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La fille d'un couple français, handicapée, coûte trop cher à l’Etat

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  • La fille d'un couple français, handicapée, coûte trop cher à l’Etat

    Bonjour


    Le Canada, qui avait vivement encouragé un couple de Français à immigrer il y a cinq ans, lui ordonne maintenant de partir car leur fille souffre d'un handicap qui pourrait coûter trop cher à l'Etat.
    David et Sophie Barlagne étaient des immigrants modèles: jeunes, dynamiques et diplômés. Ils ont parfaitement réussi leur intégration au Canada où le père de famille, ingénieur informaticien, a créé sa propre société.

    Ils se sont installés à Montréal, avec un permis de travail de longue durée qui expire en 2011, sans qu'on leur demande de passer une visite médicale.
    C'est donc en toute confiance qu'ils ont demandé une autorisation de séjour permanente - une procédure dont la dernière étape, la visite médicale, s'est avérée catastrophique, a expliqué à l'AFP leur avocat, Me Stéphane Minson.

    Leur demande a été rejetée. Les autorités d'immigration ont calculé que les dépenses potentielles pour leur fille Rachel, sept ans, atteinte d'un handicap cérébral léger, pourraient être supérieures à la moyenne nationale, 5143 dollars canadiens, soit 3500 euros, par an.
    Un «fardeau excessif», selon les termes d'une lettre officielle qui leur a été adressée.

    Cette procédure est conforme à la loi, selon Me Minson, et l'Etat n'a pas à tenir compte du fait que les parents sont en mesure de couvrir les frais d'orthophoniste ou d'école spécialisée.
    Pour un Canadien moyen, cette décision est «scandaleuse», a estimé l'avocat. Et elle est selon lui «en contradiction avec la spécificité humanitaire du Canada qui met toujours l'intérêt de l'enfant au-dessus des autres considérations».

    Les Barlagne ont engagé une procédure de révision judiciaire de la décision administrative, mais leurs chances de succès sont minces, à en juger par les précédents connus.

    Leur seul espoir repose sur un appel au ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, qui peut prendre une décision discrétionnaire en leur faveur pour raison humanitaire.
    C'est l'Etat fédéral qui demande leur départ, la province de Québec acceptant qu'ils restent.


    (afp)
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