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LEMONDE.FR avec AFP | 28.01.10 | 12h14 • Mis à jour le 28.01.10 | 19h22
Hamid Karzaï, a rallié, jeudi 28 janvier, la communauté internationale à sa nouvelle stratégie de "réconciliation" avec les talibans lors d'une conférence à Londres sur l'avenir de l'Afghanistan. "Nous devons tendre la main à tous nos compatriotes, en particulier nos frères désabusés qui ne sont pas membres d'Al-Qaida ou d'une autre organisation terroriste", a déclaré le président afghan devant les délégués de près de 70 pays.
La communauté internationale a promis de consacrer plus de 140 millions de dollars à un fonds destiné à la réinsertion de ces talibans, a déclaré David Miliband, le ministre des affaires étrangères britannique. Les talibans concernés devront toutefois "respecter les principes inscrits dans la Constitution afghane, couper leurs liens avec Al-Qaida et les autres organisations terroristes et poursuivre leurs objectifs de manière pacifique", avertit le communiqué final approuvé après une journée de travaux.
"Les tentatives de l'ennemi d'acheter les moudjahidine en leur offrant de l'argent et des emplois pour qu'ils abandonnent le jihad sont vaines", s'est empressé d'indiquer le Conseil du commandement des talibans afghans dans un communiqué mis en ligne jeudi sur un site islamiste, selon le centre de surveillance de sites islamistes SITE Intelligence. "S'ils prennent la décision d'essayer encore de prolonger l'occupation militaire, économique, culturelle et politique de (l'Afghanistan), cette conférence sera de la poudre aux yeux comme les précédentes", poursuit-il.
RESPONSABILITÉ EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
La rencontre, une des plus importantes jamais organisées sur l'Afghanistan, a également accéléré le transfert aux Afghans de la responsabilité en matière de sécurité, vers une pleine souveraineté afghane. Pour accompagner la transition, les forces de sécurité afghanes seront portées à 300 000 d'ici octobre 2011, "beaucoup plus que les forces alliées", a précisé le premier ministre britannique, Gordon Brown, dans un discours. Aucun calendrier de retrait des alliés n'est cependant fixé.
D'autant que la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a tenu à tempérer ce transfert de responsabilité. "Nous soutenons le plan de transition de l'OTAN, mais il doit être clair (...) que ce n'est pas une stratégie de sortie", a déclaré la chef de la diplomatie américaine. "Il s'agit d'établir les conditions qui permettront aux forces afghanes de prendre la direction en toute sécurité dans une zone donnée", a-t-elle expliqué, en précisant : "Nous continuerons à soutenir nos partenaires afghans pendant la transition."
ENCORE CINQ À QUINZE ANS DE SOUTIEN INTERNATIONAL
Le chef du gouvernement britannique n'a pas caché son pessimisme quant à l'avenir du pays. "Nous savons tous que 2009 a été une année difficile en Afghanistan et qu'il y a encore une période difficile devant nous", a-t-il déclaré. M. Brown a rappelé que l'année 2009 avait été la plus meurtrière du conflit entamé à la fin de 2001 et estimé que la guerre avait atteint "un moment décisif". "Chacun des pays représentés ici aujourd'hui, a-t-il souligné, reconnaît que cette mission est vitale pour nos sécurités nationales, la stabilité de cette région cruciale, et la sécurité du monde".
Plus tôt, au cours d'un entretien sur la BBC, le président afghan avait estimé que son pays aurait besoin de l'aide internationale pendant de nombreuses années. "En ce qui concerne l'entraînement et l'équipement des forces de sécurité, cinq à dix ans seront suffisants", a déclaré M. Karzaï sur radio BBC4, avant de préciser que, pour le soutien financier, "la période sera étendue de dix à quinze ans".
Hamid Karzaï, a rallié, jeudi 28 janvier, la communauté internationale à sa nouvelle stratégie de "réconciliation" avec les talibans lors d'une conférence à Londres sur l'avenir de l'Afghanistan. "Nous devons tendre la main à tous nos compatriotes, en particulier nos frères désabusés qui ne sont pas membres d'Al-Qaida ou d'une autre organisation terroriste", a déclaré le président afghan devant les délégués de près de 70 pays.
La communauté internationale a promis de consacrer plus de 140 millions de dollars à un fonds destiné à la réinsertion de ces talibans, a déclaré David Miliband, le ministre des affaires étrangères britannique. Les talibans concernés devront toutefois "respecter les principes inscrits dans la Constitution afghane, couper leurs liens avec Al-Qaida et les autres organisations terroristes et poursuivre leurs objectifs de manière pacifique", avertit le communiqué final approuvé après une journée de travaux.
"Les tentatives de l'ennemi d'acheter les moudjahidine en leur offrant de l'argent et des emplois pour qu'ils abandonnent le jihad sont vaines", s'est empressé d'indiquer le Conseil du commandement des talibans afghans dans un communiqué mis en ligne jeudi sur un site islamiste, selon le centre de surveillance de sites islamistes SITE Intelligence. "S'ils prennent la décision d'essayer encore de prolonger l'occupation militaire, économique, culturelle et politique de (l'Afghanistan), cette conférence sera de la poudre aux yeux comme les précédentes", poursuit-il.
RESPONSABILITÉ EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
La rencontre, une des plus importantes jamais organisées sur l'Afghanistan, a également accéléré le transfert aux Afghans de la responsabilité en matière de sécurité, vers une pleine souveraineté afghane. Pour accompagner la transition, les forces de sécurité afghanes seront portées à 300 000 d'ici octobre 2011, "beaucoup plus que les forces alliées", a précisé le premier ministre britannique, Gordon Brown, dans un discours. Aucun calendrier de retrait des alliés n'est cependant fixé.
D'autant que la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a tenu à tempérer ce transfert de responsabilité. "Nous soutenons le plan de transition de l'OTAN, mais il doit être clair (...) que ce n'est pas une stratégie de sortie", a déclaré la chef de la diplomatie américaine. "Il s'agit d'établir les conditions qui permettront aux forces afghanes de prendre la direction en toute sécurité dans une zone donnée", a-t-elle expliqué, en précisant : "Nous continuerons à soutenir nos partenaires afghans pendant la transition."
ENCORE CINQ À QUINZE ANS DE SOUTIEN INTERNATIONAL
Le chef du gouvernement britannique n'a pas caché son pessimisme quant à l'avenir du pays. "Nous savons tous que 2009 a été une année difficile en Afghanistan et qu'il y a encore une période difficile devant nous", a-t-il déclaré. M. Brown a rappelé que l'année 2009 avait été la plus meurtrière du conflit entamé à la fin de 2001 et estimé que la guerre avait atteint "un moment décisif". "Chacun des pays représentés ici aujourd'hui, a-t-il souligné, reconnaît que cette mission est vitale pour nos sécurités nationales, la stabilité de cette région cruciale, et la sécurité du monde".
Plus tôt, au cours d'un entretien sur la BBC, le président afghan avait estimé que son pays aurait besoin de l'aide internationale pendant de nombreuses années. "En ce qui concerne l'entraînement et l'équipement des forces de sécurité, cinq à dix ans seront suffisants", a déclaré M. Karzaï sur radio BBC4, avant de préciser que, pour le soutien financier, "la période sera étendue de dix à quinze ans".
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