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Polémique autour du baromètre du Pnud

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  • Polémique autour du baromètre du Pnud

    12/02/2010 10:58:11 | Jeune Afrique | Par : Pascal Airault

    Le mode de calcul de l'IDH est contesté dans de nombreux pays, dont le Niger© Edward Parsons

    Pour ses 20 ans, l’indicateur de développement humain (IDH) passe difficilement à l’âge adulte. Ses paramètres, largement décriés, doivent être redéfinis.


    Le petit monde de la statistique est en pleine ébullition. Du 23 au 26 février, les experts du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) doivent présenter devant la Commission de statistique des Nations unies, à New York, une nouvelle version de leur « très contesté » indicateur de développement humain (IDH). Élaboré en 1990 par les économistes pakistanais Mahbub ul Haq et indien Amartya Sen, cet indice statistique composite – établi à partir du produit intérieur brut (PIB), et complété par l’espérance de vie et le niveau d’éducation – est devenu le baromètre de l’évolution des sociétés en matière de « mieux-vivre ».

    Querelles partisanes

    À la fin de chaque année, l’organisation onusienne publie un rapport sur le développement humain, distribuant bons et mauvais points aux nations du monde. Au fil du temps, l’IDH est devenu l’emblème du Pnud et son principal outil de communication au niveau international. Repris par les médias, il anime les querelles partisanes entre pouvoirs en place et oppositions, pays riches et pays pauvres.

    Tant et si bien qu’il compte de plus en plus de détracteurs, au premier rang desquels les pays africains. « Cet outil ne permet pas de mesurer de manière globale, complète et qualitative le niveau de développement des populations, explique Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au Plan du Maroc, qui a organisé une rencontre internationale sur la question à la mi-janvier à Rabat. Il n’a pas tenu compte des nouveaux indicateurs développés depuis vingt ans, comme la participation, l’égalité hommes-femmes, les libertés publiques…

    Le niveau de précision et la justesse des statistiques sont, par ailleurs, très variables d’un pays à l’autre. Et le PIB influe trop sur le résultat final. Les pays producteurs de pétrole, par exemple, peuvent faire un bond en avant par la simple flambée des cours du produit… »

    Un combat qui est loin d’être isolé. De passage à Paris au mois de novembre, le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, s’est étonné que les efforts fournis par son pays en matière d’éducation ne se reflètent pas dans le classement onusien. « Il faut revoir les grilles d’appréciation et élargir les critères d’analyse », a-t-il plaidé. Même son de cloche du côté de l’Afrique du Sud et du Niger. Le premier a perdu 35 places en quinze ans dans le palmarès de l’IDH et le second pointe en queue de classement.

    Pour Abdoulaye Beidou, directeur de l’Institut nigérien de la statistique, « c’est difficile sinon impossible à expliquer [au Niger], pays qui n’a connu ni épidémie, ni conflit majeur, ni catastrophe naturelle, et dont le taux de prévalence du sida est l’un des plus faibles au monde ».

    La remise en cause de l’IDH va bien au-delà des frontières de l’Afrique puisque plusieurs experts internationaux appellent à sa révision complète, voire à sa suppression. Plusieurs arguments sont avancés : l’évolution des outils de mesure du bien-être, l’hétérogénéité des statistiques et leur fiabilité d’un pays à l’autre, l’écart enregistré entre la publication de l’IDH (calculé à partir de chiffres généralement collectés deux ans plus tôt…) et la réalité sur le terrain. D’autres avancent encore le fait que le travail informel n’est pas pris en compte, même si cela paraît difficile à réaliser.

    « Nous concevons les frustrations des gouvernements, indique Sunil Saigal, directeur du bureau régional des États arabes du Pnud. L’IDH a 20 ans et il est grand temps de le changer, parce qu’il ne renseigne plus sur toutes les dimensions du développement humain. » Un engagement salutaire que l’organisation souhaite contrôler, alors que la Commission de statistique de l’ONU voudrait *chapeauter la réflexion mondiale.

    Mesurer la consommation

    En attendant, tout le landerneau de la statistique s’agite pour faire des propositions. Le sujet est porteur, puisque le rapport de la Commission Stiglitz, rendu public en septembre 2009, prône la mise en place de nouveaux indicateurs de *performance économique et de progrès social. Il s’agit notamment de replacer les individus au centre de toute analyse, de mieux valoriser le montant des transferts en nature de l’État vers les ménages et de prendre en compte le développement durable. Ainsi, l’Insee français, en pointe sur la question, propose de davantage prendre en compte les indicateurs de revenu et de consommation des ménages au détriment du PIB.

    Le Maroc a également lancé des travaux sur un « indice composite de niveau de vie » et rejoindra prochainement une cellule de réflexion mise en place par l’OCDE. Le débat devrait se poursuivre tout au long de l’année et certainement au-delà. Nul doute que le prochain rapport sur le développement humain du Pnud, attendu pour le mois d’octobre, devrait encore faire couler beaucoup d’encre.

  • #2
    Eh bien, oui...
    Vaut mieux casser le thermomètre.

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    • #3
      Le Maroc (HCP) l'a tout le temps plaidé!

      De mon très humble avis, je conforte l'insee français et j'encourage la mesure de la consommation, des revenus et de la pauvreté au détriment du PIB, sinon j'espère que les réunions du Maroc avec la cellule dédiée de l'OCDE, impacteront positivement la reforme de l'indice.

      Plusieurs arguments sont avancés :

      - l’évolution des outils de mesure du bien-être,

      - l’hétérogénéité des statistiques et leur fiabilité d’un pays à l’autre,

      - l’écart enregistré entre la publication de l’IDH (calculé à partir de chiffres généralement collectés deux ans plus tôt…) et la réalité sur le terrain
      Tbarkellah 3la l'HCP dyalna !!!!
      Dernière modification par alien, 12 février 2010, 22h08.

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      • #4
        je conforte l'insee français
        Il seraient réconfortés de l'apprendre !
        Abdoulaye Wade, s’est étonné que les efforts fournis par son pays en matière d’éducation ne se reflètent pas dans le classement onusien.
        L'IDH ne mesure ni les efforts, ni les espérances et encore moins les intentions. Mr Wade et consorts devraient attendre que les efforts se traduisent (éventuellement) en résultats.
        Dernière modification par jawzia, 12 février 2010, 22h10.

        Commentaire


        • #5
          Il seraient réconfortés de l'apprendre !
          ---------------------

          héhéhé, je te laisse le soin de transmettre

          Et le PIB influe trop sur le résultat final. Les pays producteurs de pétrole, par exemple, peuvent faire un bond en avant par la simple flambée des cours du produit… »
          ça vous rappelle ?
          Dernière modification par alien, 12 février 2010, 22h13.

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          • #6
            il ont 50 pc d analphabetes, autant qui ne savent pas à quoi ressemble un robinet des millions de personnes de personnes qui doivent marcher des km pour voir du bithume, des medecins en manque criants et et et

            et il veulent un classement spécial?

            ca y est dites le entre vous vous êtes le plusbopaydmonde le plus développé etc. c bon?

            hey les gars il faut arreter de payer des millions de dollars les maurice levy and co

            STOP LA PUB
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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            • #7
              bledar,

              vaut mieux un analphabete marocain qui produit de la banane ou de la tomate sous serre, qui enerve nos voisins du nord , qu un pseudo lettré d un pays voisin qui attend que ses dirigents lui dictent quoi faire , comment le faire et quand il faut le faire ( si ils se decident eux meme a decider ... ).
              Dernière modification par upup, 12 février 2010, 23h36.

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              • #8
                il veulent un classement spécial?

                Voici ce qui vous repond le PNUD

                Repenser le développement humain


                Le sens profond du développement humain est de mettre les personnes au centre du développement. Cela signifie que les êtres humains réalisent leur potentiel, élargissent leurs choix et profitent de leur liberté pour mener les vies auxquelles ils tiennent. Depuis 1990, les Rapports annuels sur le développement humain ont examiné les défis tels que la pauvreté, les sexospécifités, la démocratie, les droits de l'homme, la liberté culturelle, la mondialisation, la pénurie en eau et le changement climatique.

                L’année 2010 marque le vingtième anniversaire du Rapport sur le développement humain, l’occasion de réévaluer sa contribution et de plaider pour une nouvelle vision du développement humain, afin de relever les défis et les opportunités du XXIe siècle. Cette note de concept, basée sur une série de précieuses discussions menées avec des collègues issus de différentes sections du PNUD, définit la démarche générale pour s’atteler à cette tâche, qui se concentrera sur les implications de l’approche du développement humain sur les politiques et les stratégies de développement.

                Depuis 1990, le Rapport sur le développement humain est un atout de première importance dans la réflexion sur le développement, non seulement parce qu’il souligne que le revenu par habitant ne suffit pas pour mesurer à lui seul les progrès d’une société, mais aussi parce qu’il étudie comment une approche axée sur la population affecte la manière dont nous devrions réfléchir aux grands enjeux.

                Les différents rapports ont traité de sujets aussi divers que la participation, la liberté culturelle et le financement, ainsi que des défis mondiaux plus larges comme la coopération et le changement climatique. L’approche du développement humain a influencé de nombreux courants de pensée sur le développement et la manière dont la plupart des décideurs et des chercheurs réfléchissent au progrès humain. Le rapport 2010 vise à étendre encore davantage cette contribution en montrant comment le fait de placer le développement humain au centre de nos priorités modifie notre manière de penser, de formuler, de mettre en œuvre et de suivre les politiques de développement visant à promouvoir l’autonomisation, répondre aux inégalités et s’attaquer à la question de la soutenabilité.

                Le plan proposé se compose de trois parties. Tout d’abord, une évaluation systématique des progrès et des échecs en matière de développement humain depuis les années 1970, dans laquelle nous discuterons de ce qui a été réalisé, de ce qui semble fonctionner et des principales lacunes et contraintes. La deuxième partie revisitera le concept de développement humain – ainsi que la mesure de celui-ci (y compris l’Indice de développement humain) – et proposera les améliorations nécessaires pour aider les décideurs à placer la population au centre du développement. À la lumière de ceci, la troisième et dernière partie mettra l’accent sur les implications concrètes pour les stratégies de politique et de développement, et proposera des directives pour un nouvel agenda du développement.

                Le rapport 2010 cherche ainsi à élaborer un agenda du changement en faveur d’un New Deal sur le développement humain qui pourra considérablement faire avancer la réflexion et les politiques en matière de développement.

                Il intégrera les réflexions du monde scientifique et politique ainsi que les nouvelles recherches devant être commandées ou entreprises par le Bureau du Rapport sur le développement humain. Il portera une attention particulière aux connaissances provenant des pays et régions en développement, notamment celles recueillies dans les rapports nationaux et régionaux sur le développement humain.

                Une priorité qui traduit la conviction selon laquelle placer la population au centre du développement implique également de la placer au centre de la production de connaissances sur le développement, ce à quoi on parvient le mieux lorsque l’on comprend comment les communautés et les acteurs locaux appréhendent la pratique du développement.

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                • #9
                  Voici ce qui vous repond le PNUD

                  Repenser le développement humain

                  Le sens profond du développement humain est de mettre les personnes au centre du développement. Cela signifie que les êtres humains réalisent leur potentiel, élargissent leurs choix et profitent de leur liberté pour mener les vies auxquelles ils tiennent. Depuis 1990, les Rapports annuels sur le développement humain ont examiné les défis tels que la pauvreté, les sexospécifités, la démocratie, les droits de l'homme, la liberté culturelle, la mondialisation, la pénurie en eau et le changement climatique.

                  Pourquoi il nous répond ?.
                  Il vous répond aussi.
                  En 2009 il vous dit, vous êtes à la 130 eme place
                  http://hdr.undp.org/en/media/HDR_2009_FR_Indicators.pdf

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