L’ex-vice-président de Sonatrach, M.Hocine Malti, avait évoqué récemment la fulgurante ascension, ces dernières années, des parts de marché en Algérie de Saipem.
L’affaire communément appelée «scandale de Sonatrach» n’a pas révélé tous ses secrets. L’enquête menée par les services concernés, et qui a abouti à la mise sous contrôle judiciaire du président-directeur général de Sonatrach et de plusieurs hauts cadres de la compagnie nationale, s’annonce très complexe. La justice algérienne, instruite par les plus hautes autorités du pays, enquête désormais sur les sociétés étrangères, partenaires de Sonatrach dans plusieurs projets énergétiques. En effet, de sources judiciaires, L’Expression a appris que sur cette liste figure la compagnie italienne, Saipem Contracting Algérie. Les premiers éléments de l’enquête, poursuit notre source, ont abouti au gel des actifs bancaires de la société italienne. Une note a été adressée aux institutions financières pour procéder à l’exécution immédiate de cette décision. Cette semaine, la société italienne a été informée de la mesure, qui intervient selon une source proche du dossier, suite à «des irrégularités signalées par les enquêteurs contre la société italienne, qui ont trait à la fois aux transferts des fonds à l’étranger, mais aussi aux marchés remportés soit de gré à gré ou suite à un appel d’offres». Il s’agit vraisemblablement d’un gel temporaire en attendant la suite de l’enquête.
L’Expression a tenté, durant toute la journée d’hier, de joindre des responsables de la société italienne pour plus de détails, en vain. Aucun responsable à Saipem Contracting Algérie n’a voulu s’exprimer sur ce dossier.
Un choc amorti par les politiques
Pour rappel, dans une lettre ouverte publiée dans la presse nationale, l’ex-vice président de Sonatrach, Hocine Malti, avait évoqué la fulgurante ascension, ces dernières années, des parts de marché en Algérie de Saipem qui, même si elle dispose depuis longtemps d’une base logistique à Hassi Messaoud, n’a créé sa filiale algérienne, en l’occurrence la Saipem Contracting Algérie, qu’en 2005. Ce qui ne l’a pas empêchée de devenir le premier partenaire dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, loin devant des entreprises ayant de forts ancrages dans le système pétrolier algérien, comme Halliburton ou Shlumberger, ou encore Anadarco. D’ailleurs, le site Internet de Saipem qualifie, désormais, l’Algérie de pays stratégique, pour ses activités «onshore» et «offshore».
Interrogé sur cette lettre, M.Chakib Khelil, ministre de l’energie et des Mines, a refusé de la commenter: «Qui parmi vous connaît Hocine Malti?» s’est-il adressé mardi dernier, aux journalistes à l’APN, en marge de la clôture de la session d’automne du Parlement.
Rappelons que le nom de Saipem revient dans plusieurs projets lancés par la Sonatrach.
Juillet 2008, Saipem annonce qu’une coentreprise qu’il compose avec Chiyoda a remporté un contrat valorisé à 2,8 milliards d’euros en Algérie, auprès de la compagnie pétrolière Sonatrach. Ce contrat porte sur la livraison d’une unité de liquéfaction de gaz d’une capacité de 4,7 millions de tonnes de GNL par an, à construire à Arzew.
Novembre 2008, les deux groupes ont signé un contrat d’un montant de 117 milliards, qui porte sur la réalisation d’installations nécessaires à l’extraction des liquides des gaz associés du champ nord de Hassi Messaoud. Le contrat porte également sur la collecte et la séparation de l’huile haute pression.
Juin 2009, la société italienne a remporté un autre contrat, lui permettant de fournir à la coentreprise formée entre le canadien First Calgary Petroleum, acquis récemment par Eni, et la compagnie publique algérienne Sonatrach, deux unités de forage pour travailler sur un gisement en Algérie
l'expression
L’affaire communément appelée «scandale de Sonatrach» n’a pas révélé tous ses secrets. L’enquête menée par les services concernés, et qui a abouti à la mise sous contrôle judiciaire du président-directeur général de Sonatrach et de plusieurs hauts cadres de la compagnie nationale, s’annonce très complexe. La justice algérienne, instruite par les plus hautes autorités du pays, enquête désormais sur les sociétés étrangères, partenaires de Sonatrach dans plusieurs projets énergétiques. En effet, de sources judiciaires, L’Expression a appris que sur cette liste figure la compagnie italienne, Saipem Contracting Algérie. Les premiers éléments de l’enquête, poursuit notre source, ont abouti au gel des actifs bancaires de la société italienne. Une note a été adressée aux institutions financières pour procéder à l’exécution immédiate de cette décision. Cette semaine, la société italienne a été informée de la mesure, qui intervient selon une source proche du dossier, suite à «des irrégularités signalées par les enquêteurs contre la société italienne, qui ont trait à la fois aux transferts des fonds à l’étranger, mais aussi aux marchés remportés soit de gré à gré ou suite à un appel d’offres». Il s’agit vraisemblablement d’un gel temporaire en attendant la suite de l’enquête.
L’Expression a tenté, durant toute la journée d’hier, de joindre des responsables de la société italienne pour plus de détails, en vain. Aucun responsable à Saipem Contracting Algérie n’a voulu s’exprimer sur ce dossier.
Un choc amorti par les politiques
Pour rappel, dans une lettre ouverte publiée dans la presse nationale, l’ex-vice président de Sonatrach, Hocine Malti, avait évoqué la fulgurante ascension, ces dernières années, des parts de marché en Algérie de Saipem qui, même si elle dispose depuis longtemps d’une base logistique à Hassi Messaoud, n’a créé sa filiale algérienne, en l’occurrence la Saipem Contracting Algérie, qu’en 2005. Ce qui ne l’a pas empêchée de devenir le premier partenaire dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, loin devant des entreprises ayant de forts ancrages dans le système pétrolier algérien, comme Halliburton ou Shlumberger, ou encore Anadarco. D’ailleurs, le site Internet de Saipem qualifie, désormais, l’Algérie de pays stratégique, pour ses activités «onshore» et «offshore».
Interrogé sur cette lettre, M.Chakib Khelil, ministre de l’energie et des Mines, a refusé de la commenter: «Qui parmi vous connaît Hocine Malti?» s’est-il adressé mardi dernier, aux journalistes à l’APN, en marge de la clôture de la session d’automne du Parlement.
Rappelons que le nom de Saipem revient dans plusieurs projets lancés par la Sonatrach.
Juillet 2008, Saipem annonce qu’une coentreprise qu’il compose avec Chiyoda a remporté un contrat valorisé à 2,8 milliards d’euros en Algérie, auprès de la compagnie pétrolière Sonatrach. Ce contrat porte sur la livraison d’une unité de liquéfaction de gaz d’une capacité de 4,7 millions de tonnes de GNL par an, à construire à Arzew.
Novembre 2008, les deux groupes ont signé un contrat d’un montant de 117 milliards, qui porte sur la réalisation d’installations nécessaires à l’extraction des liquides des gaz associés du champ nord de Hassi Messaoud. Le contrat porte également sur la collecte et la séparation de l’huile haute pression.
Juin 2009, la société italienne a remporté un autre contrat, lui permettant de fournir à la coentreprise formée entre le canadien First Calgary Petroleum, acquis récemment par Eni, et la compagnie publique algérienne Sonatrach, deux unités de forage pour travailler sur un gisement en Algérie
l'expression
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