NEW YORK (Nations unies), 11 fév 2010 | Des représentants du Maroc et du Front Polisario ont conclu jeudi une réunion informelle de deux jours près de New York sur le Sahara occidental sans parvenir à surmonter leurs désaccords, a indiqué l'ONU dans un communiqué.
AFP | 12.02.2010 | 01:54
Des représentants du Maroc et du Front Polisario ont conclu jeudi une réunion informelle de deux jours près de New York sur le Sahara occidental sans parvenir à surmonter leurs désaccords, a indiqué l'ONU dans un communiqué.
"A l'issue de la réunion, aucune des deux parties n'a accepté la proposition de l'autre comme base unique pour les négociations à venir", déclare ce communiqué diffusé par l'Américain Christopher Ross, émissaire personnel pour le Sahara occidental du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
"Les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les négociations dès que possible. A cette fin, l'Envoyé personnel (M. Ross, ndlr) effectuera une visite dans la région pour consulter davantage les parties et les autres parties prenantes", ajoute le texte.
Ces discussions à huis clos, dans un centre de formation de la petite ville d'Armonk près de New York, se sont tenues "dans un esprit d'engagement sérieux, de respect mutuel et d'honnêteté", précise le communiqué.
Il s'agissait de la seconde réunion de ce type, informelle mais au niveau ministériel, après celle qui s'était tenue à Vienne en août.
Elle visait à trouver des points d'intérêt commun en vue de convenir d'une cinquième session de négociations sous l'égide de l'ONU, formelles celles-là, entre le Maroc et le Front Polisario indépendantiste, sur l'avenir du Sahara occidental.
Elle se tenait en présence d'observateurs d'Algérie et de Mauritanie.
Les quatre premières sessions, tenues à Manhasset près de New York, n'ont pas permis de rapprocher les positions.
Le Sahara occidental est une ex-colonie espagnole riche en phosphates annexée en 1975 par le Maroc après le départ des Espagnols. Le Maroc considère que le Sahara occidental fait partie intégrante du royaume.
Le Polisario, soutenu par l'Algérie, a combattu pour son indépendance. Il réclame aujourd'hui un référendum sur l'avenir du territoire dans lequel l'indépendance serait l'une des options offertes. Rabat propose pour sa part une large autonomie sous sa souveraineté et exclut l'indépendance.
Un haut responsable du Polisario, M'hamed Khadad, a indiqué à l'AFP que la question des droits de l'homme et des mesures de confiance avait été abordée.
Mais il a accusé le Maroc de "faire fi" de cette question en refusant "toute commission d'enquête internationale" sur la situation des droits de l'homme ou "tout suivi à travers la Minurso ou le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR)".
La délégation marocaine n'était pas immédiatement disponible pour un commentaire jeudi soir.
Les deux camps s'accusent mutuellement de violations des droits de l'homme, au Sahara occidental administré par le Maroc ou dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (Algérie).
Le Conseil de sécurité doit renouveler fin avril le mandat de la Mission de l'ONU au Sahara (Minurso) et selon certains diplomates, il pourrait envisager de l'amender pour y inclure la supervision de la situation en matière de droits de l'homme.
AFP | 12.02.2010 | 01:54
Des représentants du Maroc et du Front Polisario ont conclu jeudi une réunion informelle de deux jours près de New York sur le Sahara occidental sans parvenir à surmonter leurs désaccords, a indiqué l'ONU dans un communiqué.
"A l'issue de la réunion, aucune des deux parties n'a accepté la proposition de l'autre comme base unique pour les négociations à venir", déclare ce communiqué diffusé par l'Américain Christopher Ross, émissaire personnel pour le Sahara occidental du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
"Les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les négociations dès que possible. A cette fin, l'Envoyé personnel (M. Ross, ndlr) effectuera une visite dans la région pour consulter davantage les parties et les autres parties prenantes", ajoute le texte.
Ces discussions à huis clos, dans un centre de formation de la petite ville d'Armonk près de New York, se sont tenues "dans un esprit d'engagement sérieux, de respect mutuel et d'honnêteté", précise le communiqué.
Il s'agissait de la seconde réunion de ce type, informelle mais au niveau ministériel, après celle qui s'était tenue à Vienne en août.
Elle visait à trouver des points d'intérêt commun en vue de convenir d'une cinquième session de négociations sous l'égide de l'ONU, formelles celles-là, entre le Maroc et le Front Polisario indépendantiste, sur l'avenir du Sahara occidental.
Elle se tenait en présence d'observateurs d'Algérie et de Mauritanie.
Les quatre premières sessions, tenues à Manhasset près de New York, n'ont pas permis de rapprocher les positions.
Le Sahara occidental est une ex-colonie espagnole riche en phosphates annexée en 1975 par le Maroc après le départ des Espagnols. Le Maroc considère que le Sahara occidental fait partie intégrante du royaume.
Le Polisario, soutenu par l'Algérie, a combattu pour son indépendance. Il réclame aujourd'hui un référendum sur l'avenir du territoire dans lequel l'indépendance serait l'une des options offertes. Rabat propose pour sa part une large autonomie sous sa souveraineté et exclut l'indépendance.
Un haut responsable du Polisario, M'hamed Khadad, a indiqué à l'AFP que la question des droits de l'homme et des mesures de confiance avait été abordée.
Mais il a accusé le Maroc de "faire fi" de cette question en refusant "toute commission d'enquête internationale" sur la situation des droits de l'homme ou "tout suivi à travers la Minurso ou le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR)".
La délégation marocaine n'était pas immédiatement disponible pour un commentaire jeudi soir.
Les deux camps s'accusent mutuellement de violations des droits de l'homme, au Sahara occidental administré par le Maroc ou dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (Algérie).
Le Conseil de sécurité doit renouveler fin avril le mandat de la Mission de l'ONU au Sahara (Minurso) et selon certains diplomates, il pourrait envisager de l'amender pour y inclure la supervision de la situation en matière de droits de l'homme.
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