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L'OPEP: l'Iran paraît isolé

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  • L'OPEP: l'Iran paraît isolé

    Confrontés à des prix du pétrole obstinément élevés et alors que l'Iran demandait la réduction de la production aux membres de l'OPEP, la majorité des pays semblent favorable à son maintien. Pour l'instant l'Iran semble isolé en attendant la décision qui sera prise mardi à Vienne lors de la réunion du cartel.

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    La majorité des pays de l'Opep, confrontés à des prix du pétrole obstinément élevés, se sont déjà prononcés pour décider du maintien de leur production lors de la réunion du cartel prévue mardi à Vienne, malgré l'appel de l'Iran à la réduire.

    A son arrivée samedi dans la capitale autrichienne, le président en exercice de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le Nigérian Edmond Daukoru, a réitéré son soutien à un maintien des quotas de production du cartel, fixés à 28 millions de barils par jour (mbj).

    "Avec des prix au-dessus de 67 dollars le baril (...), je ne vois personnellement aucun besoin d'abaisser" les quotas, a-t-il déclaré à des journalistes.

    Le ministre nigérian du pétrole était le premier représentant de l'Opep à arriver à Vienne. D'autres sont prévus dès dimanche, parmi lesquelles le chef de file de l'organisation, le Saoudien Ali al-Nouaïmi.

    Le prix du pétrole, qui avait nettement reculé après avoir atteint un record historique de 70,85 dollars le baril fin août 2005 à New York, a rebondi ces deux dernières semaines en raison d'inquiétudes sur la production du Nigeria et de l'Iran.

    Le baril de "light sweet crude" a clôturé en hausse de 1,24 dollar vendredi à New York, à 67,50 USD.

    Le Nigeria, sixième exportateur mondial, est en proie à une insécurité grandissante dans le Delta du Niger (sud), où une série d'attaques a visé les compagnies pétrolières étrangères, et amputé leur production de plus de 200.000 barils par jour.

    En ce qui concerne l'Iran, quatrième producteur mondial et membre influent de l'Opep, la reprise de ses activités nucléaires a semé la panique sur le marché pétrolier, qui craint qu'un éventuel renvoi du dossier devant le Conseil de Sécurité de l'Onu ne se solde par un arrêt des exportations de Téhéran.

    Sans directement agiter l'arme pétrolière, Téhéran a quand même déjà appelé l'Opep à décider de réduire ses quotas d'un million de barils par jour (mbj) lors de la prochaine réunion.

    L'Iran paraît cependant largement isolé au sein du cartel, plus de la moitié de ses membres (Nigeria, Arabie, Algérie, Indonésie, Irak et Venezuela) s'étant déjà prononcés en faveur d'un statu quo, avec comme argument le haut niveau des cours du brut.

    M. al-Nouaïmi a ainsi estimé cette semaine qu'il n'y avait "probablement pas de raison majeure de changer quoi que ce soit", alors que "l'offre est largement suffisante et les stocks se renflouent".

    "Je ne vois pas de nécessité réelle de baisser la production", a abondé vendredi le ministre irakien du Pétrole, Ibrahim Bahr al-Ouloum.

    Même le Venezuela, pays considéré comme un "faucon", c'est-à-dire comme un partisan de cours élevés, a récemment jugé que la production était à un "bon niveau" et n'avait pas besoin d'être modifiée.

    Le président de l'Opep a également tenu, samedi, à prendre de la distance par rapport à la crise actuelle entre l'Iran et l'Occident.

    "L'Opep n'est pas concernée par l'incompréhension entre l'Iran et les démocraties occidentales", a-t-il souligné.

    "Je ne veux pas traiter l'affaire iranienne comme une situation d'urgence qui nécessiterait une réponse urgente", a-t-il poursuivi.

    Le cartel s'est néanmoins dit prêt à accroître sa production dans le cas d'une interruption des exportations iraniennes.

    Il n'était toutefois pas exclu que les membres de l'Opep se mettent d'accord dès mardi pour réduire leur production plus tard, au deuxième trimestre, quand la fin de l'hiver dans l'hémisphère Nord pourrait réduire la demande et tirer les cours à la baisse. La réunion suivante de l'Opep est programmée pour le 8 mars.

    Par Le Figaro
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