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Après la Tunisie, Alternative Capital Partners entend capitaliser sur l'Algérie

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  • Après la Tunisie, Alternative Capital Partners entend capitaliser sur l'Algérie

    Après des débuts prometteurs en Tunisie où le gestionnaire de fonds prépare deux nouveaux investissements, Alternative Capital Partners (Alter-Cap) entend également développer le fonds méditerranéen AlterMed en Algérie avec une ou deux opérations en 2010.

    TUNISIE / ALGERIE. "Nous sommes présents sur tous les secteurs sauf le tourisme et l'immobilier avec de grosses exigences en terme d'éthique : pas de travail d'enfants, de la transparence, pas de blanchiment ni d'argent au noir et un respect de l'environnement " prévient Selma Bellagha.

    Elle détient, avec Taha Loued, 54% des parts d'Alternative Capital Partners (Alter-Cap) où l'on trouve également le Français Viveris Management (39%), et entend se développer aussi bien en Tunisie qu'en Algérie. Deux pays où le capital risque demeure encore confidentiel.

    Créée en septembre 2006, la société de gestion de fonds de droit tunisien Alternative Capital Partners dispose pour cette mission de deux véhicules : AlterMed et Phenicia Seed Fund.

    Le premier, AlterMed, est un fonds commun de placements à risque à compartiments de droit français dédié à la Méditerranée lancé par Viveris Management. Il est doté d'un montant de 75 M€ répartis en 20 M€ pour la Turquie, 25 M€ pour le Maroc et 30 M€ pour la Tunisie et l'Algérie. Un compartiment turc est en cours de levée (25 M€). Le territoire de compétences d'Alternative Capital Partners se situe, lui, uniquement sur la Tunisie et l'Algérie.


    Deux prospects avancés en Tunisie

    Avec des tickets de 1 à 3 M€, le fonds AlterMed APEF cible les entreprises de moins de 50 M€ de chiffre d'affaires avec une valorisation de moins de 30 M€.

    Il a réalisé un premier investissement en accompagnant le logisticien tunisien OTI dans le rachat de sa maison mère STE Med basée en France, à Marignane près de l'aéroport Marseille Provence. L'opération globale a porté sur une levée de 6M€ via un LBO (2 M€ de Viveris, 2 M€ par dettes et 2 M€ par AlterMed).

    Leader sur la ligne Tunisie / France pour le transport de remorques, le groupe, qui a pris le nom de Vectorys (36 M€ de CA) dispose également d'une filiale au Maroc et de bureaux de représentation en Italie et en Espagne.

    Alter-Cap travaille actuellement sur le dossier d'une imprimerie basée en Tunisie spécialisée dans l'impression des cartes scratch (jeux concours) qui lève sur un premier tour de table 1,3 M€. "Nous avons également des prospects avancés sur une société de services financiers en Tunisie et une autre de distribution spécialisée. Ainsi que d'autres pistes dans le domaine pétrolier et de composants automobiles" dévoile Selma Bellagha.


    L'Algérie, un marché test pour Alter-Cap

    Selma Bellagha envisage une à deux opérations en Algérie en 2010 (photo F.Dubessy) Parallèlement à la Tunisie, le fonds s'intéresse donc aussi à l'Algérie. Les deux associés étaient d'ailleurs présents à Alger du 6 au 8 février 2010 lors du séminaire de Finances & Conseil Méditerranée (lire : Les professionnels de la banque, du chiffre et du conseil jouent la carte du réseau France / Algérie) pour mesurer les évolutions possibles de ce marché. Si le premier texte donnant un cadre légal au capital risque est paru en juin 2006, les décrets d'applications ne sont sortis, eux, qu'en 2009.

    "Il s'agit encore d'un marché test. Nous espérons un ou deux deals sur l'Algérie avec le fonds Altermed en 2010. Il faut encore faire de la pédagogie sur ce marché. Nous avons des problèmes avec certaines clauses qui se traduisent par beaucoup d'aller et retour. " précise Selma Bellagha. Elle recherche d'ailleurs un partenaire local pour réaliser des opérations en co-investissement. "Sur l'année, entre la Tunisie et l'Algérie, nous consommerons 8 M€ sur ce fonds AlterMed."


    CInq opérations et trois en préparation pour Phenicia Seed Fund

    Taha Loued envisage de consommer la moitié du Phenicia Seed Fund en 2010 (photo F.Dubessy) Le second fonds, Phenicia Seed Fund, est le premier fonds d'amorçage à gestion privée créé en Tunisie. D'une durée de dix ans et lancé en juillet 2007, il bénéficie d'un montant de 10 MTND (5,3 M€) abondé par la BEI (33%), CDC Entreprises (17%), trois banques tunisiennes (Arab Tunisian Bank 20%, Amen Bank 10% et Banque de l'Habitat 10%), une compagnie d'assurances (Groupe des Assurances de Tunisie GAT 5%) et une compagnie de leasing (Arab Tunisian Lease ATL 5%).

    Consacré au capital risque et d'amorçage, il s'adresse aux entreprises en création et de moins de cinq ans d'existence avec des tickets situés entre 120 000 et 600 000 €. "Fin mars 2010, nous aurons consommé la moitié de ce fonds" révèle Taha Loued.

    Le fonds a déjà réalisé cinq investissements : Une société d'édition de contenu pour Internet (Sanabil Med ), Magal die Casting (création de la première fonderie magnésium de la région qui vient de démarrer sa production), Sotufca (filtres hydrauliques), Ajidoo, comparateur de prix sur Internet qui sera lancé fin février 2010 et une société italienne, spécialisée dans les fibres textiles techniques implanté dans la zone franche de Bizerte.

    Trois autres se trouvent en "closing". D'abord, un site de rencontres pour les Maghrébins proposé par la société Advance Web Solutions et dont le nom commercial n'est pas encore défini mais qui débutera d'ici la fin février 2010 d'abord en Tunisie. Ensuite, une université privée spécialisée dans les TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) dotée d'une franchise d'une université française. Enfin, une société de préparation de desserts hallal en poudre.

    Frédéric Dubessy, à ALGER

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