Les moudjahidine et historiens participant à une conférence historique sur le massacre de Sakiet Sidi Youcef se sont accordés, samedi à Alger, à affirmer que le bombardement par l'aviation française de Sakiet Sidi Youcef visait à ébranler la cohésion entre Algériens et Tunisiens tout en frappant les bases arrières de la Révolution algérienne.
Les participants à cette conférence, initiée par l'association Mechaal Echahid à l'occasion de la commémoration de l'anniversaire du massacre de Sakiet Sidi Youcef, ont indiqué que le bombardement le 8 février 1958 de la ville située sur la frontière algéro-tunisienne visait à ébranler la cohésion entre Algériens et Tunisiens et frapper les bases arrières de la Révolution sous prétexte de poursuite des moudjahidine algériens sur le territoire tunisien.
Dans ce contexte, le secrétaire général du Conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (UMA), Said Mokadem a affirmé que les événements de Sakiet Sidi Youcef étaient "un exemple à méditer en matière de cohésion des peuples du Maghreb" ajoutant qu'"en dépit de l'atrocité du massacre, les deux peuples frères sont restés attachés à leur destin commun".
Il a rappelé, dans le même ordre d'idées, que les pertes humaines du coté des deux peuples du fait du bombardement par l'aviation française de cette ville n'ont pas empêché les deux peuples de faire preuve de davantage de cohésion et d'attachement à leur destin commun, à savoir l'indépendance.
De son coté, le chargé d'Affaires à l'ambassade de Tunisie à Alger, M. Hamdaoui a affirmé que les évènements de Sakiet Sidi Youcef constituaient "un maillon de toute une chaîne de lutte commune dans l'histoire des deux peuples, un maillon qui a consacré l'unité de la lutte algéro-tunisienne". "La France coloniale a commis une grave erreur en croyant qu'elle pouvait à travers les menaces et les actes de terrorisme, affaiblir la détermination du peuple tunisien à soutenir la cause algérienne", a-t-il dit, ajoutant que la colonisateur ignorait "les principes de fidélité auxquels étaient attachés les peuples de la région unis par des liens solides".
De son coté, l'historien Amer Rekhila a indiqué que ce bombardement minutieusement préparé sous la supervision du général Robert Lacoste sans consultation préalable du gouvernement central de Paris a contredit les prétentions du colonisateur qui disait rechercher les moudjahidine algériens sur le territoire tunisien, les victimes étant majoritairement des innocents. "La solidarité algéro-tunisienne a permis à l'Algérie d'avoir une base arrière et des moyens de transit sans compter le soutien logistique", a-t-il précisé.
L'historien Madini Bachir a rappelé, pour sa part, les motifs invoqués par la France pour commettre ce massacre en prétendant réagir à des tirs contre un avion de reconnaissance sur la ville tunisienne de Mellak.
Après avoir déploré l'absence de statistiques et de listes des victimes de ce massacres dont le nombre avoisinerait les "80 martyrs et 108 blessés" alors que d'autres parties parlent de plus de 300 martyrs et 400 blessés, l'intervenant s'est interrogé sur la possibilité d'intenter une action en justice contre la France pour crimes de guerre contre les deux pays visant des citoyens sans défense lors d'un conflit militaire armé.
Par APS
Les participants à cette conférence, initiée par l'association Mechaal Echahid à l'occasion de la commémoration de l'anniversaire du massacre de Sakiet Sidi Youcef, ont indiqué que le bombardement le 8 février 1958 de la ville située sur la frontière algéro-tunisienne visait à ébranler la cohésion entre Algériens et Tunisiens et frapper les bases arrières de la Révolution sous prétexte de poursuite des moudjahidine algériens sur le territoire tunisien.
Dans ce contexte, le secrétaire général du Conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (UMA), Said Mokadem a affirmé que les événements de Sakiet Sidi Youcef étaient "un exemple à méditer en matière de cohésion des peuples du Maghreb" ajoutant qu'"en dépit de l'atrocité du massacre, les deux peuples frères sont restés attachés à leur destin commun".
Il a rappelé, dans le même ordre d'idées, que les pertes humaines du coté des deux peuples du fait du bombardement par l'aviation française de cette ville n'ont pas empêché les deux peuples de faire preuve de davantage de cohésion et d'attachement à leur destin commun, à savoir l'indépendance.
De son coté, le chargé d'Affaires à l'ambassade de Tunisie à Alger, M. Hamdaoui a affirmé que les évènements de Sakiet Sidi Youcef constituaient "un maillon de toute une chaîne de lutte commune dans l'histoire des deux peuples, un maillon qui a consacré l'unité de la lutte algéro-tunisienne". "La France coloniale a commis une grave erreur en croyant qu'elle pouvait à travers les menaces et les actes de terrorisme, affaiblir la détermination du peuple tunisien à soutenir la cause algérienne", a-t-il dit, ajoutant que la colonisateur ignorait "les principes de fidélité auxquels étaient attachés les peuples de la région unis par des liens solides".
De son coté, l'historien Amer Rekhila a indiqué que ce bombardement minutieusement préparé sous la supervision du général Robert Lacoste sans consultation préalable du gouvernement central de Paris a contredit les prétentions du colonisateur qui disait rechercher les moudjahidine algériens sur le territoire tunisien, les victimes étant majoritairement des innocents. "La solidarité algéro-tunisienne a permis à l'Algérie d'avoir une base arrière et des moyens de transit sans compter le soutien logistique", a-t-il précisé.
L'historien Madini Bachir a rappelé, pour sa part, les motifs invoqués par la France pour commettre ce massacre en prétendant réagir à des tirs contre un avion de reconnaissance sur la ville tunisienne de Mellak.
Après avoir déploré l'absence de statistiques et de listes des victimes de ce massacres dont le nombre avoisinerait les "80 martyrs et 108 blessés" alors que d'autres parties parlent de plus de 300 martyrs et 400 blessés, l'intervenant s'est interrogé sur la possibilité d'intenter une action en justice contre la France pour crimes de guerre contre les deux pays visant des citoyens sans défense lors d'un conflit militaire armé.
Par APS
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