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Maroc Aéronautique: Les raisons d’un boom

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  • Maroc Aéronautique: Les raisons d’un boom

    · 3,4 milliards de DH d’investissement en 2009

    · L’aéropole de Casablanca offre six pôles d’activités dédiés





    L’histoire de l’aéronautique au Maroc est intimement liée avec celle de Royal Air Maroc. Au début était juste le développement par la compagnie d’un pôle industriel de maintenance aéronautique, à l’aéroport de Nouaceur à Casablanca. Des installations qui obtiendront en 1998 le grade - tant convoité - «Air Agency Certificate» décerné par l’administration fédérale américaine de l’aviation civile (FAA). A l’arrivée, fin 2009, ce sont 90 entreprises, opérant dans le secteur aéronautique, qui ont pignon sur rue dans différentes zones d’activité du Royaume.

    En 1999, seules deux entreprises opéraient dans ce secteur: EADS Maroc Aviation et le centre de maintenance RAM. Aujourd’hui, «le tissu industriel aéronautique local est capable d’effectuer des opérations de maintenance tant civiles que militaires, en respectant les exigences qualité européennes et américaines», se réjouissent les professionnels du secteur. Mieux, l’aéronautique semble avoir résisté à la crise que bon nombre de secteurs économiques du Royaume, en attestent les chiffres.

    En 2009, l’industrie de l’aéronautique a capitalisé un chiffre d’affaires net de 750 millions d’euros, soit près de 8,5 milliards de DH, en plus d’un investissement de plus de 3,4 milliards. Ce qui constitue un développement accéléré de l’ordre de 35% sur les trois dernières années. A noter que le nombre d’emplois directs créés à ce jour a atteint 7.500.

    La volonté politique de renforcer la position du secteur aéronautique, retenu parmi les 7 métiers mondiaux du Maroc, est aujourd’hui clairement affichée. Ainsi, pour favoriser l’émergence de cette industrie et de drainer plus d’investissements étrangers, l’Etat a décidé, dans le cadre du programme «Emergence», l’extension du pôle aéronautique de Nouaceur. Ce pôle constitue la première zone industrielle spécialisée dans ce domaine au Maroc. Etalé sur une superficie d’environ 70 hectares, il est modulé en six pôles: pôle des industries aéronautiques, pôle des services aéronautiques, pôle de service, de formation et de recherche dans le domaine aéronautique, pôle industriel, pôle d’activités industrielles réservé aux unités innovantes, non polluantes et pôle formation (ce dernier comprend l’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile qui assure la formation des techniciens, contrôleurs et ingénieurs aéronautiques). En plus de l’espace «ready to output», qui est un espace de production industrielle «prêt à l’emploi», destiné à l’industrie aéronautique. Il y a également le «ready for services», un espace «prêt à l’emploi», destiné à accueillir des entreprises de services liés à l’industrie aéronautique et aux secteurs innovants. Il est constitué de bâtiments conçus selon le concept d’immeubles intelligents permettant de disposer immédiatement de bureaux câblés modulables.

    Par ailleurs, la conjoncture dans laquelle évoluent les industriels aéronautiques en Europe les oblige à trouver des solutions de production plus compétitives. D’où le besoin, de plus en plus exprimé par ces derniers, de se tourner vers le Maroc en tant que sphère de sous-traitance. D’autant plus que l’offre aéronautique nationale donne beaucoup d’avantages pour l’implantation des unités de sous-traitance. L’accompagnement au niveau de la formation, les facilités d’accès au foncier, les allégements des procédures, les subventions mises en place par le Fonds Hassan II, l’exonération durant les cinq premières années sur l’IS et 17,5% d’abattement au-delà... sont autant de mesures incitatives. Le volet infrastructures et services dit “worldclass“ est une zone spéciale, élargie de l’aéropole sur 200 ha. Elle offre l’infrastructure, la connectivité et les services critiques clés. Le volet formation s’articule autour de la mise en place du centre de formation aux métiers de l’aéronautique (IMA) et du dispositif d’aide à la formation. Toutes ces incitations et bien d’autres ont d’ores et déjà permis d’attirer au Maroc plusieurs donneurs d’ordre de premier plan: Eads, Safran, Boeing…Salon

    La 2e édition du salon Aeroexpo Maroc, qui s’ouvre aujourd’hui à Marrakech et jusqu’au 30 janvier, contribue à promouvoir la destination Maroc en tant que sphère de l’industrie de sous-traitance aéronautique. Plus de 300 exposants y participent, en plus des décideurs politiques, opérateurs de l’aéronautique, de l’industrie spatiale et des professionnels venus de plusieurs pays.

    Bachir THIAM Léconomiste

  • #2
    Aeroexpo 2010 : Inauguration du pavillon américain de l'industrie aéronautique


    Marrakech- L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Rabat, M. Samuel Kaplan a procédé mercredi à Marrakech, à l'inauguration du pavillon américain aménagé au profit des grandes firmes américaines spécialisées en aéronautique et en aviations civile et militaire et ce, dans le cadre de la deuxième édition du Salon Aeroexpo (27 au 30 janvier).


    Après avoir coupé le ruban symbolique annonçant l'inauguration de cet espace dédié à une trentaine d'entreprises américaines spécialisées et qui constituent le fleuron de l'industrie aéronautique et spatiale US, M. Kaplan accompagné notamment du consul général des USA à Casablanca, Mme Elisabeth Millard, a effectué une visite dans les différents stands de ce pavillon.

    Des explications ont ainsi été fournies à M. Kaplan ainsi qu'aux membres civils et militaires de la délégation l'accompagnant, sur les différents produits et services que fournissent ces compagnies, notamment dans les domaines du transport aérien, des télécommunications et moyens de détection électronique, de la maintenance aéronautique, des systèmes de défense et de sécurité, et de la formation et de l'équipement militaires.
    Dans une déclaration à la presse à cette occasion, M. Kaplan s'est dit honoré de la participation des firmes américaines à ce Salon qu'il a qualifié d'événement phare à même de mettre en lumière le développement et le progrès enregistrés dans le domaine de l'aéronautique.

    Ce salon, a poursuivi M. Kaplan, se veut aussi une opportunité pour les USA d'exposer leur savoir-faire et technologie de pointe et de mettre en avant la grande qualité de leurs produits et services dans ce domaine.

    "La forte participation américaine à cette grande exposition de l'aéronautique mondiale témoigne de l'excellence et de la solidité des relations d'amitié et de coopération unissant Les USA et le Maroc depuis de longs siècles", a-t-il dit, se disant confiant quant l'avenir prometteur de ce Salon.

    Et d'ajouter que "les USA tiennent beaucoup au développement et au raffermissement de leurs relations de coopération avec le Maroc, notamment dans les domaines de l'aéronautique ainsi que de l'aviation civile et celle militaire".

    "Lockheed Martin", "Boeing", "Raytheon", "Cessna", "Hwker Beechcraft" et "ABL Aviation", "Aero Precision Industries", "V. Alexander Compagny", sont quelques grandes firmes américaines présentes à l'Aeroexpo 2010.

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    • #3
      En 2009, l’industrie de l’aéronautique a capitalisé un chiffre d’affaires net de 750 millions d’euros, soit près de 8,5 milliards de DH,
      c'est pas mal,mais il faut multiplier ce chiffre par 3 ou 4 dans les 10 prochaines années.

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      • #4
        L’aeroexpo de Marrakech, révélateur des ambitions marocaines

        L Usine Nouvelle Le 28 janvier 2010 par Hassan Meddah

        Un véritable mini salon du Bourget à Marrakech. Sur le tarmac qui jouxte l’aéroport civil et le long des chalets et des stands, sont exposés de nombreux avions et hélicoptères civils et militaires (Hercule C130, F16 américain, jets d’affaires, le dernier avion régional d'ATR…).

        Dans les airs, la Marche verte, la patrouille de France marocaine mais aussi une opération de ravitaillement à basse altitude ravissent le public. Deux ans après la première édition, ce second rendez-vous qui se tient du 27 au 30 janvier, s’est considérablement étoffé : selon l’organisation, 300 exposants sont présents, et 40 000 visiteurs sont attendus. « En deux ans, l’activité du salon a quasiment doublé. Une vingtaine de délégation ministérielle renforcée par leur direction générale de l’aviation civile de toute l’Afrique ont fait le déplacement ainsi que de nombreux Etats-majors », indique le commissaire général du salon Frédéric Le Henaff.

        En quelques années, le Maroc s’est en effet imposé comme une base de sous-traitance industrielle pour les grands donneurs d’ordres européens de l’aéronautique et du spatial. Aujourd’hui, le secteur emploie 7 000 salariés à travers 90 sociétés et a réalisé à l’export un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros. Habitué à une croissance de l’ordre de 25 % par an depuis le début des années 2000, la crise du secteur frappe toutefois aussi le Royaume. En 2009, la croissance est tombée à 10 % et devrait être nulle en 2010. Toutefois, la Maroc compte accélérer ses efforts pour attirer les industriels européens. « L’aéronautique a été identifié comme l’un des sept secteurs clés industriels prioritaires pour le Maroc. Nous voulons être pour l’Europe ce qu’est le Mexique pour les Etats-Unis », explique Ahmed Reda Chami, ministre de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies.

        Outre la proximité géographique et culturelle, le pays met en avant sa forte compétitivité sur les coûts liée aux faibles coûts de main d’œuvre. L’équivalent du smic marocain est à 170 euros par mois pour 42 heures de travail hebdomadaires! Le Maroc promet ainsi aux industriels européens 50 % de réduction de leurs coûts salariaux s’ils s’installent de ce côté de l’Atlantique. Qui plus est, le pays déroule aussi le tapis rouge pour attirer les industriels : exonération totale de l’impôt sur les sociétés durant 5 ans, prise en charge d’une partie des frais de formation du personnel technique, développement ou extension de nouvelles zones franches comme celle de Nouasseur près de l’aéroport international de Casablanca… Et les ambitions sont clairement affichées. « Nous voulons créer 15 000 emplois supplémentaires dans le secteur aéronautique et générer 4 milliards de dirhams (360 millions d’euros, ndlr) de PIB dans la période 2009-2015 », précise le ministre.

        Les industriels français figurent parmi les plus présents au Maroc. D’ailleurs, la délégation tricolore à Marrakech, avec celle des Américains, est la plus impressionnante. La filiale de Safran, Aircelle présente sur son stand un inverseur de poussées assemblé dans son usine locale, EADS Sogerma expose son dernier siège pour les passagers 1ere classe, en partie réalisé à Casablanca... « Environ 38 sociétés de nos membres sont exposants », explique un représentant du Gifas, le groupement des industriels français de l’aéronautique et de l’espace.

        Au fil du temps, ces grands donneurs d’ordre ont entraîné derrière eux, leurs sous-traitants. Parmi eux, Bouyausare, une PME vendéenne basée à Saint-Hilaire de Voust, qui fabrique des pièces mécaniques de précision qui a développé une première activité au Maroc dès 2004. « Nous étions au départ hébergé par un industriel marocain. En 2008, nous avons ouvert notre propre usine à Tanger qui comptera bientôt une cinquantaine de personnes. Cela nous permet d’avoir des gains entre 15 et 30% sur le coût final du produit », explique Marc Moreuil, directeur général de la société. Cette PME de 250 salariés a investi 2 millions d’euros pour sa nouvelle usine de 3600 m2, bénéficiant des aides financières Hassan II pouvant représenter jusqu’à 10 % des investissements relatifs aux coûts d’acquisition des terrains et des bâtiments. « Au final, cet investissement au Maroc nous a permis de gagner de nouveaux clients et de nouveaux marchés. A terme, environ 15 % de l’activité de notre nouvelle usine se fera ici avec nos partenaires locaux au Maghreb ».

        D’autres exposant sont toujours tentés de s’implanter au Maroc, comme Uni Air, acteur de la maintenance aéronautique dans le domaine des avions d’affaires en France. « Cela pourrait avoir du sens de développer un atelier au Maroc. Cela nous apporterait des capacités supplémentaires en cas de saturation de nos activités sur Toulouse et le Bourget et d’autre part, cela permettrait à nos clients originaires d’Afrique d’être directement traité sur place », explique l’un de ses commerciaux. Uni Air fait attention cependant aux investissements à consentir pour développer son activité (locaux, recrutements, formation…) et aux coût cachés comme notamment les envois des pièces de rechange depuis ses centres en France.

        Avec la crise du secteur aéronautique, les entreprises sont devenues plus prudentes avant de développer une nouvelle activité de ce coté de la Méditerranée. Le Maroc l’a bien compris et avec un tel salon, s’efforce de lever leurs derniers doutes.
        Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
        Mahomet

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