la recrudescence de ces bacilles tuberculeux au fait que la méthode initiale de prise en charge a été modifiée. De fait, selon des sources concordantes, le tuberculeux était, par le passé, soumis obligatoirement à deux mois de mise en quarantaine pour éviter toute forme de contagion ou de récidive, ce qui n’est plus le cas. Les unités de contrôles viennent prendre le relais au CHU qui ne garde que les formes jugées urgentes pour des soins intensifs et transfère les sujets dont la gravité demeure surmontable aux UCTMR.

    Ces dernières prennent en charge 6 mois durant les malades qui bénéficient d’une médication gratuite, mais qui est parfois freinée au niveau de la pharmacie centrale en raison de quelques latences… outre des pénuries récurrentes, atteste-t-on.

    En termes chiffrés, Constantine a enregistré depuis le 1er janvier 2008 au 31 août de la même année 92 cas pulmonaires et 209 cas extra-pulmonaires.
    Depuis, d’autres cas sont venus s’ajouter sur les listes existantes. On déplore toutefois le manque de discipline chez quelques patients qui font fi des règles de suivi…

    Doit-on interner tous les tuberculeux ?

    Assurément non, mais il convient de souligner que la sensibilisation reste le seul garant pour persuader les malades ambulatoires de ne pas rater leur rendez-vous. Cela requiert incontestablement autant de synergie et de chronologie de la part du corps soignant.

    Par Nasser Hannachi , La Tribune

    Commentaire

    Chargement...
    X