Entre 150 et 250 entreprises de production ont dû fermer, ou sont à l’arrêt, à cause des dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009. Actives notamment dans le secteur du BTPH et du textile, ces entreprises sont affiliées à l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). Egalement, le recrutement d’ouvriers a baissé de 40 %, selon des dirigeants de cette organisation patronale qui ont animé, hier, une conférence de presse. C’est l’obligation faite aux importateurs de produits et intrants de fabrication de payer uniquement par crédit documentaire, et non plus par crédit fournisseur, qui explique cette situation. Cela même si l’AGEA, selon son président Mouloud Kheloufi, ne rejette pas le bien-fondé des dispositions de la LFC 2009. Néanmoins, ces entreprises se retrouvent dans l’impossibilité de maîtriser les questions de délai, prix et qualité des produits qu’elles reçoivent. Et ce qui aggrave aussi la situation globale des entreprises industrielles qui déjà souffrent de difficultés de financement bancaire. Notamment les entreprises affiliées à l’AGEA qui ont des créances à recouvrer de l’ordre de 27 milliards de dinars dont 20 milliards seulement au titre des avenants, auprès des maîtres d’ouvrages. Ce qui s’est traduit par le «décès» de plusieurs dizaines d’entreprises affiliées à l’AGEA. Une organisation patronale dont le nombre de sociétés adhérentes se réduit sensiblement, passant de 1 200 en 2008 à moins de 500 en 2010. Egalement, l’on soulève au niveau de l’AGEA les difficultés liées à la qualification des entreprises du BTPH, la facturation et prise en charge des sous-traitants, les insuffisances en maind’œuvre qualifiée et en équipements, les difficultés d’approvisionnement en matériaux de construction dont le ciment… Mais aussi la nécessité d’améliorer les cahiers de charges et de revoir le code des marchés publics, l’AGEA devant participer au débat consacré à ce sujet et qui sera lancé durant ce trimestre. Voire, un état des lieux de l’entreprise algérienne s’impose selon l’AGEA qui prévoit d’organiser les secondes assises du BTPH en juin 2009 à Oran, dans le contexte d’un second programme quinquennal de développement infrastructurel.
Source : Le Soir d'Algérie
Source : Le Soir d'Algérie
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