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La déroute du Front National Algérien

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  • La déroute du Front National Algérien

    «Ils continuent à croire à l’idée du parti des pauvres», se chuchotaient à l’oreille deux cadres importants de deux partis politiques aux idéaux opposés. Le premier est représentant d’Oran à l’Assemblée populaire nationale, tandis que le second appartient au FLN.

    Loin de ses idéaux fondamentaux, le Front national algérien semble lâcher «la cause des misérables» qu’il a prônée depuis sa création et défendue avec acharnement pendant de longues années. Le parti de Moussa Touati, qui a surpris la scène politique nationale en un laps de temps, est-il en passe de changer de stratégie?

    Vraisemblablement, la loi des billets succède au militantisme sain.

    Une situation qui ravage la situation organique du FNA. Les dernières exclusions fondées sur des accusations de marchandage des voix ont laissé les militants pantois. La ruche semble déborder. «Forgé par les misérables des temps modernes, le FNA est repris par des charognards des situations révolues», a déploré un militant regrettant la déroute du Front qu’il a défendu bec et ongles depuis 1999.

    Autant de choses ont négativement changé depuis que le parti a été propulsé sur le devant de la scène politique nationale. Les dernières sénatoriales, qui ont été fatidiques pour le FNA, ont dévoilé autant de secrets. Il semblerait que chacune des parties veut sa part du gâteau.

    L’enjeu, qui a commencé au rythme des coups bas, est de taille. Il tourne autour des élections législatives de 2012. Faute d’une politique rigoureuse, les bases locales échappent à tout contrôle. Elles sont raflées par les meilleurs soumissionnaires. «La Bourse d’Oran s’est ouverte au rythme des enchères battantes et la politique des plus offrants» en ajoutant que «la finalité est connue par le commun des mortels, les joutes de 2012.» Qui sont ces vendeurs et qui sont ces acheteurs? «Les places ne sont pas trop chères, une petite ch’kara et un petit savoir-parler peuvent être une annonce pour devenir représentant du FNA aux différentes instances élues de 2012», déplore-t-on.

    Ce n’est un secret pour personne, la situation organique vit au rythme d’un pourrissement jamais connu depuis la création du parti. A-t-on liquidé facilement le parti aux dépens des pauvres?

    «A Oran, les tractations et les recrutements en série sont opérés parmi les détenteurs de la ch’kara» insiste un militant donnant l’exemple de cet «importateur et promoteur immobilier qui a été désigné comme membre du conseil national alors qu’il n’a jamais figuré sur les listes des militants du FNA», a regretté Mohamed Zerrouki qui persiste et signe qu’il n’abandonnera jamais la cause des pauvres.

    La liste authentique des membres du conseil national est celle qui a été élue lors du congrès de décembre 2009 et déposée au ministère de l’Intérieur. Les vrais militants, qui ont contrecarré certains affairistes, ont été écartés de manière peu convaincante. «Ces militants authentiques sont convaincus du principe de l’alternance tandis que de nouvelles têtes, qu’arrange l’actuelle zizanie, viennent de faire leur entrée triomphale au sein des instances locales», s’indigne-t-on. «Ceux-là commencent, d’ores et déjà, à faire la pluie et le beau temps», dénonce-t-on encore.

    Le bras de fer, qui oppose Moussa Touati au groupe d’Oran, repose sur des accusations gravissimes: le marchandage des élections contre des billets. A quand le dénouement?

    Par l'Expression
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