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Percer les secrets du soleil

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  • Percer les secrets du soleil

    Le centre spatial Kennedy est en proie à une activité inhabituelle. Après le décollage réussi, lundi matin, de la navette Endeavour, partie livrer les derniers gros éléments de la Station spatiale internationale, la Nasa s'apprête à lancer mercredi après-midi (à 16 h 26 heure française), à bord d'une fusée Atlas 5, le satellite Solar Dynamics Observatory (SDO), destiné à mieux comprendre l'activité de notre étoile ainsi que son impact sur la Terre et son climat.

    Prévue pour durer cinq ans, cette mission qui aura coûté 848 millions de dollars (620 millions d'euros), démarre au moment où l'astre du jour donne enfin des signes de réveil après une longue période de léthargie : «le Soleil célèbre à sa manière le décollage de SDO», se réjouit l'astrophysicien Étienne Pariat qui va participer, avec son équipe de l'Observatoire de Paris (Lesia/CNRS-université Pierre-et-Marie Curie-université Paris Diderot), à l'analyse et à l'interprétation des données recueillies par AIA (Atmospheric Imaging Assembly), l'un des trois instruments scientifiques de SDO.

    Une période d'inactivité prolongée

    L'activité du Soleil est rythmée par des cycles d'environ 22 ans. Pendant la première moitié, notre étoile est le siège d'une activité croissante qui se manifeste par des éruptions et des éjections de matière souvent spectaculaires, avant de décroître progressivement pendant la seconde partie. Lorsqu'il est arrivé à son minimum, le Soleil ne présente plus la moindre tache sombre à sa surface, signe que son magnétisme, et donc son activité, sont au plus bas.

    Depuis deux ans, les astronomes qui s'attendaient à voir notre astre repartir pour un nouveau cycle, s'étonnaient de son sommeil prolongé, au point de se demander s'il allait se réveiller un jour ! Cela n'aurait pas été la première fois : entre 1645 et 1715, date du mini-âge glaciaire, où l'Europe et l'Amérique du Nord ont subi des hivers très rigoureux, le Soleil a connu une période d'inactivité prolongée sans que l'on puisse affirmer, pour autant, que les deux phénomènes aient été liés. Mais, les 19 et 20 janvier, cinq éruptions de classe M, les plus intenses enregistrées depuis 2008, ont définitivement rassuré la communauté scientifique.

    Du haut de son orbite géosynchronisée à quelque 35 000 km d'altitude, SDO devrait permettre de déterminer la durée du prochain cycle du Soleil, de savoir si les fluctuations de son activité influent ou non sur le climat terrestre, et de voir s'il est possible de prédire quand des vents solaires violents chargés de particules à haute énergie frapperont notre planète. Ces vents peuvent perturber le fonctionnement des satellites, des systèmes de distribution électrique, et mettre en danger la santé des astronautes évoluant dans l'espace.

    Successeur du satellite européen Soho, lancé il y a une quinzaine d'années, SDO observera le Soleil en continu avec une résolution spatiale et temporelle bien plus élevée. C'est ainsi que l'instrument AIA transmettra des images de l'atmosphère solaire sur dix longueurs d'ondes toutes les dix secondes.

    Par Le Figaro

  • #2
    SDO est dans l'espace



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    • #3
      le retour des taches solaires

      Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences

      De nombreux groupes de taches ont refait leur apparition sur notre étoile ces dernières semaines, signe évident d'une reprise de l'activité solaire.
      Le Soleil est une étoile âgée de 5 milliards d'années qui convertit son hydrogène en hélium, produisant de l'énergie sous forme de rayonnement électromagnétique (la lumière) et de flux de particules (le vent solaire).
      Une intense activité magnétique se déroule également en son coeur, se traduisant au niveau de la photosphère (la surface du Soleil) par des régions moins chaudes visibles sous forme de taches.


      En retard, mais revenues
      Ces taches ont un cycle d'environ 11 ans. Le dernier maximum d'activité s'étant produit en 2001, on s'attendait après le minimum de 2007 à voir les taches refaire progressivement leur apparition. Mais ce ne fut pas le cas pendant trois ans ! Les scientifiques ont envisagé différentes raisons pour expliquer ce retard des taches solaires, grâce notamment à l'étude de la sismologie solaire. Depuis le mois de décembre le Soleil semble sortir de cette période de calme et même si le maximum prévu en 2012 sera sans doute moins spectaculaire que celui de 2001, les mois à venir devraient nous gratifier d'un joli spectacle.


      Le soleil aujourd'hui (image SoHO la plus récente) :




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