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L'hypercholestérolémie en Algérie

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  • L'hypercholestérolémie en Algérie

    Les mauvaises habitudes alimentaires que prennent les Algériens, particulièrement une consommation démesurée de produits de fast-food (hamburgers, frites, sandwichs, boissons gazeuses… ) au détriment des fruits et légumes, les exposent à l’excès du mauvais cholestérol dans le corps et, par conséquent, aux accidents cardiovasculaires. 12,5% de la population en souffrent déjà, selon une enquête de l’INSP.

    L’Algérie confirme de plus en plus sa propension à l’explosion des problèmes de santé, qui ne touchaient, à une époque encore récente, que les sociétés de forte consommation.

    Jeudi dernier à l’hôtel Sheraton d’Alger, des professeurs en cardiologie, endocrinologie et médecine interne ont focalisé leur intervention, devant une assistance nombreuse, sur l’augmentation manifeste des risques cardiovasculaires, à cause de l’excès du mauvais cholestérol LDL-C (lipoprotéine de basse densité) dans le corps.

    Selon une enquête menée par l’Institut national de santé publique (INSP), 12,5% de la population algérienne adulte souffre d’un taux élevé de mauvais cholestérol.

    “La tendance est à la hausse dans notre pays, à cause des mauvaises habitudes alimentaires que prennent les Algériens”, prévient le Pr Berrah, chef de service de médecine interne à l’hôpital Dr-Lamine-Debaghine (CHU de Bab El-Oued). Une consommation démesurée de produits de fast-food (hamburgers, frites, sandwichs, boissons gazeuses… ) au détriment des fruits et légumes et des plats traditionnels, combinée à la sédentarité, expose les Algériens à l’obésité et aussi à l’excès du mauvais cholestérol dans le sang.

    “Il est vrai que 25% uniquement de cholestérol dérivent des aliments que nous consommons et que les 75% autres sont fabriqués par le corps. Mais les gens doivent faire trés attention à ce qu’ils mangent”, souligne le Pr Michel Krempf, chef de service endocrinologie à l’hôpital de Nantes (France).
    Il estime que “la population maghrébine a l’un des meilleurs régimes alimentaires au monde, composé de céréales, d’huile et de poissons”. Une tradition culinaire que les Maghrébins perdent irrémédiablement.

    À telle enseigne qu’ils encourent de plus en plus les risques liés aux maladies non transmissibles.

    En Algérie, on pronostique que la moitié de la population aura un taux de cholestérol élevé, à moyen et long terme. Loin d’être un mal bénin, l’hypercholestérolémie peut provoquer des événements cardiovasculaires graves, entraînant souvent la mort. Le mauvais cholestérol se dépose sous forme de plaques (athérome) dans les artères. Ce qui induit l’hypercholestérolémie, laquelle augmente la menace des accidents cardiovasculaires, aggravée de 50% quand d’autres facteurs interviennent, à l’instar du diabète et du tabagisme.

    Différentes études menées par des chercheurs européens et américains ont démontré que la réduction du mauvais cholestérol, par des thérapeutiques cibles dont les statines, réduisent jusqu’à 37% les risques des attaques cardiaques, notamment chez les sujets à risque. “Les études récentes ont révélé que la diminution du taux de cholestérol dans le sang implique la diminution du taux de risque d'incidents coronaires.”

    Chez les diabétiques de type 2, des études ont observé 37% de réduction d'accidents cardiovasculaires quand il y a diminution du taux de cholestérol. “Baisser le taux du cholestérol à 0,7 grammes dans un litre de sang est bénéfique”, confirme le Pr Krempf. “Nous avons les moyens d’agir aussi bien sur le bon que sur le mauvais cholestérol. Il faut surtout faire dans la prévention. À l’école déjà, il faut une matière d’éducation sur l’hygiène alimentaire”, suggère le Pr Mered, cardiologue.

    Par Liberté
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