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Scandaleux retard contre le cancer en Algérie

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  • Scandaleux retard contre le cancer en Algérie

    Dire qu’actuellement en Algérie, la prise en charge de nos cancéreux est proprement scandaleuse, n’est pas du tout exagéré. La progression de la maladie est alarmante. 35.000 nouveaux cas chaque année. C’est le chiffre officiel mais, selon des spécialistes, beaucoup de cas ne sont pas diagnostiqués car il faut préciser que la maladie évolue généralement en silence.

    Le chiffre cumulé des cas de cancer pour les cinq dernières années tournerait donc autour de 200.000 malades. Epargnons-nous le taux de morbidité, qui n’est d’ailleurs pas établi officiellement, pour dire très fort que le calvaire que vivent nos malades du cancer, n’est que le résultat d’un laisser-aller qui ne date pas d’hier.

    Car un plan de lutte contre le cancer n’est pas une affaire d’années mais de décennies. Un plan qui comporte essentiellement la prévention et les soins, mais qui devrait aussi inclure l’accompagnement psychologique et une réelle prise en charge de la douleur qu’induit cette maladie. Par prévention, on entend la sensibilisation et le dépistage.

    Malheureusement, dans le programme de la direction de la prévention au ministère de la Santé, le cancer n’est même pas mentionné.

    Même la Charte de la santé, établie en 1998, n’a pas été suivie. Celle-ci mentionne que «la nécessité de développer le système national d’information sanitaire constitue une urgence». Cela se passe de commentaire. Quant au dépistage, et mis à part celui du col de l’utérus (par frottis) qui s’effectue relativement bien, car ne nécessitant pas de gros investissements, c’est à peine si l’on commence à entrevoir celui du sein.

    La Caisse de sécurité sociale vient de se doter de cinq centres de mammographie. Ce qui est loin de couvrir un dépistage de masse, mais ne nous décourageons pas. La suite viendra car il faut toujours encourager la moindre action positive. Pour les soins, le calvaire commence à partir du diagnostic. Analyses, radio, écho, etc., plus on avance et plus cela devient compliqué. Comme par exemple pour le scanner et plus encore pour l’IRM (imagerie par résonance magnétique). Là, on est pris entre des rendez-vous à l’infini du secteur public et la facture astronomique du secteur privé. Ce n’est pas fini car pour les soins, le malade doit vaincre son mal et l’angoisse de ne pas avoir de soins à temps. Comme pour l’IRM, les chances de commencer à temps les séances de chimio sont minces, très minces.

    Pour la radiothérapie c’est encore pire.

    Sur l’ensemble du territoire national, le ministre de la Santé l’a lui-même reconnu, le 4 janvier dernier lors des journées sur la radiothérapie, «sur les 5 centres de radiothérapie existants, 3 seulement sont opérationnels», a-t-il précisé. 3 centres pour des dizaines de milliers de malades dans un immense territoire comme le nôtre!

    L’espoir est tout de même présent avec les 15 nouveaux centres prévus dont 6 doivent entrer en fonction à la fin de l’année. De gros efforts sont faits mais hélas! le retard pris est très difficile à rattraper. Le jour viendra où la responsabilité des uns et des autres sera bien mise en évidence.

    Par l'Expression
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