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L'image du Japon ternie par les déboires de Toyota

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  • L'image du Japon ternie par les déboires de Toyota

    Plus de huit millions de véhicules dans le monde ont été rappelés par Toyota pour des problèmes liés à la pédale d'accélérateur. Cet accident industriel nuit à la réputation du constructeur et à ses valeurs, et risque de rejaillir sur l'ensemble de l'industrie nippone.

    Dans un éditorial du samedi 30 janvier, le quotidien Asahi estimait que "la manière dont le constructeur a géré la question du rappel révèle d'inquiétants signes d'autosuffisance et de complaisance", perceptibles "depuis son accession fin 2008 au sommet de la hiérarchie mondiale des constructeurs". Le quotidien mettait en avant la responsabilité des dirigeants du groupe, soupçonnés d'avoir négligé la qualité au profit de la croissance. La situation de Toyota, qui a construit sa réputation sur la quête du zéro-défaut, a fait réagir plusieurs dirigeants, comme Masao Omichi, directeur exécutif du constructeur Mitsubishi.

    "Toyota est un symbole, a déclaré M. Omichi, mercredi 3 février. Le problème des rappels pourrait affecter l'ensemble des constructeurs japonais." Le même jour, Koichi Kondo, l'un des vice-présidents de Honda, s'inquiétait d'un "possible impact sur l'image de fiabilité des véhicules japonais".

    La menace n'a pas échappé au grand quotidien Yomiuri. "Des problèmes similaires peuvent concerner d'autres constructeurs, japonais notamment, écrivait-il dans un éditorial le 31 janvier. Les groupes nippons doivent garder à l'esprit que la qualité et la sécurité sont les fondements de la confiance du public dans l'industrie japonaise." Ce sentiment est alimenté par la succession de mauvaises nouvelles qui touchent l'industrie nippone. Outre Toyota, Honda a ordonné, le 1er février, le rappel de 646 000 véhicules dans le monde.

    Enfin, la crise que traverse Toyota intervient peu après la décision du gouvernement japonais de mettre en faillite la compagnie aérienne Japan Airlines, symbole du Japon de la période de forte croissance.

    Plusieurs analystes établissent même un parallèle entre Toyota et Sony. Après avoir lancé des produits révolutionnaires, comme le baladeur, le géant de l'électronique grand public n'a pas su anticiper la révolution du numérique et est arrivé très en retard dans le domaine des téléviseurs à écrans à cristaux liquides, et des baladeurs numériques. Aujourd'hui encore, il paie ses erreurs stratégiques, considérées comme la conséquence d'une trop grande confiance en lui.

    Pour l'instant, les Japonais restent fidèles aux fleurons de l'industrie nationale, Toyota en particulier. Il est vrai que les médias de masse nationaux font preuve d'une certaine complaisance à l'égard… d'un des principaux annonceurs du pays!

    Mais rien ne dit que cela va durer. Car après les rappels massifs, dans plusieurs pays, pour des défauts supposés sur les pédales d'accélérateur, le constructeur est confronté à des difficultés de freinage concernant la dernière version de son véhicule hybride, la Prius. Le groupe a reconnu avoir reçu plusieurs plaintes de clients américains et 77 plaintes de Japonais.

    Ces problèmes de freinage ont été signalés au ministère des transports en décembre 2009 et janvier. Le gouvernement a exigé du constructeur une enquête approfondie.

    Au-delà du problème mécanique, beaucoup d'avocats et de responsables de la sécurité mettent en cause le système de contrôle électronique des véhicules. Même si Toyota nie tout problème à ce niveau, deux membres de la commission de la Chambre américaine des représentants chargée du commerce et de l'énergie ont demandé que le constructeur leur communique les documents prouvant que le système ne présente pas de problèmes. Onze actions collectives sont en cours à ce sujet aux Etats-Unis.

    Mardi, le ministre américain des transports, Ray LaHood, a fait savoir que l'administration "n'en a pas fini avec Toyota". Des sanctions pénales ou financières ne seraient pas exclues.

    Malgré cette crise et le coût de ces rappels – 180 milliards de yens, soit 1,4 milliard d'euros –, Toyota a revu à la hausse, jeudi, ses objectifs financiers pour son exercice 2009-2010 (clos fin mars), grâce notamment à une augmentation significative de ses ventes au troisième trimestre 2009 (+12,7 %). Il a annoncé être revenu aux bénéfices au cours de cette période (1,16 milliard d'euros). Sur l'ensemble de son exercice, le constructeur s'attend à un bénéfice annuel de 610millions d'euros, alors qu'il tablait auparavant sur une perte nette de 1,6 milliard d'euros. "Avant de réviser ces prévisions, nous avons pris en compte l'influence attendue des rappels liés à la pédale d'accélérateur", a déclaré Takahiko Ijichi, directeur exécutif de Toyota. Depuis le 21 janvier, la valeur boursière du groupe a fondu de près de 22 %.

    Par le Monde

  • #2
    Et pourtant l'image des USA n'est pas terni par les crimes par préméditation de :
    PHILIP MORRIS (MARLBORO) and CO




    ils tuent mille fois ce qu'aurait ué la pédale de TOYOTA

    le monde est vraiment hypocrite
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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