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Rapport mondial 2010/ Afrique du Nord : Une nette détérioration des DH en 2009

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  • Rapport mondial 2010/ Afrique du Nord : Une nette détérioration des DH en 2009

    Rapport mondial 2010 / Afrique du Nord : Une nette détérioration des droits humains en 2009
    La situation des droits humains s'est essentiellement dégradée en Afrique du Nord, conclut le rapport
    January 27, 2010

    (Rabat) - La situation des droits humains s'est détériorée à travers l'Afrique du Nord en 2009, où les procès inéquitables dans les affaires politiques ont été la règle et où les journalistes et associations indépendants ont dû fonctionner dans un espace de plus en plus étroit, a observé Human Rights Watch aujourd'hui dans son Rapport mondial 2010.

    Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie font partie des 15 pays de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient, et des plus de 90 pays du monde analysés dans le Rapport mondial 2010, qui constitue le 20ème bilan annuel de Human Rights Watch des pratiques en matière de droits humains dans le monde et dont l'édition anglaise fait 612 pages. Le rapport affirme que les gouvernements qui se sont rendus coupables de graves violations des droits humains au cours de l'année passée ont intensifié leurs attaques contre les militants des droits humains, ainsi que les organisations de défense des droits humains qui rendent compte de ces violations.

    « Le Maroc a réprimé durement les personnes qui ont brisé les tabous en exprimant des critiques à propos de la monarchie, de l'Islam et du Sahara occidental », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen Orient et l'Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les présidents algérien et tunisien, tous deux réélus après l'amendement des constitutions respectives de leurs pays pour leur permettre de se représenter, n'ont permis aucun élargissement de l'espace accordé à l'opposition. »

    Le rapport estime que la situation des droits humains s'est globalement détériorée au Maroc, sapant les progrès réalisés au début de la décennie. Le gouvernement a incarcéré le rédacteur en chef d'un magazine ainsi qu'un militant des droits humains pour avoir évoqué des sujets sensibles ; il a multiplié pour des raisons politiques les restrictions du droit des militants sahraouis de voyager librement, et condamné des militants politiques lors de procès inéquitables.

    Le Président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, réélu pour la cinquième fois sans aucune opposition véritable, n'a toléré pratiquement aucune forme de contestation, recourant à des procès inéquitables et à des policiers en civil omniprésents pour étouffer la capacité des Tunisiens à s'exprimer et à s'associer librement.

    Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, lui aussi largement réélu, a maintenu l'état d'urgence en Algérie, dans le cadre duquel les libertés civiles, notamment le droit d'organiser des réunions et des manifestations, sont étroitement contrôlées.

    Maroc

    Une législation répressive punit ceux qui critiquent le gouvernement
    Le Maroc conserve une société civile dynamique et une presse indépendante. Toutefois le gouvernement, aidé par des tribunaux complaisants, a recours à une législation répressive pour punir et emprisonner des opposants non violents, en particulier ceux qui violent les tabous en critiquant le roi ou la monarchie, en contestant la « marocanité » du Sahara occidental, ou en « dénigrant » l'Islam.

    Le gouvernement s'appuie sur des lois prévoyant des peines de prison pour diffusion de propos « diffamatoires » ou de « fausses informations » pour poursuivre en justice les auteurs d'articles et de reportages critiques. Driss Chahtane, éditeur de l'hebdomadaire al-Mish'al, est en prison depuis le mois d'octobre pour avoir publié un article sur la santé du roi. Un militant des droits humains, Chekib el-Khayari, de Nador, achève de purger la première année d'une peine de trois ans de prison pour « outrages aux institutions de l'Etat » après qu'il eut accusé certains fonctionnaires marocains de complicité dans le trafic de stupéfiants. Le 14 novembre, les autorités marocaines ont expulsé sommairement une militante sahraouie, Aminatou Haidar, sous le prétexte qu'elle aurait renoncé à sa citoyenneté marocaine par la façon dont elle avait rempli sa fiche d'entrée à la frontière. Cédant aux pressions internationales, le gouvernement l'a autorisée à rentrer chez elle au bout de 33 jours.

    Le 28 juillet, la Cour d'appel de Rabat a déclaré les 35 accusés dans l'affaire « Belliraj » coupables de constitution d'un réseau terroriste, basant les verdicts de culpabilité presqu'entièrement sur les déclarations attribuées aux accusés par la police, même si la plupart des accusés avaient désavoué ces déclarations devant le juge d'instruction et que tous les avaient désavouées lors du procès. Le tribunal a refusé d'enquêter sur les allégations de torture et les déclarations falsifiées. Les chefs de deux partis et quatre autres personnalités politiques bien connues figuraient parmi les accusés.

    « Le recul du Maroc en matière de droits a été évident pour tous en 2009 », a souligné Sarah Leah Whitson. « Les événements en 2010 montreront si les autorités cherchent à renforcer cette tendance négative ou à remettre le pays sur la voie du progrès en matière de droits humains. »

    Human Rights Watch a indiqué que les deux principales mesures que le Maroc pouvait prendre afin de renouer avec les progrès seraient d'abroger les lois qui sanctionnent les propos pacifiques ou les revendications qui franchissent les « lignes rouges »: critiquer la monarchie, la revendication par le Maroc du Sahara occidental, ou l'Islam ; et de mettre en application l'appel du Roi Mohammed VI à la consolidation de l'indépendance judiciaire en garantissant que les tribunaux respectent les droits des accusés de contester les pièces à conviction, notamment leurs déclarations à la police, et de présenter des témoins pertinents et d'autres preuves pour leur propre défense.

  • #2
    Tunisie

    Aucun espace pour les voix de l'opposition
    Le Président Ben Ali a été réélu pour un cinquième mandat lors d'une campagne qui n'a autorisé aucun espace aux voix de l'opposition sur des questions cruciales. Les autorités ont empêché les organisations des droits humains et les journalistes indépendants tunisiens d'exercer librement leurs activités, et la police a imposé des restrictions sévères et arbitraires aux libertés des prisonniers politiques libérés.

    Le pays, détenteur des plus longues traditions de la région en matière d'activités indépendantes des droits humains, ne dispose aujourd'hui d'aucun groupe d'observation des droits humains autorisé à agir tant légalement que librement. L'année s'est terminée avec l'emprisonnement des journalistes Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf pour avoir exprimé des critiques dans leurs reportages et leurs articles, et des centaines de jeunes hommes purgent des peines de prison, condamnés en vertu de la loi antiterroriste, bien que n'ayant jamais été accusés d'avoir projeté ou commis des actes spécifiques de violence.

    « L'intolérance de la Tunisie à l'égard de ceux qui défendent les droits humains font de ce pays un excellent exemple d'une tendance mondiale parmi les pays répressifs à couvrir les abus commis en essayant de réduire le messager au silence », a poursuivi Sarah Leah Whitson.

    La principale priorité de la Tunisie pour 2010 devrait être le renforcement de l'indépendance judiciaire en garantissant que les procès sont équitables, que les accusés bénéficient de tous leurs droits à présenter des preuves pertinentes, et que les juges rendent des verdicts basés sur les preuves qui leur sont présentées au tribunal, a indiqué Human Rights Watch.

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    • #3
      (Rabat) - La situation des droits .......... a observé Human Rights Watch
      il devrait déja remercier le maroc de les laisser faire leur boulot à l'intérieur de ces frontiéres , y a des pays ou ils serait refoulés à coup de pied dans l'arriére train .......
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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      • #4
        il devrait déja remercier le maroc de les laisser faire leur boulot à l'intérieur de ces frontiéres

        dans ce cas, ce qu il disenet sur le maroc est incontestable:
        « Le Maroc a réprimé durement les personnes qui ont brisé les tabous en exprimant des critiques à propos de la monarchie, de l'Islam et du Sahara occidental », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen Orient et l'Afrique du Nord à Human Rights Watch.
        ..et ce qu il attestent à l algerie est jsutifé par la lutte contre le terrorisme:

        Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, lui aussi largement réélu, a maintenu l'état d'urgence en Algérie, dans le cadre duquel les libertés civiles, notamment le droit d'organiser des réunions et des manifestations, sont étroitement contrôlées.

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        • #5
          je crois que le respect des droits de l'homme ne seront pas vraiment acquis tant que la justice n'aura pas finit sa reforme. Ce qui est rassurant, pour le Maroc, c'est que la tendance à l'ouverture semble se confirmer, malgré les reflexes de l'epoque HII, les lignes rouges reculent de plus en plus. Mais il y a une chose sur lequel la plupart des marocains sont d'accord et qui est un refus d'une ouverture à l'occidental ou tout est permis, du blaspheme, ou à la carricature, car elles ne font que semer la zizanie. Mais, on doit pouvoir critiquer les decisions royal sans tomber dans le lese majesté. Pour ce qui est du sahara, là encore, faut pas rever, les marocains restent intransigeant sur cette affaire, et en veulent beaucoups à leur responsable d'avoir reculé sur l'affaire Aminatou. Neanmoins, il y a de l'espoir avec tous les chantiers lancé sur le plan de la justice et de l'administration territoriale et la promotion de la democratie locale avec la regionalisation.
          "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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          • #6
            les marocains restent intransigeant sur cette affaire
            les marocains doivent choisir entre la vie seule et contre la volonté de la communauté internationale ou la vie en conformité et en respect des lois et des résolutions de l'ONU! Ce genre de comportement est contre-productif de la fuite en avant et le jeu de cache-cache dans les slogans creux ne font que retarder la construction du Maghreb et le developpement auquel aspirent les peuples de la région! S'il veut sortir de l'impasse une fois pour toute, Le Maroc doit coopérer avec les instances internationales, il doit reconnaître les droits des Sahraouis á l'autodetermination et commencer á chercher un dialogue sérieux et sincère avec les Sahraouis , autre chose n'est que perte de temps et n'implique que plus de souffrance pour les peuples de la région dont les marocains eux-mêmes!

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            • #7
              Le probleme taghiti c'est qu'il y a un etat qui s'ingere dans ce probleme depuis plus de 3 decennies et qui entrave justement ce dialogue. Pour ma part si la construction du Maghreb doit se faire en amputant le Maroc de la moité de son territoire, alors je suis contre cette union c'est aussi simple que ca. Le probleme est purement geopolitique plus qu'autre chose.
              "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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