Ça fait 0.60 cent de bénéfice par cartouche.
Deux Algériens, originaires de Mostaganem, ont été condamnés vendredi à Toulouse, sud-ouest de la France, à six mois ferme pour l’un, et huit mois avec sursis pour l’autre, pour contrebande de cigarettes -après avoir été pris en possession de 250 cartouches qu’ils acheminaient de l’Andorre-, principauté située dans les Pyrénéen et coincée entre l’Espagne et la France, vers la ville de Toulouse.
Jusque-là, l’histoire est somme toute ordinaire. En tout cas, ce n’est pas un fait hors du commun, les Maghrébins défilant chaque jour devant les tribunaux de l’Hexagone pour des affaires de droit commun étant légion.
Néanmoins, la cocasserie de l’histoire des deux malheureux Mostaganois tient plutôt au fait que ceux-ci, niais qu’ils sont, ont accepté volontiers de prendre le risque de faire passer la marchandise incriminée contre la modique somme de 150 euros, mais, manque de chance peut-être, ils ont fini par devoir verser une amende de 12.500 euros au Trésor public français, amende assortie à la peine de prison. D’aucuns estiment que les deux gars ont fait là une très mauvaise affaire !
Ces derniers vivent à Toulouse de «petits boulots» et ne sont pas forcément détenteurs d’une carte de séjour en bonne et due forme. Cela ne semble pas forcément les gêner puisque l’un et l’autre, qui ne sont guère que des intermédiaires (ou des lampistes), n’en sont pas à leur première incartade au niveau du trafic de cigarettes Andorre-Toulouse, puisque l’un a déjà été pris le 2 janvier «avec 23 kg» et l’autre, fraîchement débarqué en France, «avec 69 kg».
Au procès, ils ont reconnu les faits, se déchargeant toutefois sur les commanditaires tout en taisant leur nom, parlant de commissions de l’ordre de 100, 150 euros. Quant au modus operandi, il est classique : deux voitures, dont l’une (chargée normalement d’une ou deux cartouches pour ne pas mettre la puce à l’oreille, redescendre d’Andorre sans cigarettes resterait suspect précède l’autre «chargée à bloc», servant «d’ouvreur» en quelque sorte, le portable en alerte en cas de contrôle…
Cette fois, comme souvent, les douaniers ne se sont pas fait berner et leur représentant demande une amende de l’ordre de la valeur marchande (12. 500 euros), la confiscation du véhicule et des 250 cartouches. Pour leur défense, l’avocat dira : « Deux inconscients, irresponsables, complètement déconnectés de la réalité sociale… Ils ne dénoncent pas, étant sous la menace permanente, mais ils s’exécutent ; ils sont à disposition dès que l’on a besoin d’eux. Sachez cependant qu’ils vont retourner en Algérie. Leur vie est là-bas et l’un d’eux va se marier.
D’ailleurs, leur famille est venue exprès de Mostaganem pour assister au procès». Et d’ajouter : «J’ai pourtant essayé de leur faire comprendre, en français, en arabe, je ne sais, qu’il fallait arrêter de se faire berner pour 150 euros. Donnez une dernière chance au plus impliqué et confirmez une peine avec sursis au second… »
Délibéré. Six mois ferme et maintien pour l’un, huit mois avec sursis pour l’autre.
Les deux devront solidairement payer à l’administration des douanes la somme de 12.500 euros. Le véhicule est confisqué, les cigarettes seront brûlées
Zaki Raouf
Le Financier
Deux Algériens, originaires de Mostaganem, ont été condamnés vendredi à Toulouse, sud-ouest de la France, à six mois ferme pour l’un, et huit mois avec sursis pour l’autre, pour contrebande de cigarettes -après avoir été pris en possession de 250 cartouches qu’ils acheminaient de l’Andorre-, principauté située dans les Pyrénéen et coincée entre l’Espagne et la France, vers la ville de Toulouse.
Jusque-là, l’histoire est somme toute ordinaire. En tout cas, ce n’est pas un fait hors du commun, les Maghrébins défilant chaque jour devant les tribunaux de l’Hexagone pour des affaires de droit commun étant légion.
Néanmoins, la cocasserie de l’histoire des deux malheureux Mostaganois tient plutôt au fait que ceux-ci, niais qu’ils sont, ont accepté volontiers de prendre le risque de faire passer la marchandise incriminée contre la modique somme de 150 euros, mais, manque de chance peut-être, ils ont fini par devoir verser une amende de 12.500 euros au Trésor public français, amende assortie à la peine de prison. D’aucuns estiment que les deux gars ont fait là une très mauvaise affaire !
Ces derniers vivent à Toulouse de «petits boulots» et ne sont pas forcément détenteurs d’une carte de séjour en bonne et due forme. Cela ne semble pas forcément les gêner puisque l’un et l’autre, qui ne sont guère que des intermédiaires (ou des lampistes), n’en sont pas à leur première incartade au niveau du trafic de cigarettes Andorre-Toulouse, puisque l’un a déjà été pris le 2 janvier «avec 23 kg» et l’autre, fraîchement débarqué en France, «avec 69 kg».
Au procès, ils ont reconnu les faits, se déchargeant toutefois sur les commanditaires tout en taisant leur nom, parlant de commissions de l’ordre de 100, 150 euros. Quant au modus operandi, il est classique : deux voitures, dont l’une (chargée normalement d’une ou deux cartouches pour ne pas mettre la puce à l’oreille, redescendre d’Andorre sans cigarettes resterait suspect précède l’autre «chargée à bloc», servant «d’ouvreur» en quelque sorte, le portable en alerte en cas de contrôle…
Cette fois, comme souvent, les douaniers ne se sont pas fait berner et leur représentant demande une amende de l’ordre de la valeur marchande (12. 500 euros), la confiscation du véhicule et des 250 cartouches. Pour leur défense, l’avocat dira : « Deux inconscients, irresponsables, complètement déconnectés de la réalité sociale… Ils ne dénoncent pas, étant sous la menace permanente, mais ils s’exécutent ; ils sont à disposition dès que l’on a besoin d’eux. Sachez cependant qu’ils vont retourner en Algérie. Leur vie est là-bas et l’un d’eux va se marier.
D’ailleurs, leur famille est venue exprès de Mostaganem pour assister au procès». Et d’ajouter : «J’ai pourtant essayé de leur faire comprendre, en français, en arabe, je ne sais, qu’il fallait arrêter de se faire berner pour 150 euros. Donnez une dernière chance au plus impliqué et confirmez une peine avec sursis au second… »
Délibéré. Six mois ferme et maintien pour l’un, huit mois avec sursis pour l’autre.
Les deux devront solidairement payer à l’administration des douanes la somme de 12.500 euros. Le véhicule est confisqué, les cigarettes seront brûlées
Zaki Raouf
Le Financier
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