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La qualité du produit national en débat en Algérie

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  • La qualité du produit national en débat en Algérie

    Si les importations de l’Algérie ont connu ces dernières années une courbe ascendante, c’est dû en partie à la qualité du produit national qui n’arrive pas à concurrencer un produit fini et bon marché.

    Pour y remédier, les pouvoirs publics avaient mis au point plusieurs mécanismes dans l’objectif d’améliorer sensiblement la qualité de la production nationale. Cependant, des lacunes empêchent toujours ce produit de se hisser sur le marché international.

    Face à cette situation qui n’est guère en faveur des entreprises algériennes, de nombreuses initiatives ont vu le jour dans l’optique de mettre à niveau l’outil de travail et, par ricochet, d’améliorer la qualité de la production. Sur ce point, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaaboub, a noté la semaine dernière lors d’un séminaire sur la qualité que 670 entreprises ont été certifiées à ce jour dans le cadre du programme de certification de management, de la qualité et de l’environnement. Le ministre a brossé, ensuite, un tableau exhaustif des différents organismes qui activent dans ce cadre.

    Ainsi, pour le représentant du gouvernement, le système national de qualité doit «être un puissant vecteur de mise à niveau des entreprises» et «contribuer à une régulation efficace du marché».

    Au même titre, le premier responsable du département du Commerce a estimé que les efforts d’amélioration de la compétitivité doivent être déployés et par l’Etat et par le secteur privé national. Dans ce sillage, M. Djaaboub a assuré que les pouvoirs publics continueront à appuyer le développement de l’entreprise tout en rappelant, dans ce contexte, les efforts consentis par l’Etat pour la modernisation des entreprises nationales.

    Par ailleurs, le ministre a affirmé que le programme national de mise à niveau doit toucher des milliers d’entreprises. En outre, le programme d’aide à la certification des systèmes dans le cadre de la mise à niveau sera renforcé et le programme de certification des produits destinés au marché local et international sera lancé au cours de cette année, a-t-il promis. La politique du gouvernement en matière d’amélioration de la qualité ne s’arrêtera pas là puisque, selon le ministre, un programme portant sur l’accompagnement d’une vingtaine d’entreprises ayant un potentiel à l’exportation sera lancé prochainement.Parmi les actions menées par l’Etat pour améliorer la compétitivité de l’entreprise, M. Djaaboub a mis en exergue la mesure ayant trait à l’augmentation de l’aide de l’Etat à la certification de système, portée de 50 à 80% des dépenses liées à l’opération. Il a, en outre, précisé que l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac) a délivré le premier certificat d’accréditation à la Société algérienne spécialisée dans l’inspection et le contrôle des ouvrages industriels (GERAL).

    M. Djaaboub fera état également du lancement, en 2010, du programme de réalisation de trois laboratoires de métrologie et de la Maison de la qualité.
    Globalement, aux yeux du ministre, il est nécessaire de renforcer et de développer l’infrastructure-qualité dans toute sa composante.

    Il est à signaler que la rencontre organisée par les ministères du Commerce et de l’Industrie était destinée à réunir les acteurs de la qualité pour une réflexion sur le renforcement du système algérien de la qualité. Pour les organisateurs, le séminaire a pour objectif de proposer des éléments d’évaluation du système de qualité algérien et de contribuer, par ses recommandations, à «l’amélioration de la qualité des systèmes et des produits des entreprises pour le renforcement de leur compétitivité».

    Les recommandations qui sanctionneront les travaux de cette rencontre, viseront également à «renforcer l’infrastructure qualité dans toutes ses composantes : normalisation, métrologie, accréditation, propriété industrielle, environnement et sécurité industrielle». Elles contribueront à «l’accélération de la reconnaissance internationale du système algérien de qualité» et à «une participation plus active des associations à la réalisation des objectifs du programme national de la qualité».

    Bien que le réveil soit tardif sur ce plan, il faut tout de même souligner l’importance de la qualité dans l’essor de l’économie nationale. Pour les responsables du ministère de l’Industrie, la qualité «est un facteur essentiel de compétitivité de l’entreprise et de protection de l’économie nationale». «A travers l’établissement des normes, la protection de la propriété industrielle et intellectuelle, les incitations à la certification des entreprises et des produits, les pays protègent aujourd’hui leurs économies et aident leurs entreprises à s’imposer sur les marchés locaux et internationaux», soutiennent les responsables de ce département. Ils signalent que la qualité intervient à tous les échelons de l’économie : «Au niveau de l’entreprise, les facteurs de compétitivité intègrent largement la qualité du produit. L’ouverture économique a intensifié la concurrence par les prix et la qualité devient un moyen de différenciation des produits et l’instrument que se donnent les entreprises pour gagner des parts de marché», indique-t-on.

    Pour le directeur d’études au ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, M. Drissi, l’efficacité de l’ensemble du système national de la qualité est tributaire d’une plus grande coordination entre les institutions concernées. Il a fait savoir que le programme d’aide de l’Etat à la certification a été élargi à d’autres systèmes de management, notamment à ceux de la santé et de la sécurité en milieu du travail et de la sécurité des aliments. Selon lui, l’Etat entend promouvoir davantage la qualité par l’augmentation de la récompense pécuniaire du prix algérien de la qualité qui passe à 10 millions de DA en 2010, pour les trois premiers lauréats, contre 2 millions de DA auparavant.

    Selon ce même responsable, une étude est en cours d’élaboration pour définir lesbesoins nationaux en matière de métrologie. Il y a lieu de noter, enfin, que, malgré le retard enregistré dans le renouvellement des équipements de production pour des raisons historiques et le fossé technologique qui sépare les entreprises algériennes de leurs homologues étrangères, des étapes cruciales ont été franchies. Il suffit de conscientiser les producteurs pour que la production nationale soit à la hauteur des aspirations du consommateur algérien et même étranger.

    Par La Tribune
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