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Vers la libération d'Ali Vakili Rad, l'assassin de Chapour Bakhtiar

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  • Vers la libération d'Ali Vakili Rad, l'assassin de Chapour Bakhtiar

    En émettant, mercredi 10 février, un avis favorable à la demande de libération conditionnelle de l'Iranien Ali Vakili Rad, le parquet de Paris et le tribunal d'application des peines ont-ils contribué à un éventuel assouplissement de la position iranienne, concernant le sort de la Française Clotilde Reiss ? Celle-ci est retenue à Téhéran depuis l'été 2009, pour sa participation à des manifestations organisées au lendemain de la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, le 12 juin. Confrontée une dernière fois à ses juges le 16 janvier 2010, elle attend toujours leur sentence.

    Bien que les autorités judiciaires françaises s'en défendent, leur décision de maintenir ou non en prison l'homme qui, le 6 août 1991, avait assassiné l'ex-premier ministre iranien Chapour Bakhtiar à son domicile de Suresnes (Hauts-de-Seine), n'est peut-être pas étrangère à l'épreuve de force diplomatique engagée entre Paris et Téhéran.

    Toutefois, cette décision a été ajournée au 9 mars, le temps que les autorités administratives prononcent un avis d'expulsion "en urgence absolue", assortie d'une interdiction définitive de remettre le pied sur le territoire français. Ali Vakili Rad, 50 ans, détenu à la centrale de Poissy (Yvelines), avait été interpellé à Genève en possession d'un faux passeport turc peu après l'assassinat de M. Bakhtiar, réfugié près de Paris après la révolution de 1979. Vakili Rad avait ensuite été extradé vers la France, et condamné en décembre 1994 à la réclusion à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de dix-huit ans.

    Son avocat, Me Sorin Margulis, avait obtenu, le 2 juillet 2009, de la cour d'appel qu'elle mette fin à sa période de sûreté, deux mois avant terme. "En raison de son comportement exemplaire lors de la détention", précise-t-il. Ensuite, il avait déposé le 14 août une demande de liberté conditionnelle, accompagnée comme l'exige la loi, d'un projet de réinsertion à Téhéran.

    Pour Me Margulis, le sort de son client n'a jamais été lié à celui de Clotilde Reiss : "Vakili Rad a purgé ses dix-huit ans de prison. L'arrêt de la cour d'appel qui ordonne la fin de sa période de sûreté date du 2 juillet, soit moins de vingt-quatre heures après l'arrestation de Clotilde Reiss".

    Si l'on peut considérer que le cas de Vakili Rad a été examiné en toute indépendance et en droit pur par les juges d'application des peines, il n'en demeure pas moins difficile de faire abstraction du contexte dans lequel cette décision s'inscrit. A plusieurs reprises, le président iranien Ahmadinejad a proposé au président Sarkozy, qui s'y est opposé, de négocier la libération de Mlle Reiss contre celle de son ressortissant. "Ce n'est pas imaginable", a répété M. Kouchner, ministre des affaires étrangères.


    Par le Monde
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