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Culture et économie ne font pas encore bon ménage en Kabylie

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  • Culture et économie ne font pas encore bon ménage en Kabylie

    Qui ne connaît pas la prédisposition de la région de Kabylie en général et de la wilaya de Tizi Ouzou en particulier à apporter un plus indéniable à l’économie locale si l’on tient compte de sa richesse culturelle et artisanale ?

    On est tenté de dire et sans risque d’erreur que personne n’ignore cet état de fait, surtout avec la notoriété acquise par le bijou d’Ath Yanni, la poterie de Maatkas et le tapis d’Ath Hichem au niveau national, voire international. Toutefois, la mise en valeur de ce patrimoine culturel susceptible de donner un grand coup de pouce à une économie locale moribonde, traîne en longueur malgré quelques mesures prises dans ce sens par les pouvoirs publics.

    Des mesures visiblement insuffisantes mais qui pourraient faire croire aux artisans de la région qu’ils ont été blousés et que les pouvoirs publics ne cherchaient qu’à les faire affilier à la Chambre des métiers pour en faire des statistiques. Des universitaires ont établi un rapport très intéressant sur l’artisanat dans la wilaya de Tizi Ouzou et son potentiel sur l’économie locale, présenté aux pouvoirs publics dès le début des années quatre-vingt-dix. D’après l’un de ces universitaires, beaucoup de wilayas du pays profitent de la pertinence de ce rapport, mais pas Tizi Ouzou. C’est ce qu’il a dit lors d’une interpellation, le 22 janvier dernier, de la directrice de la PME et de l’artisanat de la wilaya.

    Même s’il a exclu dans son intervention l’idée de régionalisme qui pouvait animer les responsables du secteur, cet universitaire n’a pas manqué d’exprimer son incompréhension face au développement d’une idée venue d’une wilaya qui n’en bénéficie pas.

    Mais il est vrai que le problème de l’activité artisanale reste l’écoulement des produits sur le marché. Un marché pour l’instant limité aux visiteurs des autres régions du pays et aux membres de la communauté algérienne à l’étranger venant passer leurs vacances au bled. Mais il est vrai aussi que la meilleure clientèle pour les produits artisanaux demeure les touristes étrangers qui ne se bousculent pas encore en Algérie et encore moins dans la région de Kabylie qui souffre toujours de l’insécurité mais aussi du manque d’infrastructures touristiques dignes de ce nom.

    Les fameuses zones d’expansion touristique (ZET), au nombre de huit, dont l’idée a été lancée il y a près de dix années, n’ont toujours pas vu le jour, y compris les deux premières, lancées en tant que projets sur le littoral de la wilaya. La bureaucratie n’a pas encore quitté les mentalités au sein de l’administration algérienne.

    Une mentalité qui devra quitter également la société, coupable, de son côté, de s’attarder parfois sur des futilités pour bloquer des projets économiques d’une grande importance. C’est à partir de là que la culture et l’économie apprendront à faire bon ménage au profit de toute la société tant au niveau local que national.

    Par La Tribune
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