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Un officier algérien dans la guerre d'usure

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  • Un officier algérien dans la guerre d'usure

    L’Algérie sortait à peine d’une guerre longue et dévastatrice quand elle décida de s’engager résolument aux côtés de ses frères arabes dans le conflit qui les opposait à Israël, bien qu’elle ne fût pas prête à mener une guerre classique comme celle qui se dessinait au Moyen-Orient.

    L’armée algérienne, née de la recomposition de l’ALN, était encore imprégnée de la guérilla dont elle s’était illustrée face à la puissance coloniale. Cet engagement précoce en faveur de la cause arabe était pour l’Algérie une occasion de marquer sa solidarité vis-à-vis d’une région à laquelle elle n’a jamais cessé de proclamer son appartenance et son attachement […].

    L’ANP sur le front

    Le capitaine Mohamed Bouzghoub, actuellement colonel à la retraite, décollait d’une base du sud-est de l’Algérie avec deux escadrons de Mig-17. Quinze avions Mig-21, que nous venions tout juste d’acquérir, étaient aussi de la partie. Ils étaient pilotés par des Égyptiens. Des chars T-54, des automoteurs SU-100 et des engins blindés furent aussi envoyés au front. Dès l’atterrissage de nos Mig-21, ces derniers étaient rapidement préparés et envoyés en mission.

    Les avions égyptiens étaient entièrement détruits au sol. Un de ces Mig-21, flanqué de la cocarde algérienne, sera abattu au-dessus de Tel-Aviv. Comble de malheur pour les Égyptiens, en plus de tous les bruits qui circulaient sur leurs mésaventures, des gorges chaudes dirent à tort que le seul avion qui avait atteint Israël était algérien ! [...]

    La défaite des pays arabes (en 1967) ayant rapidement été consommée, la mobilisation générale des unités de l’ANP fut remise en cause. La décision de maintenir de manière permanente une brigade sur le théâtre d’opérations égyptien fut prise en remplacement.

    C’est ainsi que ma brigade sera désignée pour ce faire. Stationnée à Ain Sefra, elle était articulée autour de trois bataillons de 600 hommes chacun, d’un bataillon de 31 chars T-55, d’un groupe d’artillerie (deux batteries de longue portée calibre 122 mm et une batterie d’obusiers de 152 mm), d’un groupe de défense contre avions de deux batteries bitubes de 35 mm et d’une batterie de 14,5 mm sur des affûts quadruples.

    Elle était composée, aussi, de cinq compagnies de transport, de transmission, de reconnaissance, de commandement et des services. Plus tard, nous reçûmes une sixième compagnie du génie de brigade [...].

    Mûrs avant l’âge, nous commandions déjà des milliers d’hommes, tous des « moustachus » de la guerre de libération nationale. Nous n’avions pas connu l’adolescence [...]. Habituellement, les unités algériennes qui arrivaient sur le front occupaient les anciennes positions. Il n’y avait pas de positions de rechange et personne n’y avait pensé. Je pris la décision d’en creuser d’autres afin d’éviter à mes unités d’être surprises par l’ennemi (au grand étonnement de l’adjoint politique du commandant de la 2 e Armée égyp- tienne, qui n’en voyait pas la nécessité)…

    Devais-je rappeler au général Khalil que la règle qui consiste à occuper des emplacements de rechange lorsqu’ils existent ou d’en préparer d’autres est enseignée dans toutes les écoles, que ce soit à Paris, à Moscou ou au Caire ? Et que creuser des emplacements lorsque l’on arrive sur une nouvelle position peut sauver des vies humaines ? [...]

    La mort du général Abdelmounaïm Riadh

    [En consultation au Caire, à la suite de douleurs persistantes d’estomac, Khaled Nezzar apprend la mort au combat d’Abdelmounaïm Riadh, le chef d’état-major de l’armée égyptienne.] Il était en mission d’inspection, comme à son habitude. Il venait d’être nommé à ce poste et ne ménageait aucun effort. Il avait l’estime de ses hommes qui criaient fièrement, à chaque fois qu’ils voyaient un hélicoptère les survoler : « Voilà le chef d’état-major ! » Les militaires égyptiens, échaudés par tant de défaites, avaient fondé beaucoup d’espoir sur cet officier qu’ils appréciaient. [...]

    Le jour de sa mort, il était parti en reconnaissance devant Ismaïlia ; il était accompagné de la quasi-totalité des chefs des cellules de son état-major. Beaucoup d’entre eux furent tués ou blessés. Ils étaient partis reconnaître un îlot du lac Timsah, près de la ville d’Ismaïlia, sur lequel était positionné un peloton de chars israéliens. Ces hommes pourtant rompus à la guerre, avaient commis l’erreur de se présenter chacun dans son command car , véhicule réservé exclusivement aux généraux [...].

    Un matin, le front était en effervescence. D’après la radio égyptienne, les Israéliens avaient détruit la station électrique de Nag Hammadi au moyen de bombardements aériens. La mise au point ne tarda pas à venir des Israéliens eux-mêmes : « La station n’a pas été bombardée au moyen de notre aviation, elle a été sabotée par des commandos héliportés . » L’étonnement se lisait sur tous les visages des officiers égyptiens que je rencontrais.

    Les questions fusaient : comment ont-ils procédé ? Nag Hamadi n’était pourtant pas à la portée des commandos. Comment ont-ils osé ? Les Israéliens n’ont pas manqué de saisir l’occasion pour surmédiatiser l’opération, relayés en cela par les citoyens qui en firent LE sujet de discussion.

    Au lendemain de cette attaque, je récupérai le calque de la situation aérienne de la veille et m’aperçus avec effarement du simulacre utilisé par les Israéliens : ils firent voler huit hélicoptères Super Frelon – des gros porteurs de fabrication française – en formation très serrée, de manière à faire croire aux Égyptiens qu’il ne s’agissait que de quatre hélicoptères au lieu de huit.

    Ainsi, seuls quatre spots apparaissaient sur leurs écrans radars. À mi-distance de Nag Hammadi, quatre des huit hélicoptères rebroussèrent chemin et les quatre autres se posèrent, faisant croire aux Égyptiens qu’il s’agissait d’une incursion limitée.

    À l’atterrissage des quatre hélicoptères, des Jeeps remplies de commandos eurent le temps nécessaire pour se rendre sur l’objectif et y déposer leurs charges. À l’aube, quatre autres spots apparurent sur les écrans radars. Les quatre hélicoptères qui avaient mené l’opération retournaient en territoire israélien, la mission Nag Hamadi accomplie […].

    La brigade algérienne cible des Israéliens

    Les Israéliens, qui eurent en tête de donner une leçon à la brigade algérienne, lancèrent un raid aérien d’une vingtaine d’appareils d’attaque au sol de type Skyhawk et Phantom, sans compter le nombre d’avions de défense aérienne Mirage. Aucun avion israélien n’avait pu larguer ses bombes sur ses objectifs tant les feux des batteries algériennes étaient nourris et précis. Les personnels de la brigade algérienne, issus des rangs de l’ALN, étaient aguerris à ce genre de riposte.

    Les avions israéliens larguèrent toutes leurs bombes dans le désert […]. La deuxième action eut lieu au moment où les Égyptiens nous demandèrent de positionner une batterie d’artillerie de 122 mm, dont l’allonge était la plus grande, dans la jonction entre les deux armées. Les Israéliens avaient pour habitude de choisir cette jonction pour porter des coups sur des positions égyptiennes non couvertes par les feux. […]

    Les hommes de la batterie avaient à peine eu le temps de préparer, d’une manière sommaire, les emplacements des canons et des hommes que les Israéliens se présentaient un matin, dans l’intervalle des deux armées, avec l’intention de s’attaquer aux troupes égyptiennes. Ils seront pris à partie par les tirs de notre brigade […].

    Djebel Chabraouit, le radar de Suez ou l’insolence des Israéliens !

    Les Israéliens choisirent cette position pour s’adonner à une forme de provocation. « Là où l’insolence dépassera tout entendement, c’est lorsqu’ils montèrent une opération aussi audacieuse que périlleuse afin de s’emparer d‘un radar, un P-37, que les Égyptiens venaient d’acquérir en URSS. Les Israéliens décelèrent les failles du dispositif de défense du radar.

    « Ils montèrent une manœuvre visant dans un premier temps à isoler et fixer les troupes au sol par les feux terrestres et aériens, puis à procéder au poser par hélicoptères de troupes de paras commandos chargés, en troisième phase, de démonter et d’arrimer les différentes parties de l’équipement.

    Les hélicoptères israéliens reprirent la voie du ciel, traînant le précieux matériel au bout de leurs élingues. Et, au fur et à mesure qu’ils prenaient de l’altitude, les Égyptiens qui avaient suivi les combats de loin, ébahis et penauds, regardaient s’éloigner, à l’est du canal leur radar, et s’envoler un peu de leurs illusions.

    Je reconnais que c’est au cours de cette période passée en Égypte que j’ai pu mettre en pratique toutes les connaissances théoriques accumulées pendant mon stage à l’École d’état-major de Moscou. J’ai pu, donc, moi aussi profiter de cette expérience inestimable, acquise et mise au service de l’armée algérienne, surtout à Tindouf et tout au long de ma carrière

    Par le général Khaled Nezzar
    source Afrique-Asie
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    qu'il aille au diable ce vendu, ce traitre au solde de Fafa, ainsi que ces amis dignitaires et sanguinaires.

    galou officier, plutot un caporal illettré, ni foi, ni honneur.

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    • #3
      Pendant cette guerre stupide,j'étais en formation militaire à l'Ecole Supérieure de Bourges en France.L'Algérie s'était fourrée dans une
      guerre perdue d'avance,face aux Israéliens.Les quelques" Djounouds"
      et officiers qui avaient survécu à la guerre de libération,sont morts
      au Sinaï pour une cause peu glorieuse.NEZAR n'a jamais été au front.
      Les commandos de Skikda oui.

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      • #4
        bravo a nos martyrs morts pour la cause arabe et d égypte j espere que nos gouvernants vont les rapatrier vite fait ils ne méritent pas d'etre enterrés dans un pays qui les ont insultés tout ca pour un match de foot.

        c est une honte pour l egypte
        Dernière modification par mousmous, 04 février 2010, 08h08.

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