Tweet
Pari réussi pour Jorma Ollila qui dès son arrvivé en poste en tant que PDG de Nokia a ambitionné d'atteindre la première place du marché mondial des téléphone mobiles. Nokia occuppe 32,6 % du marché, l4américain Motorola 18,7 % Samsung 12,5 %, le nippo-suédois Sony Ericsson 6,7 %, le sud-coréen LG 6,5 % et l'allemand Siemens 4,6 %.
=====
Fin mai, le PDG de Nokia, Jorma Ollila, pourra quitter le poste qu'il occupe depuis quatorze ans, l'esprit — presque — tranquille. Il laissera à son successeur un groupe installé à la première place du marché mondial des téléphones mobiles, l'activité sur laquelle il avait choisi, dès son arrivée, de focaliser tous les efforts.
Nokia vient de dépasser la barre symbolique des 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires (10,33 milliards) au cours d'un seul trimestre (septembre-décembre 2005), terminant l'année 2005 avec des ventes d'un montant de 34,19 milliards d'euros, en hausse de 16 %.
La stratégie de reconquête des parts de marché, engagée par le groupe après le creux enregistré courant 2004, a toutefois un prix : la rentabilité. La marge d'exploitation a baissé. Que ce soit pour la compagnie en général, ou pour sa branche téléphones mobiles en particulier, qui représente 60 % de ses ventes. Pour cette dernière, elle a été de 17,3 % en 2005, contre 20,4 % en 2004.
De nombreux analystes s'attendaient à mieux. Jeudi 26 janvier, en présentant ces résultats, M. Ollila a précisé que Nokia avait malgré tout une rentabilité bien meilleure que ses concurrents.
Un partenariat conclu avec YahOO
Mais le fabricant vend ses téléphones globalement moins cher. Et c'est ce qui inquiète les marchés. "Le prix de vente moyen est de 99 euros, ce qui est décevant par rapport aux 103 euros du trimestre précédent", note Jens Karpinnen, spécialiste de Nokia chez Handelsbanken, une banque suédoise. "C'est un peu inquiétant mais pas dramatique", tempère un autre analyste.
La direction de Nokia souligne que le groupe a été le seul des cinq premiers fabricants mondiaux à augmenter ses parts de marché au dernier trimestre 2005 et balaye cette obsession de nombreux analystes pour le prix moyen d'un téléphone.
Selon M. Ollila, Nokia s'arrogerait 34 % du marché mondial, soit 1 % de plus qu'au trimestre précédent. La compagnie, qui vise 40 % du marché mondial, a vendu 265 millions de téléphones en 2005 (+ 28 % sur un an). La banque d'investissement Morgan Stanley a estimé, en décembre 2005, que la part de marché de Nokia devrait diminuer à 29,8 % en 2007, tandis que le prix moyen des téléphones devrait continuer à baisser (91 euros cette année-là).
"Notre stratégie ne consiste pas à avoir un prix moyen élevé, a déclaré M. Ollila, mais à obtenir le meilleur rendement pour nos actionnaires. Bien sûr, nous aurions un prix moyen plus élevé si nous nous retirions de Chine et d'Afrique, mais pourquoi ferions-nous cela ?"
"La stratégie de Nokia est fondée sur les volumes de masse, souligne M. Karpinnen, bien plus que sur des modèles plus sophistiqués." Pour augmenter ses parts de marché, le fabricant finlandais a choisi de vendre à prix moindre dans les pays émergents. Le groupe obtient de bonnes performances en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. "Nokia s'y est développé au détriment de sa rentabilité, constate M. Karpinnen, mais cette stratégie peut être la bonne à long terme."
"Sa stratégie sur les appareils bon marché s'appuie sur un portefeuille avec pas mal de nouveaux produits, c'est un avantage sur les marchés des pays en voie de développement où ils sont bien meilleurs que leurs concurrents", assure un analyste finlandais.
"La pression sur les prix va continuer, mais quand les clients des marchés émergents vont entrer dans une phase de remplacement de leur téléphone, ils achèteront peut-être des appareils plus chers, note Helena Nordman-Knutsson, analyste chez le fonds suédois Öhman. D'où l'importance d'être présent dès maintenant."
Parallèlement, Nokia tente de développer les applications sur ses téléphones. Le groupe a conclu un partenariat avec le moteur de recherche Yahoo ! et engagé une collaboration dans la télévision mobile avec Intel, Motorola et Texas Instrument.
Par Le Monde
=====
Fin mai, le PDG de Nokia, Jorma Ollila, pourra quitter le poste qu'il occupe depuis quatorze ans, l'esprit — presque — tranquille. Il laissera à son successeur un groupe installé à la première place du marché mondial des téléphones mobiles, l'activité sur laquelle il avait choisi, dès son arrivée, de focaliser tous les efforts.
Nokia vient de dépasser la barre symbolique des 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires (10,33 milliards) au cours d'un seul trimestre (septembre-décembre 2005), terminant l'année 2005 avec des ventes d'un montant de 34,19 milliards d'euros, en hausse de 16 %.
La stratégie de reconquête des parts de marché, engagée par le groupe après le creux enregistré courant 2004, a toutefois un prix : la rentabilité. La marge d'exploitation a baissé. Que ce soit pour la compagnie en général, ou pour sa branche téléphones mobiles en particulier, qui représente 60 % de ses ventes. Pour cette dernière, elle a été de 17,3 % en 2005, contre 20,4 % en 2004.
De nombreux analystes s'attendaient à mieux. Jeudi 26 janvier, en présentant ces résultats, M. Ollila a précisé que Nokia avait malgré tout une rentabilité bien meilleure que ses concurrents.
Un partenariat conclu avec YahOO
Mais le fabricant vend ses téléphones globalement moins cher. Et c'est ce qui inquiète les marchés. "Le prix de vente moyen est de 99 euros, ce qui est décevant par rapport aux 103 euros du trimestre précédent", note Jens Karpinnen, spécialiste de Nokia chez Handelsbanken, une banque suédoise. "C'est un peu inquiétant mais pas dramatique", tempère un autre analyste.
La direction de Nokia souligne que le groupe a été le seul des cinq premiers fabricants mondiaux à augmenter ses parts de marché au dernier trimestre 2005 et balaye cette obsession de nombreux analystes pour le prix moyen d'un téléphone.
Selon M. Ollila, Nokia s'arrogerait 34 % du marché mondial, soit 1 % de plus qu'au trimestre précédent. La compagnie, qui vise 40 % du marché mondial, a vendu 265 millions de téléphones en 2005 (+ 28 % sur un an). La banque d'investissement Morgan Stanley a estimé, en décembre 2005, que la part de marché de Nokia devrait diminuer à 29,8 % en 2007, tandis que le prix moyen des téléphones devrait continuer à baisser (91 euros cette année-là).
"Notre stratégie ne consiste pas à avoir un prix moyen élevé, a déclaré M. Ollila, mais à obtenir le meilleur rendement pour nos actionnaires. Bien sûr, nous aurions un prix moyen plus élevé si nous nous retirions de Chine et d'Afrique, mais pourquoi ferions-nous cela ?"
"La stratégie de Nokia est fondée sur les volumes de masse, souligne M. Karpinnen, bien plus que sur des modèles plus sophistiqués." Pour augmenter ses parts de marché, le fabricant finlandais a choisi de vendre à prix moindre dans les pays émergents. Le groupe obtient de bonnes performances en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. "Nokia s'y est développé au détriment de sa rentabilité, constate M. Karpinnen, mais cette stratégie peut être la bonne à long terme."
"Sa stratégie sur les appareils bon marché s'appuie sur un portefeuille avec pas mal de nouveaux produits, c'est un avantage sur les marchés des pays en voie de développement où ils sont bien meilleurs que leurs concurrents", assure un analyste finlandais.
"La pression sur les prix va continuer, mais quand les clients des marchés émergents vont entrer dans une phase de remplacement de leur téléphone, ils achèteront peut-être des appareils plus chers, note Helena Nordman-Knutsson, analyste chez le fonds suédois Öhman. D'où l'importance d'être présent dès maintenant."
Parallèlement, Nokia tente de développer les applications sur ses téléphones. Le groupe a conclu un partenariat avec le moteur de recherche Yahoo ! et engagé une collaboration dans la télévision mobile avec Intel, Motorola et Texas Instrument.
Par Le Monde