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Au Maroc, le Journal hebdomadaire jette l'éponge

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  • Au Maroc, le Journal hebdomadaire jette l'éponge

    Au Maroc, le «Journal hebdomadaire» jette l'éponge

    il y a 42 min

    «Une mort programmée.» Pour Ali Amar, un des fondateurs du Journal hebdomadaire, la mise sous scellé des locaux du titre marocain, jeudi dernier, n'est que l'aboutissement d'un processus «d'asphyxie financière» mené par le pouvoir de Mohammed VI. Lire la suite l'article





    Le 25 janvier, le tribunal de commerce de Casablanca a ordonné la «liquidation judiciaire» de Média Trust, la société éditrice du JH jusqu'en 2003. Une décision qui concerne également la société Trimédia, qui édite le titre depuis, considérée comme une extension de Média Trust.
    La décision, «exécutoire sur le champ», empêche toute nouvelle publication du JH. L'explication est simple : le non-paiement d'«importantes dettes» (5 millions de dirhams 450 000 euros) par Média Trust envers la sécurité sociale et le fisc marocains.
    Ali Amar ne nie pas «un endettement colossal». Mais il assure que «ce n'est pas le fruit d'une mauvaise gestion, plutôt le résultat d'un harcèlement judiciaire». Une position partagée par Soazig Dollet, de Reporters sans frontières (RSF) qui a apporté son soutien à l'hebdomadaire marocain.
    Prise de liberté durant l'inter-règne
    Le Journal voit le jour en 1997. «Le début d'une ère identifiée comme le printemps marocain», note Ali Amar. Profitant de la fin de règne d'Hassan II et des débuts de son fils Mohammed VI (en 1999), la presse marocaine en profite pour «prendre sa liberté».
    Le Journal, autour de ses fondateurs Ali Amar, Aboubakr Jamaï et Hassan Mansouri, gagne ses galons de titre le plus indépendant du pays, fustigeant Driss Basri, l'ancien ministre de l'Intérieur d'Hassan II, ou donnant la parole au chef du front Polisario.
    En 2000, Le Journal ferme une première fois, après un décret du pouvoir. Il renaît en hebdomadaire en janvier 2001 et dénonce dans la foulée les activités immobilières aux Etats-Unis de Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères marocain. Le JH écope, après appel, d'une peine de... lire la suite de l'article sur Libération.fr

  • #2
    suite

    Boycott publicitaire


    En 2007, autre affaire, celle de Claude Moniquet, dans laquelle le JH doit payer une amende de 3 millions de dirhams. Les ennuis ne s'arrêtent pas là, puisqu'au printemps 2009, «le secrétaire particulier du Roi Mounir Majidi a demandé aux principaux annonceurs du pays de ne plus passer de publicités dans le Journal Hebdo», précise Soazig Dollet.
    Privée de cette manne financière importante, le journal ne peut plus fonctionner, d'autant plus qu'il continue de sortir des articles sans concession, notamment sur le Sahara occidental et l'affaire Haminatour Haïdar.
    «Le pouvoir a gagné, le journal a fermé», résume la responsable de RSF. Qui commence désormais à compter les derniers titres indépendants dans le royaume chérifien: «En francophone, on n'a guère plus que Tel Quel, déjà ennuyé cet été par la publication d'un sondage sur le Roi. Les titres arabophones comme Akhbar Al Youm ou Al Jarida Al Oula ont aussi des problèmes.»
    «Il y a une crispation sur les libertés flagrante depuis 2009. Dernièrement, deux blogueurs ont aussi été arrêtés», ajoute Soazig Dollet. De son côté, Ali Amar souligne que «le Palais n'a jamais accepté la liberté des médias». Pour lui, «le raidissement actuel est concomitant d'un raidissement politique», palpable notamment avec l'affaire Haïdar.

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    • #3
      reponse du berger a la bergère

      "Media Trust" a fait l'objet d'actions en recouvrement dans le strict respect de la loi (CNSS)

      Rabat - La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a indiqué mercredi que la société "Media Trust", éditrice du magazine "le Journal Hebdomadaire", a fait l'objet d'actions en recouvrement de créances cumulées depuis plusieurs années, dans le strict respect de la loi, soulignant qu'il s'agit d'une "affaire purement commerciale".

      Dans un communiqué rendu public en réponse à des articles parus dans les journaux au sujet des sociétés "Media Trust" et "Trimedia", éditrices du magazine "le Journal Hebdomadaire", la CNSS précise que la créance due par "Media Trust" s'élève à 4.451.232,31 dhs, au titre des exercices 1997 à 2003.

      Pour recouvrer ces impayés, la CNSS a, après des tentatives amiables de recouvrement, adressé en 2002 une mise en demeure à "Media Trust".
      Devant le non aboutissement de cette démarche, la CNSS s'est vue en 2003 dans l'obligation de déposer une demande auprès du tribunal pour l'ouverture de la procédure de redressement, une procédure amiable appliquée à toutes les créances de la Caisse, précise le communiqué.

      Devant l'échec du plan de redressement qui porte en lui des facilitations de règlement des créances, le tribunal de Commerce, en application de la loi, a rendu, le 28 juin 2004, un jugement déclarant l'ouverture du redressement judiciaire de la société "Media Trust", en arrêtant la créance à 4.451.232,31 dhs, au titre des exercices 1997 à 2003.

      Le tribunal de Commerce a déclaré, le 9 mai 2005, la conversion du redressement de la société "Media Trust", en liquidation judiciaire, suite à la demande du juge commissaire, rappelle le communiqué.

      En revanche "Trimédia", société juridiquement distincte, a été affiliée à la CNSS en 2003 et accusait en novembre 2009 un retard de paiement de l'ordre de 3.197.022,47 dhs.

      La caisse a accepté d'accorder à cette société des facilités de paiement. Ainsi, deux exercices ont été soldés, le reste étant en cours, et aucune procédure n'a été engagée à l'encontre de cette société.

      A la demande du syndic, le tribunal a également déclaré l'extension de la liquidation à la société "Trimedia" et l'ouverture de la procédure de liquidation à l'encontre des dirigeants de la société "Media Trust", poursuit la même source.

      cnss

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      • #4
        si je comprend bien c'est 7 600 000 DH que le journal hebdomadaire doit payé a la CNSS..... après sa ont a droit a des articles sur le makhzen !!!
        Dernière modification par Tems, 03 février 2010, 18h11.

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        • #5
          c'est un petit pas en arriére pour le journalisme indépendant au maroc , et un grand pas en avant pour le makhzen
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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