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Flambée du prix du sucre et répercussion pour l'Algérie

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  • Flambée du prix du sucre et répercussion pour l'Algérie

    Le sucre «flambe» sur les marchés international et national. L’Algérie en importe moins mais à des prix plus chers. Du coup, toutes les denrées contenant du sucre ont vu leur prix grimper, notamment pour ce qui est de la limonade et diverses boissons sucrées. Par exemple, la bouteille d’un litre de Coca-Cola est passée de 30 à 35 DA, soit une hausse de 12% environ. Les producteurs nationaux de boissons, qui n’ont pas encore franchi le pas, résistent encore, mais pour combien de temps?

    Le sucre, pour adoucir notre café matinal, ou pour réussir nos fameux gâteaux, est passé promptement et allègrement de 60 DA à 65 et 70 DA le kg pour atteindre aisément aujourd’hui les 90 DA/kg, soit une hausse «en douceur» de pas moins de 15%! Comme la pomme de terre qui a failli connaître le sort de la betterave, tubercule sucrière par excellence, celle-ci a disparu de nos champs qui alimentaient notamment la fameuse raffinerie de l’ex-Enasucre de Khemis Miliana installée en 1966, qui existe toujours, mais inopérante pour le moment. La mise en place d’une culture betteravière qui a suivi cette installation, a été confrontée à des difficultés d’inadaptation de la betterave, d’insuffisance de pluie et de moyens d’irrigation et divers autres aléas.

    Résultat: la raffinerie de Khemis Miliana, fleuron incontestable de l’industrie «industrialisante» des années «fastes» de l’économie planifiée, est aujourd’hui à l’arrêt faute de matière première à traiter. Une autre raffinerie, tout aussi importante, existe à Béjaïa.

    Ce complexe sous-traite le sucre roux importé pour les industriels privés.
    L’Algérie s’approvisionne en sucre roux à partir, notamment du Brésil, Cuba, Thaïlande et de l’Union européenne. Par ailleurs, le Brésil, premier producteur et exportateur de sucre dans le monde, a vu sa production baisser.
    Ce pays, faut-il le rappeler, a changé la vocation d’une grande partie de ses terres arables au profit de la culture du méthanol, ce biocarburant dont on veut se servir pour pallier les ressources énergétiques polluantes comme le pétrole.

    Cette nouvelle donne s’est répercutée négativement sur notre enveloppe financière 2009 d’importation de sucre qui a vu son niveau grimper de plus de 30%. Ces chiffres traduisent une hausse non pas en quantité, mais surtout en valeur au vu du prix élevé de cette denrée, relève-t-on. La production nationale de sucre est actuellement estimée à 950.000 tonnes/an. Destinée au marché national, elle reste insuffisante pour répondre à une demande qui flirte avec 1 million de tonnes/an.

    L’Algérie devait passer à partir de l’an dernier, du statut de pays importateur de sucre à celui d’exportateur en doublant pratiquement sa production qui devrait atteindre, selon les chiffres avancés, près de deux millions de t/an, grâce à l’extension d’une raffinerie d’un groupe privé algérien. Aucune de ces prévisions n’a été atteinte.

    Sachant que la betterave sucrière représente presque la moitié de la production mondiale de sucre raffiné et que c’est l’une des cultures industrielles les plus importantes des régions tempérées comme la nôtre, qu’est-il a devenu de cette option agricole hautement rentable? Nous sommes en droit de nous poser la question.

    A cet effet, nous avons contacté le directeur général de l’Itcmi (Institut technique de la culture maraîchère et industrielle), Mustapha Mechkour, qui nous a informés que «la culture de betterave sucrière ne se pratique plus en Algérie, depuis 1981».

    Le ministère de l’Industrie avait, à l’époque, instruit les raffineries d’El Khemis et de Guelma de ne plus utiliser la betterave pour la production sucrière et lui substituer le sucre roux importé, le prix du kg de sucre revenant ainsi moins cher...

    Pourtant des coopératives spécialisées et équipées de matériel hautement sophistiqué avaient été mises en place pour le traitement de ce tubercule à El Khemis et Annaba pour le destiner à la raffinerie de Guelma où quelque 5000 hectares, selon M.Mechkour, étaient destinés à cette culture qui bénéficiait du même périmètre agricole que dans le Haut Chelif pour la seconde raffinerie d’El Khemis.

    Par l'Expression
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