Après avoir décrété un "état d'urgence électrique", le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé, lundi 8 février, un plan de rationnement. En province, les coupures d'eau et d'électricité sont quotidiennes. A l'approche des élections législatives du 26 septembre, ces restrictions ne contribuent pas à améliorer la cote de popularité du gouvernement.
Le Venezuela, cinquième exportateur mondial de brut, dépend largement de la production hydroélectrique. La sécheresse qui sévit - "la plus grave en cent ans", selon M. Chavez - a révélé les faiblesses du réseau électrique. Mais la météo n'explique pas tout. Opposition et experts s'accordent à dénoncer les erreurs de planification et de maintenance. Sur fond de corruption généralisée, l'insuffisance des investissements a conduit le secteur au bord du désastre. "Il y a vraiment urgence", a admis M. Chavez, en expliquant le système de primes accordées aux ménages réduisant leur consommation et de sanctions désormais applicables à ceux qui l'augmentent.
Pour faire face à la crise, "l'état d'urgence électrique" autorise le gouvernement à user de fonds non budgétisés et à recourir à des prestataires nationaux ou étrangers, sans appel d'offres. M. Chavez avait déjà annoncé la création d'un fonds électrique d'un milliard de dollars (731 millions d'euros). Des investissements à hauteur de 15 milliards de dollars devraient être réalisés dans le secteur d'ici à 2015.
"Auto-coup d'Etat"...
L'arrivée à Caracas, début février, du "comandante" Ramiro Valdés, numéro 3 du régime cubain, à la tête d'une mission chargée de conseiller le gouvernement vénézuélien en matière énergétique, a provoqué une large controverse.
Ancien ministre de l'intérieur, créateur de la police politique, M. Valdés est vice-président de Cuba et ministre de l'informatique et des communications. "Le domaine de Valdés, c'est la sécurité, pas la lumière", note l'opposant Americo Martin, un ancien guérillero. Et d'ironiser : "Mais les Cubains ont une grande expérience en matière de rationnement."
Pour les uns, M. Valdés est venu apporter "l'expérience répressive du régime castriste" afin de neutraliser le mouvement étudiant qui multiplie les manifestations de rue depuis un mois. D'autres croient que le dirigeant cubain est là pour préparer un "auto-coup d'Etat" qui permettra à M. Chavez de se perpétuer au pouvoir, en cas de défaite aux élections de septembre. "Que Fidel Castro ait décidé d'envoyer un proconsul de ce niveau en mission commandée au Venezuela signifie qu'il prend au sérieux la crise dans ce pays", estime l'analyste Elizabeth Burgos.
source : Le Monde
Le Venezuela, cinquième exportateur mondial de brut, dépend largement de la production hydroélectrique. La sécheresse qui sévit - "la plus grave en cent ans", selon M. Chavez - a révélé les faiblesses du réseau électrique. Mais la météo n'explique pas tout. Opposition et experts s'accordent à dénoncer les erreurs de planification et de maintenance. Sur fond de corruption généralisée, l'insuffisance des investissements a conduit le secteur au bord du désastre. "Il y a vraiment urgence", a admis M. Chavez, en expliquant le système de primes accordées aux ménages réduisant leur consommation et de sanctions désormais applicables à ceux qui l'augmentent.
Pour faire face à la crise, "l'état d'urgence électrique" autorise le gouvernement à user de fonds non budgétisés et à recourir à des prestataires nationaux ou étrangers, sans appel d'offres. M. Chavez avait déjà annoncé la création d'un fonds électrique d'un milliard de dollars (731 millions d'euros). Des investissements à hauteur de 15 milliards de dollars devraient être réalisés dans le secteur d'ici à 2015.
"Auto-coup d'Etat"...
L'arrivée à Caracas, début février, du "comandante" Ramiro Valdés, numéro 3 du régime cubain, à la tête d'une mission chargée de conseiller le gouvernement vénézuélien en matière énergétique, a provoqué une large controverse.
Ancien ministre de l'intérieur, créateur de la police politique, M. Valdés est vice-président de Cuba et ministre de l'informatique et des communications. "Le domaine de Valdés, c'est la sécurité, pas la lumière", note l'opposant Americo Martin, un ancien guérillero. Et d'ironiser : "Mais les Cubains ont une grande expérience en matière de rationnement."
Pour les uns, M. Valdés est venu apporter "l'expérience répressive du régime castriste" afin de neutraliser le mouvement étudiant qui multiplie les manifestations de rue depuis un mois. D'autres croient que le dirigeant cubain est là pour préparer un "auto-coup d'Etat" qui permettra à M. Chavez de se perpétuer au pouvoir, en cas de défaite aux élections de septembre. "Que Fidel Castro ait décidé d'envoyer un proconsul de ce niveau en mission commandée au Venezuela signifie qu'il prend au sérieux la crise dans ce pays", estime l'analyste Elizabeth Burgos.
source : Le Monde
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