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Obama a brisé le cœur de Zapatero

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  • Obama a brisé le cœur de Zapatero

    Obama a brisé le cœur de Zapatero. Celui des Européens aussi, mais un peu moins. Selon le New York Times, le président espagnol est "contrarié et humilié". Et pourtant Obama a tenté de faire les choses en douceur – en faisant annoncer la nouvelle par des intermédiaires et pas directement.

    Le week-end dernier, un membre de l'administration américaine s'est chargé de souffler la triste nouvelle au Wall Street Journal : Obama ne viendrait pas à Madrid en mai pour le sommet UE - Etats-Unis. Alors que la visite de la Zapatero était imminente – il assiste aujourd'hui à Washington au National Prayer Breakfast [le petit déjeuner national de prière, événement qui se tient le premier jeudi de février et où sont conviés près de 3 500 personnes et des invités spéciaux] –, il fallait éviter à tout prix les situations embarrassantes. La méthode choisie par la Maison-Blanche est relativement habituelle là-bas : ce sont les journalistes qui annoncent les mauvaises nouvelles. On évite ainsi les canaux diplomatiques habituels – plus tortueux – tout en laissant quelques jours à Zapatero pour digérer la nouvelle.

    Washington assure ne pas avoir voulu prendre Madrid et Bruxelles de haut. L'ordre du jour du sommet était si flou qu'il ne justifiait pas un nouveau déplacement, explique-t-on outre-Atlantique. Philip Gordon, chargé de l'Europe au département d'Etat, l'affirmait précédemment dans nos pages : Obama s'est rendu six fois en Europe au cours de la première année de son mandat, soit plus qu'aucun de ses prédécesseurs.

    A Washington, on pointe "une certaine incompétence" du gouvernement espagnol. Qui a eu l'idée de fixer un sommet en mai sans même consulter l'agenda du président des Etats-Unis ? Outre-Atlantique, on explique que "les Espagnols ont pris pour acquis qu'Obama viendrait au sommet" et que travailler de cette façon est "à tout le moins peu judicieux". Il y a bien eu des rencontres pour discuter de la tenue d'un "hypothétique sommet" – pas plus tard que la semaine dernière – mais sans qu'on parvienne jamais à arrêter quoi que ce soit. Lundi 1er février, les téléphones n'ont pas cessé de sonner entre Madrid et Washington. La Moncloa [résidence du chef du gouvernement espagnol] a tenté jusqu'au dernier moment d'éviter la confirmation de la nouvelle. Too late.

    A Bruxelles, la très compétente Cristina Gallach – ancienne porte-parole de Javier Solana, devenue celle de la présidence espagnole de l'Union – assure que l'ordre du jour n'avait rien de flou. Les points les plus importants de ce sommet, qui, on le sait désormais, n'aura pas lieu, sont en jargon communautaire l'accord Swift et les PNR. Autrement dit, en bon français, la transmission des données bancaires et l'échange d'informations sur les passagers des transports aériens, essentiels pour les Etats-Unis dans la lutte antiterroriste. Cristina Gallach est blessée par le traitement médiatique accordé par la presse européenne à la présidence espagnole de l'Union en général et à Zapatero en particulier.

    Gideon Rachman, auteur d'un éditorial ravageur dans le Financial Times, affirme qu'Obama ne pouvait se permettre de venir "juste pour manger quelques tapas". The Economist compare Zapatero à John Travolta dans Grease, prêt à tout pour conquérir Sandy.

    Quel triste stéréotype. A Madrid, on ne fait pas que manger des tapas. Mais ça, ils l'ont oublié.

    Par El Mundo, Courrier International

  • #2
    De toutes façons Zapatero oeuvre beaucoup mieux que les dirigeants de GB, de France, de Tchequie .........

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