Tweet
Tombeur du Nigeria (1-0), le Ghana connaît désormais son adversaire en finale de la CAN. Dimanche soir, les Black Stars affronteront les Pharaons égyptiens, victorieux des Fennecs algériens (4-0). Des Egyptiens dont on imagine déjà les rêves d'un triplé inédit. Vainqueur de la compétition à six reprises, l'Egypte tentera de confirmer ses deux derniers sacres de 2006 et 2008 mais la façon avec laquelle elle s'est hissée en finale laisse un goût franchement amer. D'inachevé. On attendait davantage des retrouvailles entre les deux équipes qui s'étaient expliqué en barrage pour gagner le droit de disputer la Coupe du monde. Tout le monde s'en souvient, cela avait été très chaud. Mais l'Algérie avait conquis à la loyale son billet pour l'Afrique du Sud. Jeudi soir, elle peut légitimement en vouloir aux arbitres de l'affiche tant attendue, véritable finale avant la lettre.
Penalty juste mais expulsion sévère
Car la rencontre a été faussée par les maîtres du jeu dont la mauvaise appréciation a fait basculer les débats. En premier lieu, Monsieur Kodjia qui a expulsé injustement le défenseur algérien Halliche pour deux cartons jaunes. Le premier était extrêmement sévère tandis que le second, donné quelques instants plus tard et consécutif à une faute dans la surface et donc à un penalty, pouvait se comprendre. La conjonction des deux avertissements apparaît très sévère, ce que n'est pas ce penalty. C'est le règlement, faute dans la surface équivaut à la sentence et il y avait faute. Mais ce « peno » transformé par Hosny aurait dû être retiré puisque le milieu offensif égyptien a marqué un temps d'arrêt dans sa course d'élan avant de battre Chaouchi dont la colère après-coup était compréhensible. Dès cette 39e minute, la fête était gâchée. Les Algériens n'allaient pas s'en remettre.
Les Fennecs terminent à huit
Nation la plus forte sur les deux dernières Coupes d'Afrique, l'Egypte n'avait pas besoin de ça pour rallier à nouveau la finale. En supériorité numérique, les Pharaons ont corsé l'addition par un superbe but de Zidan qui, après un crochet du doit a enchaîné une frappe magistrale du gauche se logeant en pleine lucarne (65e). Quatre minutes plus tôt, Yebda aurait égalisé sur coup franc sans un superbe arrêt d'El-Hadary. Les Egyptiens ont profité de leur avantage numérique pour enfoncer l'Algérie sur deux autres buts de Abdul-Shafi (81e) et Naguy (90e+3) alors qu'en face, démobilisés en seconde période, les Algériens ont aussi eu le tort de craquer. Belhadj, pour avoir « découpé » Al-Muhammadi (70e), et Chaouchi, pour une faute sur un attaquant adverse (87e), ont vu rouge et laissé leurs partenaires terminer la partie à huit. L'Egypte était peut-être la meilleure des deux équipes et peut-être la meilleure d'Afrique - elle devra le prouver face au Ghana - mais avant le tournant du match, c'était loin d'être évident. Les Algériens pourront toujours se consoler en se disant qu'à la différence de leur vainqueur du soir, ils joueront le prochain Mondial. Mais on doute que ce soit suffisant après pareille déculottée dans de telles conditions.
Emmanuel Langellier
France Football
Penalty juste mais expulsion sévère
Car la rencontre a été faussée par les maîtres du jeu dont la mauvaise appréciation a fait basculer les débats. En premier lieu, Monsieur Kodjia qui a expulsé injustement le défenseur algérien Halliche pour deux cartons jaunes. Le premier était extrêmement sévère tandis que le second, donné quelques instants plus tard et consécutif à une faute dans la surface et donc à un penalty, pouvait se comprendre. La conjonction des deux avertissements apparaît très sévère, ce que n'est pas ce penalty. C'est le règlement, faute dans la surface équivaut à la sentence et il y avait faute. Mais ce « peno » transformé par Hosny aurait dû être retiré puisque le milieu offensif égyptien a marqué un temps d'arrêt dans sa course d'élan avant de battre Chaouchi dont la colère après-coup était compréhensible. Dès cette 39e minute, la fête était gâchée. Les Algériens n'allaient pas s'en remettre.
Les Fennecs terminent à huit
Nation la plus forte sur les deux dernières Coupes d'Afrique, l'Egypte n'avait pas besoin de ça pour rallier à nouveau la finale. En supériorité numérique, les Pharaons ont corsé l'addition par un superbe but de Zidan qui, après un crochet du doit a enchaîné une frappe magistrale du gauche se logeant en pleine lucarne (65e). Quatre minutes plus tôt, Yebda aurait égalisé sur coup franc sans un superbe arrêt d'El-Hadary. Les Egyptiens ont profité de leur avantage numérique pour enfoncer l'Algérie sur deux autres buts de Abdul-Shafi (81e) et Naguy (90e+3) alors qu'en face, démobilisés en seconde période, les Algériens ont aussi eu le tort de craquer. Belhadj, pour avoir « découpé » Al-Muhammadi (70e), et Chaouchi, pour une faute sur un attaquant adverse (87e), ont vu rouge et laissé leurs partenaires terminer la partie à huit. L'Egypte était peut-être la meilleure des deux équipes et peut-être la meilleure d'Afrique - elle devra le prouver face au Ghana - mais avant le tournant du match, c'était loin d'être évident. Les Algériens pourront toujours se consoler en se disant qu'à la différence de leur vainqueur du soir, ils joueront le prochain Mondial. Mais on doute que ce soit suffisant après pareille déculottée dans de telles conditions.
Emmanuel Langellier
France Football
Commentaire