Le Hamas, dans un rapport remis à l'ONU en réponse au rapport Goldstone sur la guerre de Gaza, fait un geste inédit, en regrettant que des civils israéliens aient été tués par des roquettes, geste considéré par le gouvernement israélien comme une tromperie
"Nous regrettons toute nuisance qui a pu être causée aux civils israéliens", est-il écrit dans le rapport. "Nous espérons que les civils israéliens comprennent que les attaques incessantes de leur gouvernement contre nous en étaient la cause et le problème principal", ajoute le rapport. Des explications qui ont fait bondir le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Yigal Palmor, qui a affirmé, vendredi 5 février : "Depuis des années, le Hamas s'ennorgueillit de viser délibérément des civils, que ce soit par des attentats suicides, des fusillades ou des roquettes. Qui essayent-ils de tromper maintenant ?"
De fait, un responsable du Hamas a immédiatement réagi au rapport, sans toutefois accepter que soit révélée son identité, en assurant que son mouvement demeure prêt à mener "des opérations martyres", terme retenu par lequel le Hamas nomme généralement les attentas-suicides qui visent la population civile, notamment dans les transports et les lieux publics israéliens.
ISRAËL ET LE HAMAS REJETTENT LES ACCUSATIONS DE CRIMES DE GUERRE
Pour expliquer les "erreurs" qui ont tué des civils pendant la guerre de Gaza, le rapport du Hamas se justifie en expliquant que "la résistance palestinienne n'est pas une armée organisée possédant des armes de haute technologie". "Il se peut qu'une installation militaire ou un blindé soit visé et que le tir se perde et touche un lieu civil, en dépit des efforts pour éviter de blesser des civils", ajoutent les rapporteurs. Une justification mise en cause par plusieurs organisations internationales qui ont dénoncé tant les abus de l'armée israélienne que les tirs systématiques de milliers de roquette depuis la bande de Gaza sur les localités israéliennes avoisinantes, notamment Sderot.
La guerre de Gaza a du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, a tué 1 387 Palestiniens, dont des centaines de civils et treize Israéliens dont trois civils selon un rapport de l'ONU qui a conduit son auteur, le juge sud-africain Richard Goldstone à demander aux deux parties de mener des enquêtes sérieuses sur de possibles crimes de guerre. Israël a rejeté vigoureusement les conclusions du rapport Goldstone et produit un contre-rapport qui mentionne des incidents isolés dont les auteurs ont été ou seront sanctionnés. Le Hamas rejette également toute accusation de crimes de guerre.
Le Monde
"Nous regrettons toute nuisance qui a pu être causée aux civils israéliens", est-il écrit dans le rapport. "Nous espérons que les civils israéliens comprennent que les attaques incessantes de leur gouvernement contre nous en étaient la cause et le problème principal", ajoute le rapport. Des explications qui ont fait bondir le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Yigal Palmor, qui a affirmé, vendredi 5 février : "Depuis des années, le Hamas s'ennorgueillit de viser délibérément des civils, que ce soit par des attentats suicides, des fusillades ou des roquettes. Qui essayent-ils de tromper maintenant ?"
De fait, un responsable du Hamas a immédiatement réagi au rapport, sans toutefois accepter que soit révélée son identité, en assurant que son mouvement demeure prêt à mener "des opérations martyres", terme retenu par lequel le Hamas nomme généralement les attentas-suicides qui visent la population civile, notamment dans les transports et les lieux publics israéliens.
ISRAËL ET LE HAMAS REJETTENT LES ACCUSATIONS DE CRIMES DE GUERRE
Pour expliquer les "erreurs" qui ont tué des civils pendant la guerre de Gaza, le rapport du Hamas se justifie en expliquant que "la résistance palestinienne n'est pas une armée organisée possédant des armes de haute technologie". "Il se peut qu'une installation militaire ou un blindé soit visé et que le tir se perde et touche un lieu civil, en dépit des efforts pour éviter de blesser des civils", ajoutent les rapporteurs. Une justification mise en cause par plusieurs organisations internationales qui ont dénoncé tant les abus de l'armée israélienne que les tirs systématiques de milliers de roquette depuis la bande de Gaza sur les localités israéliennes avoisinantes, notamment Sderot.
La guerre de Gaza a du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, a tué 1 387 Palestiniens, dont des centaines de civils et treize Israéliens dont trois civils selon un rapport de l'ONU qui a conduit son auteur, le juge sud-africain Richard Goldstone à demander aux deux parties de mener des enquêtes sérieuses sur de possibles crimes de guerre. Israël a rejeté vigoureusement les conclusions du rapport Goldstone et produit un contre-rapport qui mentionne des incidents isolés dont les auteurs ont été ou seront sanctionnés. Le Hamas rejette également toute accusation de crimes de guerre.
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