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Gibiers de damnés sur Thalassa
« Thalassa » retourne au Yémen avec les émigrants qui veulent atteindre Dubai, leur nouvel eldorado
Deux ans après, Daniel Grandclément revient au Yémen. Le grand reporter avait alors suivi l'enfer maritime des exilés qui, venant de Somalie et d'Éthiopie, arrivent sur les côtes yéménites après avoir traversé le golfe d'Aden. Mais le pays n'est plus ce qu'on nommait autrefois l'Arabie heureuse. Et les damnés, qui veulent remonter jusqu'à Dubai, cherchant l'eldorado, ne le trouveront pas.
En 2009, leur nombre a encore augmenté. Selon les organisations humanitaires, ils seraient plus de 60 000 à avoir atteint le rivage, en nageant depuis le large où le bateau des passeurs les a laissés. Ici, la mort est quotidienne.
Elle fait partie de la routine : les pêcheurs de la région tirent toujours chaque matin les cadavres des noyés au sec, avant de les ensevelir dans de vastes cimetières aménagés par le gouvernement yéménite.
Et, pour les émigrants qui sortent vivants de la traversée, d'autres épreuves commencent : l'expulsion (pour les Éthiopiens), les camps, ou la fuite. Ceux qui partent marchent alors. Des centaines de kilomètres, le long des routes, sur le sable du désert. Éternels gibiers, craintifs, discrets. Prêts à souffrir, à tout endurer pour gagner l'Arabie saoudite, ou mieux Dubai, nouvel eldorado. Pays de cocagne comme autrefois l'Amérique. Mais lorsqu'ils touchent enfin au but, la froide réalité brise leur rêve.
Sur France 3, ce soir à 20 h 35.
Deux ans après, Daniel Grandclément revient au Yémen. Le grand reporter avait alors suivi l'enfer maritime des exilés qui, venant de Somalie et d'Éthiopie, arrivent sur les côtes yéménites après avoir traversé le golfe d'Aden. Mais le pays n'est plus ce qu'on nommait autrefois l'Arabie heureuse. Et les damnés, qui veulent remonter jusqu'à Dubai, cherchant l'eldorado, ne le trouveront pas.
En 2009, leur nombre a encore augmenté. Selon les organisations humanitaires, ils seraient plus de 60 000 à avoir atteint le rivage, en nageant depuis le large où le bateau des passeurs les a laissés. Ici, la mort est quotidienne.
Elle fait partie de la routine : les pêcheurs de la région tirent toujours chaque matin les cadavres des noyés au sec, avant de les ensevelir dans de vastes cimetières aménagés par le gouvernement yéménite.
Et, pour les émigrants qui sortent vivants de la traversée, d'autres épreuves commencent : l'expulsion (pour les Éthiopiens), les camps, ou la fuite. Ceux qui partent marchent alors. Des centaines de kilomètres, le long des routes, sur le sable du désert. Éternels gibiers, craintifs, discrets. Prêts à souffrir, à tout endurer pour gagner l'Arabie saoudite, ou mieux Dubai, nouvel eldorado. Pays de cocagne comme autrefois l'Amérique. Mais lorsqu'ils touchent enfin au but, la froide réalité brise leur rêve.
Sur France 3, ce soir à 20 h 35.