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Pour la préservation du patrimoine forestier de l'Algérie

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  • Pour la préservation du patrimoine forestier de l'Algérie

    Pour la réhabilitation de la mission du forestier en Algérie.

    Alors que ce phénomène naturel désastreux appelé «désertification» avance à grand pas et gagne de plus en plus d’espace au détriment d’un couvert végétal stable qui permettrait le maintien d’un certain équilibre écologique vital.

    L’Algérie, qui occupait une superficie de 7 millions d’hectares, subira les différents événements historiques ; les premiers actes d’agression à l’encontre du patrimoine forestier se font jour. Avec la colonisation, la forêt algérienne allait connaître un long processus de dégradation dont les conséquences auront été la réduction progressive et dangereuse de la couverture boisée, avec ce que cela suppose comme phénomènes d’entraînement, à savoir, l’érosion des sols et la perte de stabilité physique de nombreuses régions.

    Plusieurs facteurs, autant humains que naturels, ont été à l’origine de cette dégradation. Parmi les facteurs humains, nous citerons le refoulement des populations locales vers les massifs montagneux où des pratiques de défrichement et de déboisement pour labourer et faire pacager les troupeaux ont été connus. Il s’ensuivit ainsi un déclassement de ces forêts au profit des pâturages et autres aires d’agriculture de subsistance. Petit à petit, ces terres se sont avérées infertiles, donc abandonnées et soumises à l’érosion. Ajoutez à cela la contribution des deux guerres mondiales et de la guerre de Libération ; tous ces évènements ont provoqué la destruction de près de 4 millions d’hectares de forêts.

    Parmi les facteurs naturels, il y a lieu de citer les sécheresses cycliques et particulièrement les incendies qui ont beaucoup éprouvé la forêt algérienne, en raison du manque de moyens de lutte sérieux et efficaces.

    Actuellement, le patrimoine forestier de l'Algérie est estimé à près de 2 millions d’hectares dont à peine 1 million de vraies forêts ; le reste n’est que maquis et broussailles. Le taux de boisement actuel étant de 10%, le porter à 20% au moins est une nécessité vitale pour parvenir à un équilibre écologique acceptable.

    Sachant que les bienfaits de la forêt sont incalculables, entre autres, assurer la préservation des ressources en terre et en eau, il est donc techniquement inconcevable et écologiquement suicidaire, dans un pays en proie à une dégradation effrénée de la productivité des terres, provoquée par l’érosion accélérée du sol et l’avancée du désert, de détourner le forestier de sa noble mission initiale, qui est celle «d’aider la nature à reconstituer dans nos montagnes l’ordre qu’elle avait si bien établie et que seule l’imprévoyance de l’homme en a fait un chaos» pour en faire un maquignon, un négociant en apiculture ou un concepteur de périmètres de plantations fruitières, pour les besoins d’une politique dite de développement ou de renouveau rural, missions qui devraient incomber à un autre secteur, celui de l’agriculture !

    Les forestiers, eux, devraient revenir à leur mission initiale ne serait-ce que pour sauver ce qui peut l’être encore, car se permettre avec une telle facilité déconcertante de changer de politique et d’objectif, dans un secteur aussi vital, c’est tout simplement compromettre nos ressources en terres et en eau, autrement dit… notre avenir proche !

    Par Le Soir

  • #2
    Décharges sauvages et abattage d’arbres clandestin : Graves menaces sur les forêts

    Les habitants des différentes localités, notamment celles jouxtant les forêts de la wilaya de Sétif, tirent la sonnette d’alarme sur le danger qui menace de nombreuses variétés d’arbres par leur proximité avec les décharges sauvages. Constamment exposés aux déchets toxiques, certains arbres sont rongés, selon les riverains, par un mal qui atteint d’abord le sommet avant de se répandre à quelques branches pour gagner l’arbre tout entier. A la forêt de Zenadia, qui se trouve à la sortie nord du chef-lieu de la wilaya, des déchets de toutes sortes sont déversés chaque jour par camions entiers tout le long de la route et parfois à l’intérieur même de cette grande partie boisée de la wilaya. A El Eulma, malheureusement, c’est le même cas de figure, à l’indifférence générale. La forêt située à la sortie est de la ville est devenue tout simplement une poubelle !

    La petite forêt jouxtant le cimetière, en dépit de sa clôture, n’a pas échappé aux agressions multiples, et au quotidien. C’est un spectacle qui suscite l’aversion des visiteurs à leur approche du cimetière. A Bir El Arch, la situation est des plus dramatiques, la partie boisée subit, chaque jour que Dieu fait, d’innombrables agressions ; les usagers de la RN5 ont dû sans doute se rendre compte du désastre qui frappe cette forêt. A Bazer Sakhra, située à 6 km au sud de la ville d’El Eulma, est en train de vivre un véritable désastre écologique, et ce dans l’insouciance de tous. En effet, après avoir perdu ses vastes terres à haute valeur agricole, ses innombrables vergers et son immense cheptel, Bazer Sakhra, une localité louée par les poètes et les chanteurs pour avoir été le berceau d’une légende romantique fabuleuse au siècle dernier, est réduite à néant.

    Envahie par le béton, la localité étouffe sous le poids des constructions, lesquelles chaque jour grignotent une parcelle de terrain. La forêt Ali Lourassi, ayant échappé par miracle à l’avancée inéluctable du béton, subit tout de même, depuis des mois, toutes sortes d’agressions. En plus de la coupe sauvage, ce petit bois est devenu un dépotoir à ciel ouvert. Toutes les ordures et autres déchets sont déversés sur les lieux, soit par les riverains, soit par d’autres énergumènes. C’est une image de désolation qui s’offre aux yeux, mais pour combien de temps encore ? Les responsables de la commune, au fait de ce désastre, ne peuvent rien faire en l’absence de moyens de lutte contre cette dégradation du seul endroit boisé de la localité.

    Plusieurs associations nous ont fait part de cette situation qui malheureusement ne semble pas avoir trouvé un écho auprès des responsables concernés, lesquels devraient pourtant prendre les mesures qui s’imposent et préserver ce patrimoine d’une mort certaine. Il faut savoir que cette forêt couvre plus de 3 ha et se trouve sur des terres fortement convoitées par des prédateurs. Le désastre qui touche la forêt sétifienne s’étend également aux autres régions du nord et du sud de la wilaya où la forêt est plus dense. A Boutaleb, tout d’ailleurs comme à Ouled Tebben, en passant par Beni Aziz, Aïn Sebt et même dans les Babors, c’est le même constat. Les atteintes touchant le patrimoine forestier sont considérables.

    En plus des feux de forêt, les coupes de bois effectués par des riverains, parfois jusque dans les profondeurs de la forêt, accentuent la déperdition de ce patrimoine inestimable. Dans certaines localités, du nord notamment, la destruction de la forêt se fait en plein jour. Les coupes sont opérées en toute impunité, et le bois est revendu par la suite dans les marchés au su et au vu de tous. Pour rappel, le patrimoine forestier de la wilaya de Sétif s’étend sur une superficie de 101894 ha, soit 15% de la wilaya.

    Par El Watan

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